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L’Iran, la Corée du Nord et le climat au programme du G8

Le G8 a fixé un ultimatum à Téhéran sur le nucléaire et se dit «profondément préoccupé par les violences en Iran». La Corée du Nord a aussi été fermement condamnée. Le G8 passe à 13 aujourd’hui en accueillant le Brésil et l’Inde entre autres, pour parler climat.

L’Iran ménagé et menacé

«S’il n’y a pas d’avancées, nous serons amenés à prendre des décisions», a averti hier soir le président français Nicolas Sarkozy, qui a fait état d’une grande communauté de vues entre les dirigeants du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie). Il a laissé entendre que l’une des hypothèses était un renforcement des sanctions internationales. Mais la priorité reste à une «solution diplomatique». Le G8 donn à Téhéran jusqu’à fin septembre pour répondre à l’offre de dialogue de la communauté internationale.

Le G8 demande par ailleurs à l’Iran de régler sa situation post-électorale «par le dialogue démocratique» et «dans le respect de l’état de droit». Les dirigeants des huit pays les plus industrialisés se sont dits «profondément préoccupés» par les violences survenues dans le pays.

■ La Corée du Nord fermement condamnée

Les dirigeants du G8 ont aussi fermement condamné l’essai nucléaire et les tirs de missiles effectués ces derniers mois par la Corée du Nord qui mettent en cause «la paix et la stabilité», dans une déclaration commune diffusée ce jeudi. «Nous condamnons en les termes les plus forts l’essai nucléaire réalisé par la République Démocratique de Corée le 25 mai 2009 qui constitue une violation flagrante des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU en la matière», écrivent les dirigeants du G8 dans cette déclaration adoptée à l’issue de leur dîner mercredi soir, «un tel essai met en cause la paix et la stabilité dans la région et au delà». , poursuivent-ils.

Négociations à 13 tendues en perspective sur le climat

Pour leur deuxième journée de sommet à L’Aquila en Italie, le G8 accueille les dirigeants des pays émergents du Brésil, de Chine, d’Inde, du Mexique et d’Afrique du Sud (G5), avec le climat comme thème dominant de rencontre.

Hier, les Etats-Unis, la Russie, le Japon, le Canada, la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et l’Italie se sont engagésà diviser par deux les émissions mondiales de gaz à effet de serre «d’ici à 2050 par rapport à 1990 ou une année plus récente» et de «80% ou plus» celles des pays industrialisés, afin de limiter le réchauffement global à 2°C.

Les discussions avec les émergents risquent d’être tendues car le Forum des principales économies (MEF), qui associe le G8 et les grands pays émergents, refuse pour l’instant d’adopter toute référence chiffrée. Le départ précipité mardi du président chinois Hu Jintao en raison des émeutes dans la région du Xinjiang laisse peu de place à de nouvelles ambitions. La Chine est passée en 2008 au premier rang des pollueurs.

Les pays émergents ont parfois la dent dure avec les pays riches. «C’est important d’accorder des moyens mais c’est encore plus important de tenir ses promesses», a fait valoir le président mexicain, Felipe Calderon, à propos de la crise économique. Certains pays riches espèrent «seulement que la crise se termine pour au final ne rien changer», a renchéri sur le même sujet le dirigeant brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, sans les citer.

La dernière journée du sommet, vendredi, incluera plusieurs chefs d’Etat africains pour une discussion sur l’aide au développement.