Ce que l’on sait de l’affaire DSK
mœurs
Arrêté le 15 mai, le directeur général du FMI, le Français Dominique Strauss-Kahn, a été formellement inculpé le 19 mai par une chambre d’accusation new-yorkaise de sept chefs d’accusation en relation avec un crime sexuel, et assigné à résidence contre le versement d’une caution d’un million de dollars et la mise en place d’un dispositif de sécurité exceptionnel. L’affaire qui a déclenché un cataclysme politique en France a connu un spectaculaire rebondissement le 1er juillet quand il est apparu que la femme de chambre accusatrice a, par le passé et lors de son témoignage devant un grand jury, prononcé plusieurs mensonges ou incohérences, au point que le procureur a finalement libéré sur parole l’ancien patron du FMI en lui rendant sa caution. Le 23 août, l’affaire est finalement classée, et le 4 septembre DSK rentre en France. Où il a affronté une autre affaire, après la plainte d’une journaliste et écrivaine, Tristane Banon, finalement classée à son tour le 13 octobre. Le nom de DSK a depuis été mentionné dans le dossier du Carlton de Lille, une affaire de proxénétisme pour laquelle l’ex-homme politique souhaite être entendu
28 MARS 2012
DSK va déposer plainte pour «violation manifeste de ses droits», ont annoncé ses avocats mercredi, jour de la publication dans Le Monde des procès-verbaux de sa garde à vue fin février à Lille dans le cadre de l’affaire dite du Carlton. «Le quotidien +Le Monde+» (...) n’a pas hésité de manière tronquée, puisque parcellaire, à publier des passages choisis de procès-verbaux des auditions de M. Strauss-Kahn dont on peut se demander comment ils lui sont si opportunément parvenus», écrivent ses trois avocats, Mes Henri Leclerc, Frédérique Baulieu et Richard Malka, dans un communiqué.
A New York le même jour, les avocats américiains de l’ex-patron du FMI tentent de plaider l’immunité de leur client au procès au civil intenté par Nafissatou Diallo.
Lire: Les avocats américains plaident l’immunité de DSK
26 MARS 2012
Alors que sa comparution avait été agendée à ce mercredi, les juges lillois ont pris les médias de vitesse en convoquant discrètement Dominique Strauss Kahn dès ce lundi après-midi dans le cadre de l'affaire dite du Carlton. L’ancien patron du FMI a été mis en examen pour «proxénétisme aggravé en bande organisée» , une décision dont ses avocats vont faire appel, alors qu’une première audience au civil dans l’affaire Diallo doit se tenir mercredi 28 mars à New York.L’ancien ministre socialiste, âgé de 62 ans, a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec les huit autres mis en examen dans ce dossier, les parties civiles, les témoins et tout organe de presse à propos des faits, et doit en outre verser une caution de 100.000 euros. Selon l'un de ses avocats, DSK a déclaré «avec la plus grande fermeté n’être coupable d’aucun» des faits qui lui sont reprochés et «n’avoir jamais eu la moindre conscience que certaines femmes rencontrées» lors de soirées libertine à Paris ou Washington pouvaient être des prostituées.
Lire: Dominique Strauss-Kahn mis en examen
21 FEVRIER 2012
L’ancien directeur général du FMI devrait être interrogé au sujet de soirées libertines auxquelles il aurait pris part afin de déterminer s’il savait que les femmes qui y participaient étaient des prostituées.Lire: DSK placé en garde à vue dans l’affaire du Carlton Depuis l’affaire de sa maîtresse hongroise, Dominique Strauss-Kahn fuyait les obligations mondaines de Washington. Mais le directeur général du FMI recevait les amies de «Dodo la Saumure» venues de LilleLire: Comment DSK, patron du FMI, cachait sa double vie
9 DECEMBRE 2011
Dans la foulée des investigations du journaliste américain Edward Epstein, des vidéos diffusées sur le Net alimentent les questions sur le déroulement de ce fameux 14 mai au Sofitel de New York, qui fut fatal au patron du FMILire: De nouveaux documetns de l’affaire DSK sur la place publique Lire: Ce que Sarkozy savait de DSK
16 NOVEMBRE 2011 Dominique Strauss-Kahn serait lié à l’affaire du Carlton, mêlant proxénétisme de luxe et abus de biens sociaux. Des soirées coquines, auxquelles l’ancien patron du FMI aurait participé à Paris et à Washington, auraient été financées par deux chefs d’entreprise. Les avocats de DSK demandent que celui-ci soit entendu par la justiceLire: Le coup de grâce pour Dominique Strauss-Kahn >>La saga DSK retrouve la «une» des journaux
EPILOGUE? SITUATION AU 4 NOVEMBRE
Cinq mois après son arrestation à New York sous l’accusation de tentative de viol, le nom de Dominique Strauss-Kahn est revenu à la rubrique des faits divers, avec une affaire de prostitution de luxe entre Paris, Lille (nord de la France) et Washington, éclatée en octobre.
Huit personnes, dont le propriétaire de l’hôtel Carlton de Lille, un directeur du groupe de construction Eiffage, et même un commissaire de police et un avocat, ont été inculpées dans ce dossier pour «proxénétisme aggravé en bande organisée». Aucune charge n’est pour l’instant retenue contre DSK, mais son nom a été cité plusieurs fois dans l’affaire, selon la presse il aurait participé à des parties fines aux frais de l’entreprise de travaux publics Eiffage.Lire: Une prostituée pas encore entendue dans l'affaire évoque un nouveau voyage au FMI, dans la Voix du Nord.
Ses anciens amis socialistes auraient défintivement tourné la page, selon Le MondeLire La Strauss-Kahnie entre rage et amertume Enfin à New York, si les magistrats ont abandonné l’action pénale contre l’ancien directeur du FMI, une action civile est toujours ouverte dans ce dossier. JEUDI 13 OCTOBRE
Beaucoup de commentateurs s’y attendaient: la plainte portée par Tristane Banon contre Dominique Strauss Kahn n’est finalement pas jugée recevable par le Parquet, en raison du délai de 3 ans de prescription pour les faits de tentative de viol. Le Parquet reconnaît néanmoins que des faits pouvant être qualifiés d'agression sexuelle ont eu lieu. Voir le communiqué officiel du Parquet
JEUDI 29 SEPTEMBRE
9H00 ce matin, à Paris: la confrontation entre Tristane Banon et DSK commence.
Lire: La confrontation a commencé
MARDI 27 SEPTEMBRE
Les avocats de DSK demandent l’annulation de toute la procédure au civil aux Etats-Unis, affirmant que leur client est couvert par l’immunité judiciaire totale. Lire: Dominique Strauss-Kahn demande le classement de la plainte au civil Lire aussi l’ensemble des documents judiciaires rendus publics sur le site du New York Times Par ailleurs, ona a ppris que la confrontation entre Tristane Banon et Dominique Strauss-Kahn aurait lieu ce jeudi 29 septembre.
VENDREDI 23 SEPTEMBRE
La justice donne son accord à une confrontation entre Tristane Banon et Dominique Strauss-Kahn, toujours dans le cadre de son enquête préiminaire. Toute la semaine la jeune femme a donné l’impression, lors d'interviews et à la télévision sur Canal +, au lendemain de la prestation de Dominique Strauss-Kahn sur TF1, qu’elle avait l’intention d'aller jusqu’au bout de la procédure.
Lire: Prochaine confrontation entre Tristane Banon et DSK
MARDI 20 SEPTEMBRE
Le clan Hollande a moqué Martine Aubry au lendemain de la prestation médiatique de Dominique Strauss-Kahn, qui a reconnu l’existence d'un pacte entre les deux: le baiser de la mort, pour certains socialistes. Lire: DSK met «son amie» Martine dans l’embarras De son côté Tristane Banon ne baisse pas les bras, et a maintenu toutes ses accusations contre DSK lors d’un entretien en direct sur Canal + lundi soir Lire: Pour Tristane Banon, DSK reste un menteur
DIMANCHE 18 SEPTEMBRE
Deux semaines après être rentré en France, l’ex-patron du FMI a été reçu pendant 24 minutes sur la chaîne de télévision TF1 où il a répondu aux questions de la journaliste Claire Chazal, une amie de son épouse Anne Sinclair. L’émission a été le journal télévisé le plus regardé depuis 2005 avec plus de 13 millions de téléspectateurs. Mais elle a laissé sur leur faim les éditorialistes, qui ont presque tous jugé la prestation de Dominique Strauss-Kahn bien trop polissée et pas sincère.
Lire: Face aux Français, DSK avoue «une faute morale»
Lire: DSK, un retour médiatique bien trop calibré Et pour ceux qui voudraient comparer ce que cite l’ex patron du FMI du rapport du procureur à l’original, Rue 89 a eu la bonne idée de traduire in extenso le rapport de Cyrus Vance. Ici
DIMANCHE 4 SEPTEMBRE Dominique Strauss-Kahn est arrivé dimanche matin à Paris, en provenance de New York. Lui et son épouse, Anne Sinclair, ont rejoint leur appartement au centre de Paris, où des dizaines de journalistes les attendaient. Cris de soutien et quolibets ont accueilli l’ancien patron du FMI
MERCREDI 30 AOÛT Devant ses anciens collègues du FMI, DSK a fait ses adieux. Il s’est aussi excusé pour le tort que sa conduite a pu occasionner à la prestigieuse institution. L’ambiance était empreinte d’émotion, disent les témoins d’une cérémonie qui n’était pas ouverte à la presse. DSK était accompagné de son épouse, Anne Sinclair. Il y a eu des applaudissements et des prises de photos. Christine Lagarde a brièvement rencontré DSK peu avant la cérémonie.
Lire: DSK fait acte de contrition devant ses anciens collègues
JEUDI 25 AOÛT Dans leur ensemble, les Américains réagissent de manière bien plus sévère que les Français au non lieu accordé mardi à Dominique Strauss-Khan. «Il est libre mais il reste «un cochon», résumait un chroniqueur du New York Times, en français dans le texte. D’autres reprenaient les slogans brandis par les défenseurs de Nafissatou Diallo devant les portes du tribunal: «Jugez le violeur, pas la victime!». De l’autre côté de l’Atlantique, deux journalistes français livrent leur récit de ce séisme politique et du choc des cultures entre l’Hexagone et New York
Lire: «Jugez le violeur, pas la victime!» Lire: «Des dégâts d’image trop lourds» pour DSK
MERCREDI 24 AOÛT Au lendemain de l’abandon des charges contre Dominique Strauss-Kahn , la famille en Guinée de Nafissatou Diallo a estimé que justice n’a pas été rendue. L’abandon des charges contre l’ex-patron du FMI a au contraire été salué par la presse américaine comme le signe du bon fonctionnement de la justice américaine. Quant à Dominique Strauss-Kahn, il doit récupérer prochainement son passeport français Lire: La famille de Diallo estime que la justice n’a pas été rendue MARDI 23 AOÛT
La justice américaine classe l’affaire. Le juge américain Michael Obus a confirmé l’abandon des charges contre Dominique Strauss-Kahn. L’ancien patron du FMI est presque libre. Il n’est pas innocenté, mais pourra récupérer son passeport. DSK s’est dit «impatient de rentrer chez lui». Il remercie tous ceux qui l’ont soutenu dans «ce cauchemar». La justice américaine a rejeté la demande d’appel des avocats de Nafissatou Diallo Lire: La justice américaine classe l’affaire, DSK est presque libre
LUNDI 22 AOUT L’avocat de Nafissatou Diallo a été convoqué ce lundi à 21heures, heure suisse, chez le procureur Cyrus Vance qui selon plusieurs médias s’apprêterait à lui signifier l’abandon de la procédure pénale. Confirmation attendue mardi vers 17h00, heure française Lire: Une journée peut-être décisive MARDI 09 AOUT
Nafissatou Diallo a décidé, par l’entremise de son avocat Kenneth Thompson, d’intenter une plainte au civil contre Dominique Strauss-Kahn. Ce procès-là aurait lieu dans le Bronx.
Cette nouvelle péripétie dans un dossier qui, au pénal, semble prendre plus de temps que ne l’avait prévu initialement le procureur Cyrus Vance, rebondit donc au civil. Où les différences sont de tailles: alors qu’au pénal, les faits imputés à Dominique Strauss -Kahn et sa culpabilité, devront être établis sans plus aucun doute, une action intentée au civil est beaucoup moins stricte. Dans ce cas, en effet, il suffit à la victime présumée d’apporter plus d’éléments en sa faveur que ne peut en apporter la défense et le tour est joué.
Il est à noter également l’extrême habileté de l’avocat de Nafissatou Diallo, qui a choisi de domicilier la plainte civile dans un tribunal du Bronx et non de Manhattan, comme il en avait le choix. En optant pour le Bronx, il sait porter l’affaire devant un jury composé «en grande majorité de Noirs et de Latinos appartenant à la classe des «opprimés», laquelle ne porte guère dans son cœur les Blancs riches, surtout s’ils ont mauvaise réputation», comme l’a rappelé à notre confrère du «Figaro» l’avocat Ron Kuby.
JEUDI 28 JUILLET
Huit heures! Nafissatou Diallo a passé huit heures dans le bureau de Cyrus Vance, qui voulait en avoir le cœur net. L’accusatrice de DSK a notamment dû s’expliquer sur ses propos lors d’une conversation téléphonique qui a eu lieu le lendemain de l’agression présumée, au cours de laquelle elle avait dit, selon le New York Times: «Ce type est bourré d’argent, je sais ce que je fais.» Selon son avocat, en fait c'est en parlant de son recours à un avocat que la femme de chambre aurait prononcé ces mots «je sais ce que je fais», et jamais elle n’aurait laissé entendre qu’elle était seulement motivée par l’appât du gain. La conversation originelle en langue peule aurait été mal traduite. Lire: Nafissatou Diallo se défend d’être une menteuse
MERCREDI 27 JUILLET
L’audience devant le procureur Cyrus Vance est une nouvelle fois reportée, les avocats de DSK ont accepté de ne le revoir que le 23 août au lieu du 1er, date qui avait déjà remplacé un rendez-vous initial prévu le 18 juillet. Ce nouveau report est-il en relation avec la diffusion d’interviews de Nafissatou Diallo sur ABC et dans Newsweek ces derniers jours, l’accusatrice de DSK qui s’exprime depuis la première fois depuis l’affaire? Les observateurs noteront que son avocat vient d’ouvrir une procédure au civil, ouvrant la voie sinon à des compensations financières, du moins à des spéculations sur ses motivations. Lire: Nouveau report de l’audition de DSK
LUNDI 25 JUILLET
Les avocats de Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui accuse Dominique Strauss-Kahn de l’avoir sexuellement agressée, l’ont fait sortir du silence ce week-end, à une semaine de la prochaine audience programmée pour l’ex-patron du FMI. Dans Newsweek, elle témoigne longuement, et elle a aussi été interrogée sur ABC dans l’emblématique Good morning, America. Elle maintient ses accusations dans leur intégralité. Les avocats de DSK ne décolèrent pas. Lire: L’accusatrice de DSK sort de l’ombre
JEUDI 21 JUILLET
Les révélations et déclarations se succèdent autour de la mère de Tristane Banon, la socialiste Anne Mansouret. L’ex-femme de Dominique Strauss-Kahn a répondu aux questions du Nouvel Observateur et du Figaro; il ressort de ses déclarations que pour Brigitte Guillemette, la mère de Tristane Banon a beaucoup menti. Non, les deux femmes ne sont pas amies, non, leurs deux filles (Camille et Tristane) ne le sont pas non plus, et si elle, Brigitte Guillemette, est bien la marraine de Tristane, c'est parce qu'elle a accepté de lui rendre ce service lorsque la jeune fille le lui a demandé, pour pouvoir épouser un catholique très pratiquant. Brigitte Guillemette entend porter plainte contre Anne Mansouret. MERCREDI 20 JUILLET
François Hollande sera finalement entendu dès ce mercredi par la police. Le candidat à la candidature socialiste avait demandé à être entendu au plus vite, tant l’affaire Banon pourrait déstabiliser sa campagne électorale. L’audition aura finalement duré une heure. On apprenait ensuite séparément que le procureur américain Cyrus Vance aurait l’intention de convoquer Tristane Banon pour l’inclure dans sa procédure - c'est ce que croit savoir Le Figaro.fr.
MARDI 19 JUILLET
Anne Mansouret s’est confiée pendant 6 heures aux policiers qui l'interrogeaient, mercredi dernier. Le site de l'Express fait des «révélations»: «Anne Mansouret a décrit DSK comme un prédateur qui cherche non pas à plaire mais à prendre, se comportant avec l’«obscénité d’un soudard»», peut on y lire. Elle-même a eu une relation sexuelle consentie avec celui qui était à l’époque conseiller spécial à l’OCDE. Lire: La mère de Tristane Banon accable Dominique Strauss-Kahn
François Hollande commence à être gêné aux entournures, accusé par Tristane Banon et sa mère d'avoir été au courant de l’agression de la jeune fille, il devrait être prochainement entendu par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne.
MERCREDI 13 JUILLET Au tour de la mère de Tristane Banon d’être entendue par la police La mère de Tristane Banon, la journaliste et écrivaine française qui accuse Dominique Strauss-Kahn d’avoir tenté de la violer en février 2003, était entendue mercredi matin par la police chargée d’enquêter sur cette plainte. DSK est déjà poursuivi pour tentative de viol et agression sexuelle aux Etats-Unis LUNDI 11 JUILLET
La journaliste et écrivaine Tristane Banon a été entendue par la police ce lundi, dans le cadre de ses investigations préliminaires à l’éventuelle ouverture d’une instruction. De leur côté, les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont fait savoir qu’ils portaient plainte pour dénonciation calomnieuse. VENDREDI 8 JUILLET
Dans le volet français de l’affaire DSK, le parquet annonce l’ouverture d’une enquête préliminaire sur la plainte de Tristane Banon
JEUDI 7 JUILLET
A son tour de passer à l’offensive: l’avocat de Nafissatou Diallo réclame le désaisissement du procureur Cyrus Vance, qu’il accuse d’êttre à l'origine des (très nombreuses) fuites dans la presse au sujet de l’affaire.Celui-ci refuse
MERCREDI 6 JUILLET
A l’issue d'une rencontre de plusieurs heures avec le procureur , les avocats de Dominique Strauss-Kahn sont ressortis sans avoir obtenu l’abandon complet des charges contre leur client, comme certains l’imaginaient . Ils ont simplement évoqué une rencontre «constructive» Lire: Quelles suites à l’affaire Strauss-Kahn?
MERCREDI 6 JUILLET
Les retournements de situation dans l’affaire DSK valent aux organisations féministes d’être critiquées pour leurs condamnations passées, symétriquement elles redoutent que les femmes aient désormais plus de réticences à porter plainte lorsqu'elles sont victimes de violences sexuelles: lire Les femmes osent-elles encore parler de viol? La justice française a annoncé avoir reçu la plainte de Tristane Banon qui est à l’étude.
MARDI 5 JUILLET
Tristane Banon a envoyé sa plainte par courrier, a fait savoir son avocat mardi après-midi: le procureur devrait la recevoir mercredi. Relire: DSK et les femmes: deux dirigeants socialistes mis en cause (21.05.2011)
Les cartes magnétiques de l’hôtel raconteraient une histoire différente de celle de Nafissatou Diallo - c’est du moins ce que semble savoir lefigaro.fr
C’est désormais François Hollande qui est rattrapé par l’affaire DSK: il aurait été au courant de la tentative de viol subie par Tristane Banon en 2003 et n’aurait rien fait pour régler l’affaire. Il nie aujourd’hui, mais doit se justifier. Lire aussi: Plainte pour viol dans le volet français
LUNDI 4 JUILLET ■ Dépot prochain d’une plainte pour tentative de viol contre DSK en France Nouveau rebondissement judiciaire: une plainte pour viol contre l’ancien patron du FMI va être déposée par Tristane Banon, cette journaliste et auteur française qui avait déjà affirmé dès 2007 à la télévision française avoir été agressée par un homme politique proéminent - le nom de Dominique Strauss-Kahn n’avait pas été donné à l'antenne. L’histoire était ressortie peu après l’arrestation de DSK le 16 mai, et il était apparu que c'est la propre mère de la jeune femme, elle-même élue socialiste en Haute-Normandie et proche de l’ancienne femme de l’homme politique, qui l’avait incitée à ne pas déposer plainte. Lire aussi l’entretien avec l’universitaire français Denis Lacorne sur la volte-face apparente de l'accusation: «Un sérieux échec de la machine accusatrice» SAMEDI 2 JUILLET L’affaiblissement de la crédibilité de l’accusatrice de DSK a conduit le juge à accepter de le libérer sur parole, et à lui rendre sa caution, tout en maintenant ses charges principales. Selon certains observateurs un accord pourrait même intervenir prochainement dans le bureau du juge, qui aboutirait à l’abandon des poursuites. Lire Acccusations contre DSK: le trouble (02.07.2011) Et relire la lettre envoyée aux avocats de DSK par les services de Cyrus Vance, qui détaille les changements dans le témoignage de Nafissatou Diallo VENDREDI 1er JUILLET ■ La femme de chambre du Sofitel aurait menti, les charges sur le point de s’effondrer Nouveau et incroyable rebondissement dans l’affaire DSK. Assigné à résidence, l’ex-directeur du FMI comparaîtra ce vendredi 1er juillet devant le tribunal pénal de Manhattan lors d’une audience surprise. Selon une enquête du procureur citée par le New York Times, le dossier d’accusation contre DSK est sur le point de s’effondrer. La femme de chambre qui accuse Dominique Strauss-Kahn d’agressions sexuelles aurait menti ou changé de version à plusieurs reprises. Au PS, on jubile. Lire: Au PS, les ami de DSK rêvent déjà de son retour VENDREDI 17 JUIN ■ Le compte-rendu publié par le procureur de New York Les minutes publiées montrent toutes les conversations qui ont entouré l’arrestation du directeur général du FMI, qui a d’abord plaidé l’immunité diplomatique avant de s’adapter à la nouvelle situation. A lire ici (PDF) JEUDI 16 JUIN Confidences du présentateur météo vedette en Allemagne le Suisse Jörg Kachelmann, poursuivi pour viol aggravé et acquitté le 31 mai au bénéfice du doute: il soutient DSK MERCREDI 15 JUIN
■ L’enquête du New York Times Le New York Times a demandé à sept de ses journalistes d’enquêter à plein temps autour de l’affaire DSK.Pour eux, le passé de la jeune femme qui a dénoncé une aggression de la part de DSK est limpide et sans histoires. A lire ici
MARDI 14 JUIN ■ Les avocats de DSK se défendent
Les avocats de Dominique Strauss-Kahn se sont défendus mardi de vouloir «salir» la femme de chambre qui l’accuse de crimes sexuels, expliquant mener leur propre enquête uniquement pour assurer à leur client «un procès équitable».
Dans un communiqué (PDF), Me William Taylor et Me Benjamin Brafman contestent des critiques surgies «en France, évoquant une stratégie de défense qui consisterait à salir la plaignante».
Les médias français ont beaucoup parlé de détectives employés par la défense pour fouiller dans le passé de la femme de chambre, qui accuse notamment l’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) de viol, dans le but de la discréditer auprès des jurés le jour du procès.
Les deux hommes s’élèvent aussi contre l’allusion, parue dans des médias français, aux «moyens financiers» de M. Strauss-Kahn, qui permettraient à ses avocats «de manipuler le système judiciaire pour arriver à un résultat favorable».
»C’est faux», écrivent-ils. «Le système judiciaire aux Etats-Unis diffère du système français en ce qu’il n’existe pas de + juge d’instruction + indépendant qui enquête (à charge et à décharge, ndlr) et fournit aux avocats les résultats de cette enquête», écrivent-ils dans le communiqué où le terme «juge d’instruction» apparaît en français. «Aux Etats-Unis, un avocat de la défense doit conduire sa propre enquête sur les faits, de façon à représenter efficacement son client et à se préparer pour un procès», précisent-ils.
LUNDI 6 JUIN ■ «Not guilty»
L’ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn a plaidé devant un tribunal de New York non coupable des crimes sexuels dont l’accuse la femme de chambre d’hôtel. Il ouvre ainsi la voie à la tenue de son procès devant un jury.
Vêtu d’un costume bleu marine, DSK se tenait debout, mains croisées devant lui, en face du juge Michael Obus. Interrogé pour savoir s’il plaidait coupable ou non coupable des sept chefs d’accusation pesant contre lui, il a répondu: not guilty (non coupable).
Le juge a fixé la date de la prochaine audience au 18 juillet.
Dominique Strauss-Kahn était arrivé au tribunal quelques minutes auparavant au bras de son épouse Anne Sinclair, sous les cris de «honte à vous» lancés par une centaine de manifestantes en tenue d’hôtel.
Moins de 10 minutes plus tôt, le couple avait quitté à bord d’une grosse voiture noire le domicile de Manhattan où l’ancien directeur général du Fonds monétaire international vit en résidence surveillée, après avoir versé une caution d’un million de dollars à la justice.
JEUDI 2 JUIN
■ Déménagement Un imposant camion de déménagement a apporté mercredi matin meubles, tableaux et vêtements à l’adresse de New York où Dominique Strauss-Kahn est en résidence surveillée, a constaté l’AFP. Le véhicule était immatriculé en Virginie (est), une région proche de Washington DC où les Strauss-Kahn résidaient jusqu’à l’arrestation de l’ancien patron du Fonds monétaire international le 14 mai dernier. Les déménageurs ont débarqué un canapé, des fauteuils, un grand tapis, deux tableaux, un grand d’environ 1m80 sur 1m20, un plus petit, et une trentaine de penderies contenant vraisemblablement des vêtements, le tout emballé dans des cadres en bois, et des couvertures brunes. Au total, une cinquantaine de cartons ont été portés.
Depuis son arrivée, l’ancien ministre français est sorti deux fois accompagné de son épouse Anne Sinclair et sous escorte, une première fois très tôt vendredi dernier, une seconde fois mardi matin pour se rendre au cabinet de l’un de ses avocats, Benjamin Brafman. Il en est ressorti une heure et demie après. Il a également reçu quelques visites, notamment celle de son frère et d’une de ses filles, Camille.
VENDREDI 27 MAI
■ «Une affaire «triste» pour Nicolas Sarkozy Le président français Nicolas Sarkozy est sorti pour la première fois de sa réserve sur l’affaire Strauss-Kahn vendredi, à l’issue du sommet du G8. «Tout ceci est suffisamment triste pour que l’ensemble des responsables politiques essaient de garder de la hauteur de vue et de la dignité», a-t-il déclaré à Deauville (nord-ouest), lors d’une conférence de presse. Selon lui, «devant tous ces événements, il y a des sentiments mêlés, qui peuvent être contradictoires et qui appartiennent à l’intime de chacun». «Il y a des choses qu’on a vues qu’on aurait préféré ne pas voir mais il y a des choses qu’on a entendues qu’on aurait préféré ne pas entendre», a-t-il insisté, en référence à ses déclarations considérées comme sexistes de responsables politiques et de journalistes. (AFP)
■ Les avocats de DSK avancent leurs pions Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont commencé à avancer leurs pions pour saper les accusations de crimes sexuels qui visent l’ancien patron du FMI, en assurant détenir des éléments de nature à «ébranler sérieusement» la crédibilité de sa victime présumée. Benjamin Brafman, principal avocat de «DSK» et star du barreau de New York, avait prévenu dès les premiers jours de l’affaire: la «bataille ne fait que commencer». (AFP)
A regarder sur le site Lefigaro. fr: l’infographie sur la «prison de luxe» de DSK.
JEUDI 26 MAI ■ Une nouvelle résidence de luxe
Dominique Strauss-Kahn est arrivé mercredi soir dans sa nouvelle résidence surveillée dans le sud-ouest de Manhattan. Il poursuit son assignation à résidence au 153 Franklin Street à Tribeca, un ancien quartier très en vogue d’usines et de hangars transformés dans les années 90 en immeubles de lofts. Selon un site de transactions immobilières, la maison de ville compte quatre chambres, une douche à jets multiples, un jacuzzi, une salle de cinéma et des équipements de luxe. DSK pourra se rendre sous escorte policière à des rendez-vous avec ses avocats, au tribunal, chez le médecin ou à des offices religieux. (AFP)
MERCREDI 25 MAI
■ Christine Lagarde à l’assaut du siège de DSK
Ça y est, c’est fait, Christine Lagarde, l’actuelle ministre française de l’Economie et des Finances, a annoncé sa candidature à la tête du FMI. Lire «J’ai décidé de présenter ma candidature» Sa lettre de candidature aux autorités du FMI (en anglais, PDF)Et relire: L’Europe s’accroche au poste de directeur du FMI
■ L’enquête sur Nafissatou Diallo On commence à en savoir beaucoup plus la femme de chambre que DSK est soupçonné d’avoir agressée. Son parcours est étonnant, d’un petit village très pauvre de Guinée à New York. La vie guinéenne de la victime Sur le même sujet Radio France Internationale, profitant de son excellent réseau de correspondants en Afrique, propose en exclusivité un entretien avec la mère de la jeune Guinéenne, qui habite à Ziguinchor, la «capitale» de la Casamance, au Sénégal. Il en ressort que Nafissatou Diallo a été élevée dans une ambiance très pieuse. «La mère de la jeune femme dit que depuis l’éclatement de l’affaire, elle pleure énormément et a des difficultés à dormir et manger», relate le journaliste de RFI. «Nous souhaitons que tout cela s’arrête», ajoute la tante, qui dit pour autant ne pas vouloir que l’homme à l’origine de l’affaire aille en prison. «Entre humains, dit-elle, il faut se souhaiter la paix, quoi que fasse l’autre». A lire et écouter ici ■Reconstitution Que s’est-il passé dans la suite 2806 du Sofitel? Le New York Times a fait travailler ses infographistes. Le résultat est ici Le Figaro a eu la même idée. Son infographie est là ■ Démenti de la police new-yorkaise La police de New York a finalement démenti mardi avoir fourni des informations sur des résultats de prélèvements ADN effectués la semaine dernière sur Dominique Strauss-Kahn, dont les proches sont toujours à la recherche d’un appartement pour sa résidence surveillée.
Deux chaînes de télévision américaines et une française avaient rapporté lundi que de l’ADN de Dominique Strauss-Kahn avait été retrouvé sur les vêtements de sa victime présumée. Citant des sources proches de l’enquête, les chaînes américaines ABC et NBC assuraient que les résultats des analyses avaient été communiqués dimanche aux autorités françaises. Le site de la chaîne de télévision France 2 avait ajouté qu’il s’agissait de sperme de l’ancien patron du FMI retrouvé sur le col de chemise de la plaignante.
MARDI 24 MAI
■ De l’ADN aurait été retrouvé sur les vêtements de la victime
Des traces d’ADN de Dominique Strauss-Kahn auraient été retrouvées sur les vêtements de la femme de chambre qui l’accuse de crimes sexuels. Mais le porte-parole de la police a refusé de confirmer cette information, renvoyant au bureau du procureur qui lui aussi se refusait à tout commentaire. Selon les récits de chaînes NBC et ABC, de l’ADN de Dominique Strauss-Kahn a été retrouvé sur les vêtements de la victime présumée, dont les autorités américaines ne révèlent pas l’identité. D’après le site de la chaîne de télévision France 2, c’est du sperme de l’ex-patron du FMI qui a été retrouvé sur le col de chemise de la plaignante.
Les résultats des prélèvements effectués sont attendus en début de semaine. Mais une porte-parole du bureau du procureur avait déclaré lundi matin que rien ne serait communiqué avant le procès.
LUNDI 23 MAI
■ DSK vit un «cauchemar»
Dans un courriel signé «Dominique» et daté de dimanche, «DSK» précise qu’il a démissionné pour épargner au Fonds monétaire international le «cauchemar» qu’il est en train de vivre et réaffirme son innocence. «Je ne peux accepter que le Fonds – et vous, mes chers collègues – doive de quelque manière que ce soit partager le cauchemar que je suis en train de vivre. Il fallait donc que je parte», affirme-t-il.
■ 10h00, Au FMI, début officiel de la course à la succession
La course à la succession de Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds monétaire international a officiellement débuté lundi, avec la ministre française des Finances Christine Lagarde grande favorite face à au moins trois adversaires déclarés. Le conseil d’administration, composé des représentants de 24 pays et groupes de pays, prendra en compte à partir de lundi et jusqu’au 10 juin les candidatures. Il s’est fixé pour «objectif» de désigner un nouveau dirigeant «d’ici au 30 juin». Lire le communiqué officiel du FMI et Christine Lagarde est donnée favorite pour remplacer DSK (21.05.2011)
DIMANCHE 22 MAI ■ 20h00. Selon l’avocat de DSK, les accusations vont se révéler fausses
Le principal avocat de Dominique Strauss-Kahn, Benjamin Brafman, a assuré dans un entretien diffusé dimanche sur TF1 que les accusations portées contre l’ancien patron du FMI allaient «se révéler fausses», au vu des premiers résultats des enquêtes confiées à des détectives privés. «On en est encore aux premiers stades de la procédure mais, au regard de ce que j’ai vu jusqu’ici dans le dossier, je suis confiant», a déclaré l’avocat, selon la traduction fournie par TF1. «S’il a droit à un procès équitable, à la fin des audiences, il sera acquitté. Sur la foi des enquêtes que nous avons menées nous-mêmes, nous pensons que les accusations vont se révéler fausses», a ajouté Benjamin Brafman, venu en Israël pour participer à une célébration familiale.
Silencieux vis-à-vis des médias depuis le début de la procédure, Benjamin Brafmann a livré dimanche deux entretiens en Israël, le premier au quotidien israélien libéral Haaretz et le second à la chaîne française. Il a notamment déclaré à Haaretz que DSK «plaidera non coupable, et en fin de compte, il sera acquitté». Benjamin Brafman et son confrère William Taylor ont engagé plusieurs détectives pour tenter de disculper l’ancien patron du Fonds monétaire international. Benjamin Brafman, 62 ans, est considéré comme l’un des grands maîtres du barreau aux Etats-Unis. Il a été l’avocat de plusieurs vedettes américaines, y compris du défunt Michael Jackson.
■ 16h00. Martine Aubry dit qu’elle prendra ses responsabilités pour la primaire du PS La première secrétaire du Parti socialiste français, Martine Aubry, a affirmé dimanche qu’elle «prendrait ses responsabilités», alors qu’elle était interrogée sur son éventuelle candidature aux primaires socialistes pour la présidentielle après l’affaire DSK. «Je l’ai dit avant que n’arrive malheureusement ce qui vient d’arriver: il faut se préparer et je me suis préparée», a-t-elle déclaré sur la chaîne de télévision France 2. «Après, la seule chose qui compte, parce que la politique n’est pas une carrière, c’est de se dire à tout moment: où suis-je le plus utile? J’ai toujours pris mes responsabilités, les Français le savent et je les prendrai là aussi, ils savent qu’ils peuvent me faire confiance.».Le 2 novembre 2008, alors qu’elle était poussée par la presse à annoncer officiellement sa candidature au poste de premier secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry avait utilisé les mêmes mots: «J’ai toujours dit que je prendrais mes responsabilités». Quelques semaines plus tard, elle prenait la tête du PS. Sur France 2, elle a exprimé pour la première fois son «envie». «J’ai envie que la gauche gagne et j’ai envie d’être utile à mon pays. J’ai toujours fait ça dans ma vie». «C’est enthousiasmant, c’est formidable de pouvoir changer un pays donc voilà ma réflexion. Mon envie, c’est que nous gagnions en 2012.» Mais, après le choc de l’affaire DSK, «laissez-nous le temps, la décence, la pudeur», a-t-elle ajouté. (AFP) 12h15 ■ Succession au FMI, la Suisse ne soutiendra pas apriori un candidat européen La Suisse n’apportera a priori pas son soutien à un candidat européen à la succession de Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds monétaire international. Une personne extérieure aux déboires de la zone euro pourrait se révéler une meilleure solution, estime René Weber, qui siège au conseil d’administration du FMI. «L’argument selon lequel un patron européen du FMI est actuellement très important parce que l’institution est fortement liée à la solution de la crise de la dette dans les pays européens ne me convainc pas», a déclaré René Weber, le représentant suisse au conseil d’administration du FMI.
«Au contraire, cela pourrait être plus positif si une personne extérieure met en lumière les points faibles à l’intérieur de la zone euro», avance -t-il. Le responsable suisse est l’un des 24 membres du conseil d’administration qui devra déterminer d’ici à fin juin le successeur de Dominique-Strauss Kahn, démissionnaire après son inculpation aux Etats-Unis. René Weber n’exclut pas que l’Europe perde les commandes du FMI. «La situation est en tout cas plus ouverte que dans les successions précédentes». En fin de compte, le choix sera déterminé par les qualifications des candidats. (ATS)
■ 12h00. En cas de condamnation, DSK pourrait purger sa peine en France Le gouvernement français appuierait une demande de Dominique Strauss-Kahn, accusé aux Etats-Unis d’agression sexuelle et de tentative de viol, pour purger sa peine en France s’il était condamné, a déclaré dimanche le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant. «Il me semble évident que, dans l’hypothèse où il serait condamné, si il demandait à venir en France, le gouvernement français appuierait sa demande», a indiqué Claude Guéant, interrogé par la radio Europe 1, en rappelant les modalité d’application de la convention de transfèrement entre la France et les Etats-Unis «qui permet à un Français condamné aux Etats-Unis d’effectuer sa peine en France».» Il faut d’abord que le condamné en soit d’accord et il faut que les deux pays en soient d’accord et notamment le pays siège de la condamnation qui évidemment est toujours très attentif à ce qu’il y ait des garanties sur l’exécution effective de la peine».M. Guéant a également estimé que «dans la presse étrangère, l’image de la France été atteinte» par l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn accusé d’agression sexuelle par une employée d’hôtel à New York. «S’il était coupable, il serait coupable de faits très graves». (AFP). ■7h00. L’avocat de DSK prévoit l’acquittement L’ex directeur du Fonds monétaire international sera acquitté dans le procès pour tentative de viol et agression sexuelle qui lui est intenté, affirme un de ses avocats Benjamin Brafman, dans une interview publiée dimanche par Haaretz . «Il plaidera non coupable, et en fin de compte il sera acquitté», déclare Me Brafman dans cette interview au quotidien israélien libéral, la première depuis l’arrestation de son client le 14 mai. «Rien n’est sûr, mais dans ce que je discerne dans l’enquête, il [Strauss-Kahn] sera acquitté […] Il m’a beaucoup impressionné. En dépit des circonstances, il tient bien le coup», a-t-il insisté. «Il n’est pas heureux d’être accusé de faits qu’il n’a pas commis», a encore dit Me Brafman, venu en Israël pour participer à un évènement familial.M. Brafman, 62 ans, est considéré comme l’un des grands maîtres du barreau aux Etats-Unis. Il a été l’avocat de plusieurs vedettes américaines, y compris du défunt Michael Jackson. (AFP) SAMEDI 21 MAI A lire: Sur les traces de N Diallo.. Notre correspondant à New York Luis Lema s’est rendu dans le quartier où la jeune femme avait ses habitudes. Témoignages d’une communauté étonnée, et parfois divisée ■ 20h00. Les détectives de Dominique Strauss-Kahn au travail Des détectives privés chevronnés au service de Dominique Strauss-Kahn ont commencé à enquêter sur la vie de la femme de chambre qui l’accuse de crimes sexuels dans l’espoir de discréditer son témoignage et d’ innocenter l’ex-patron du FMI.L’homme politique français a engagé l’avocat, très médiatisé, des stars américaines, Benjamin Brafman. Mais l’embauche de détectives privés – des anciens procureurs, d’ex-enquêteurs et des retraités du FBI – est passée relativement inaperçue. Selon le New York Times , la société Guidepost Solutions, qui offre des services de sécurité et de renseignement, travaille pour le compte de Me Brafman. Un avocat travaillant pour M. Strauss-Kahn a refusé de commenter cette information, mais selon des spécialistes en la matière, l’embauche de détectives privés est courante pour des clients fortunés. Les détectives ont pour mission de trouver les failles dans la version des faits avancée par le procureur. Ils vont devoir dénicher des informations pouvant discréditer la femme chambre de 32 ans originaire de Guinée qui accuse M. Strauss-Kahn d’agression sexuelle et de tentative de viol le 14 mai au Sofitel de Manhattan. Les détectives vont tenter «d’en savoir plus sur la plaignante. Qui est-elle? Personne ne le sait à ce stade», explique Todd Henry, d’un cabinet d’avocats qui travaille avec des enquêteurs privés. «Ils vont probablement essayer de découvrir quels jours et à quelles heures elle travaillait, savoir M. Strauss-Kahn et la jeune femme ont eu des contacts par le passé, sexuels ou non», afin de prouver éventuellement qu’ils se connaissaient au moins un peu, dit-il Les détectives de DSK vont aussi tenter de savoir si la jeune femme a déjà été arrêtée, si elle consomme de la drogue, si elle boit beaucoup, des éléments «qui pourraient miner sa crédibilité», ajoute Todd Henry. Selon Frank Bress, professeur de Droit à la New York Law School, les détectives de M. Strauss-Kahn pourraient même aller en Guinée, pays d’origine de la jeune femme.» Ils voudront en savoir le plus possible sur son profil. Vous ne savez jamais ce que vous pouvez trouver», souligne-t-il. «Si vous avez les ressources, et M. Strauss-Kahn les a, ces détectives ratissent partout où ils peuvent.» (AFP) ■ 17h00. Les conditions d’assignation à résidence de Dominique Strauss-Kahn Dominique Strauss-Kahn ne peut pas pour l’instant sortir de l’appartement de New York où il a été placé temporairement en résidence surveillée: il va se faire livrer des repas à domicile. Le logement du 71 Broadway, situé non loin de Ground Zero, n’est pas celui où l’ancien directeur du FMI attendra les suites de l’épopée judiciaire qui s’est ouverte avec son inculpation. Il lui a été fourni vendredi soir «pour quelques jours» par la compagnie de sécurité chargée de sa surveillance, en attendant de s’installer dans un autre appartement. Ce n’est que dans ce second appartement qu’il aura le droit à un peu de mouvement. Il pourra se rendre sous escorte chez ses avocats, chez le médecin, au tribunal ou à la synagogue, à condition d’avertir justice et police six heures avant. Toujours localisable grâce à son bracelet électronique attaché à la cheville, il sera en outre soumis à un «couvre-feu», de 22 heures à 6 heures du matin. Dès maintenant, Dominique Strauss-Kahn peut recevoir la visite de parents et d’amis, pas plus de quatre à la fois sans compter la famille, tous fouillés à l’arrivée par le garde armé posté jour et nuit à l’entrée. Les livreurs de pizza ou autres restaurants de ce type qui abondent dans le quartier seront soumis aux mêmes contrôles. (AFP) ■ 12h00. L’Allemagne soutient Christine Lagarde pour la succession au FMI Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, s’est prononcé en faveur de Christine Lagarde comme candidate de l’Union européenne pour prendre la tête du FMI, la chancelière allemande, Angela Merkel, se contentant de louer les qualités de la Française. «Si Christine Lagarde se décidait à être candidate, l’Europe aurait les meilleures chances d’occuper à nouveau ce poste. Mais il est maintenant décisif que l’Europe parle d’une seule voix à ce propos», a déclaré le ministre allemand au journal, dans un entretien au journal dominical allemand Bild am Sonntag.M. Schäuble a fait l’éloge de son homologue française: «Christine Lagarde est parfaitement appropriée en tant que personne pour ce poste. Elle est respectée et appréciée dans tout le monde de la finance», selon un communiqué publié samedi avant parution de l’entretien. Mme Merkel a quant elle qualifié d»’excellente personnalité» Mme Lagarde et de «candidate très expérimentée», en marge d’une réunion du parti frère baravois (CSU) des chrétiens-démocrates (CDU). (AFP) ■ 10h00. DSK emménage dans un appartement temporaire Dominique Strauss-Kahn est sorti de prison après qu’un juge new- yorkais eut approuvé tous les documents fixant les conditions qui accompagnent sa libération conditionnelle. Il devait s’établir dans un appartement sur la 65e rue à Manhattan, mais le lieu a dû être changé en raison de «l’invasion» de journalistes qui a dérangé le voisinage, a indiqué vendredi son avocat, William Taylor. Plusieurs adresses ont été successivement indiquées. Il est arrivé vendredi soir dans un immeuble du sud de Broadway, près de Ground Zero, site des tours jumelles détruites lors des attentats du 11 septembre. Il va y résider temporairement. «Il est ici», a dit un officier de police alors que ses confrères érigeaient des barricades métalliques afin de garder à distance de nombreux journalistes. «Je n’aime pas vraiment ça (qu’il soit là). Je trouve ça un peu effrayant», a déclaré Gemma Harding, une femme habillée sur son 31 qui a aimanté les flashes des nombreux photographes devant la résidence temporaire de M. Strauss-Kahn, qui quittera ensuite cette adresse pour un autre appartement permanent. (ATS/AFP) VENDREDI 20 MAI ■ 14h00. Christine Lagarde, candidate au FMI «intronisée» par l’UE Christine Lagarde est quasiment intronisée», a estimé cette source. «On devrait avoir un signal déjà dès Deauville», où se retrouvent les 27 et 28 mai les chefs d’Etat et de gouvernements des huit grands pays industrialisés du monde: Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Japon. «L’Europe se devait de réagir vite» en présentant un candidat, «il faut prendre le poste tout de suite», a souligné la source européenne. Mais «l’UE n’a pas d’autre candidat, il n’y a pas de recours» en dehors de l’actuelle ministre française des Finances, a indiqué la source européenne. Elle a notamment souligné que le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, dont le nom avait été lancé par le banquier central néerlandais Nout Wellink, n’était «pas candidat» et ne faisait de toute façon «pas l’unanimité» au sein de la zone euro. Lire aussi le portrait d’Anne Sinclair: Elle, l’atout maître de DSK ■ 11h30. La mission de Cyrus Vance: démontrer la culpabilité de DSK «Chacun veut et mérite la même chose: un système judiciaire qui rende la justice et soit fondé sur l’équité.» Agé de 56 ans, le procureur de New York, Cyrus Vance, dispose d’une occasion en or pour sa carrière: démontrer la culpabilité de Dominique Strauss-Kahn. Elu fin 2009 pour quatre ans, une victoire dans cette affaire extrêmement médiatique lui assurerait une réélection facile.
En tout état de cause, l’homme, diplômé de la prestigieuse Université de Yale et de l’Ecole de droit de l’Université de Georgetown, deviendra une vedette. L’histoire judiciaire américaine est émaillée de cas retentissants, du procès pour meurtres d’O. J. Simpson à la procédure pour impeachment engagée contre l’ancien président Bill Clinton, en passant par le procès pour pédophilie de Michael Jackson ou celui de Mark Chapman, le meurtrier de John Lennon.
Sur son site internet, on peut lire aussi que «Cy» a été très marqué par une affaire de violence conjugale qu’il avait instruite en 1986, lorsqu’une jeune femme, Susana Jimenez, avait été traquée et tuée par son ex-fiancé sur son lieu de travail. «Cette affaire a fait naître en lui une passion pour les mesures de prévention de la criminalité, en particulier dans le domaine de la violence conjugale et intime», lit-on sur le site.
Jeudi, prenant la parole à l’extérieur du tribunal, il a déclaré aux journalistes que Dominique Strauss-Kahn était poursuivi pour des «accusations extrêmement sérieuses, en droit américain», tout en rappelant que l’accusé «recevrait toute la protection qui est à sa disposition dans le système judiciaire».
■ Surveillance La société qui assurera la surveillance de l’appartement de Manhattan est celle qui a assuré le même service pour l’homme d’affaires Bernard Madoff, la respectée Stroz Friedberg selon le New York Times . Le juge lui laisse décider combien de gardiens devront être engagés (et armés), et sous quelles conditions DSK pourra éventuellement quitter l’appartement où il sera confiné. A lire aussi: la crise existentielle du PS
JEUDI 19 MAI 2011
■ La petite phrase du porte-parole de la Cour suprême de New York A lire aussi: aux côtés de DSK, un Américain sur cent Devant la ruée des badauds, journalistes et photographes qui a entouré l’arrivée au tribunal de l’épouse et de la fille de Dominique Strauss-Kahn, le porte-parole de la Cour suprême de New York David Bookstaver a estimé «n’avoir jamais vu ça en trente ans de carrière». Ce qui s’en rapproche, dit-il, ce sont les comparutions de l’assassin de John Lennon, Mark David Chapman, qui fut condamné en 1981 à la prison à perpétuité. (AFP)
■ 23h00. DSK libéré sous caution
Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont réussi à l’extraire de la prison de Rikers Island. Celui qui est devenu entre-temps l’ex-directeur du Fonds monétaire international (FMI) devrait bénéficier à partir de ce vendredi de la liberté conditionnelle et vivre avec son épouse dans un appartement à Manhattan. Mais dans le même temps, le socialiste français a été inculpé par un grand jury pour tous les chefs d’accusation liés au viol supposé d’une femme de chambre dans l’hôtel Sofitel de Times Square. Si Dominique Strauss-Kahn devait confirmer qu’il plaide non coupable (lors de la prochaine comparution qui aura lieu le 6 juin), cela sonnerait le début de son procès dans les mois à venir.
Le juge de la Cour suprême de l’Etat de New York s’est finalement laissé convaincre, après que les avocats du suspect ont dessiné un dispositif visant à lever toute possibilité de fuite éventuelle. Au million de dollars de caution s’ajoute ainsi une garantie de dépôt de 5 millions supplémentaires qui seront saisis par la justice en cas de faux pas. Assigné à résidence, l’homme sera surveillé 24 heures sur 24 par vidéo et sera accompagné d’un garde armé. Fait exceptionnel dans ces circonstances, il portera aussi un bracelet électronique, qui permettra de le localiser en tout temps.
En présence de sa femme, Anne Sinclair, et de sa fille aînée, Strauss-Kahn n’avait, cette fois, pas de menottes aux poignets. Ses avocats se sont dits «soulagés», même si la procédure judiciaire n’en est en réalité qu’à ses débuts. L’un d’eux, Willian Taylor, a réaffirmé qu’il n’avait jamais été dans l’intention de son client de fuir les Etats-Unis. Il a présenté son itinéraire de voyage, assurant que son vol à destination de Paris, puis de Berlin, avait été planifié de longue date.
Parallèlement, la séance de la chambre d’accusation, composée d’un grand jury de 23 personnes, n’avait d’autre objectif que de juger si les inculpations devaient être engagées. Dominique Strauss-Kahn et ses avocats ont à présent jusqu’au 6 juin pour adopter une ligne de défense. Ce n’est que s’il plaide non coupable qu’un procès sera ensuite initié. Dans ce cas, lorsque toutes les analyses auront été menées, et si elles tendent à confirmer qu’il y a bien eu relation sexuelle, il s’agira sans doute de démontrer pour les avocats de la défense que cet acte était consentant. (Luis Lema, New York)
■ 20h45. Dominique Strauss-Kahn formellement inculpé Dominique Strauss-Kahn a été formellement inculpé jeudi par la justice américaine. L’ancien patron du FMI, accusé d’agression sexuelle, était arrivé non menotté vers 14h30 (20h30 en Suisse) dans la salle d’audience de New York où devait être présentée une demande pour sa remise en liberté. ■ 19h00. Le processus de sélection d’un nouveau directeur général du FMI est lancé Le directeur général par intérim du Fonds monétaire international, John Lipsky, a annoncé jeudi que son conseil d’administration allait se réunir le même jour pour commencer à établir le processus de sélection d’un nouveau directeur général. (AFP)
■ 17h00. Dominique Strauss-Kahn est arrivé dans l’enceinte du Tribunal de New York L’ex-patron du FMI Dominique Strauss-Kahn est arrivé jeudi matin dans l’enceinte du Tribunal de New York où doit se tenir une audience pour décider de son éventuelle libération conditionnelle, a-t-on appris de source policière.
Dominique Strauss-Kahn se trouvait dans un bâtiment annexe à celui qui abrite la salle d’audience où il doit comparaître, a indiqué un porte-parole de la police, Walter Glowacz. Les avocats de DSK, qui proposent à nouveau le versement d’une caution d’un million de dollars, estiment que le patron du FMI a les «ressources financières suffisantes» pour s’en acquitter. Ils joignent ainsi à leur requête le titre de propriété au nom d’Anne Sinclair, son épouse, de la maison du couple à Washington, achetée quatre millions de dollars.
Dominique Strauss-Kahn s’engage à demeurer 24 heures sur 24 dans une résidence de Manhattan, qui n’a pas été précisée mais qui pourrait être celle de sa fille, sous ce que le document appelle une «surveillance électronique» et qui pourrait consister en un bracelet électronique.
Dominique Strauss-Kahn a déjà remis son passeport français à la justice américaine et s’engage à remettre aussi son document de voyage de l’ONU aux autorités afin de prouver qu’il ne quittera pas le territoire américain pendant la durée de la procédure judiciaire. Surtout, il dit «renoncer volontairement à toute procédure d’extradition de toute sorte», dans une déclaration au tribunal sous serment. (AFP)
■ 15h00. Christine Lagarde évoquée pour prendre la tête du FMI Les Européens, soucieux de conserver la direction du FMI après le départ de DSK, commencent à évoquer ouvertement une candidature de la Française Christine Lagarde, mais la liste des prétendants s’allonge et les pays émergents veulent aussi avoir leur mot à dire. Pour succéder au directeur général du Fonds monétaire international (FMI) qui a démissionné après des accusations d’agression sexuelle, «Madame Lagarde est l’un des candidats évidents», estime le ministre suédois des Finances, Anders Borg. Il a loué jeudi «l’influence et l’expérience» de son homologue française.
«Ce serait une très, très bonne candidate», pense aussi le secrétaire d’Etat français aux Transports, Thierry Mariani. Mais «ça va être difficile» car «il n’y a pas que la France, hélas, qui rêve d’avoir la direction du FMI», reconnaît-il. Selon une source européenne, «Lagarde a un très bon profil, une réputation très solide en Europe et en dehors». (AFP)
■ 14h00. Anne Sinclair pourrait rendre visite ce jeudi à son mari C’est ce que croit savoir France Soir – La dernière manifestation publique de l’ancienne vedette de 7 sur 7, très aimée des Français, était ce communiqué repris lundi dans les médias français: «Je ne crois pas un instant à ces accusations contre mon mari». Lire: Anne Sinclair, qui mène la valse des «Strauss» ■ 13h30. Le frère de la femme de chambre serait juste un ami Blake Diallo, présenté par plusieurs médias comme le frère dela victime présumée, serait finalement juste un de ses amis, selon la famille de la femme de chambre qui réside en Guinée, interrogée par la journaliste de Slate Afrique Sabine Cessou, elle-même contactée par la radio Europe 1. Ce Sénégalais tient un petit restaurant dans Harlem, c’est lui qui a raconté avoir lui-même appris à la jeune femme qui était Dominique Strauss-Kahn, qu’elle ne connaissait pas. D’autre part, la famille de la victime supposée se dit outrée par les doutes publics sur le viol qu’aurait subi Nafissatou Diallo. «Les parents sont complètement outrés par toutes ces rumeurs. La famille pense que ça fait partie d’une campagne pour la salir et permettre à la défense de Dominique Strauss-Kahn de la présenter sous son plus mauvais jour» raconte Sabine Cessou.Lire: Une Guinéenne sans histoires et le tableau de chasse de Jeff Shapiro (l’avocat de Nafissatou Diallo)
■ 12h30. José Manuel Barroso veut un candidat européen
Le président de la Commission européenne souhaite un candidat européen «fort et compétent» pour succéder au Français Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI, a indiqué jeudi sa porte-parole, alors que les pays émergents lorgnent aussi sur le poste. «Nous sommes d’avis que nous pouvons trouver des candidats solides en Europe pour succéder à Dominique Strauss-Kahn», qui a démissionné en raison de son inculpation pour tentative de viol contre une employée d’hôtel à New York, a déclaré Pia Ahrenkilde devant la presse.
«Même si la nationalité ne fait pas partie des critères pour succéder à Dominique Strauss-Kahn, le président Barroso a exprimé clairement sa position, il n’est que naturel que les Etats membres de l’Union européenne se mettent d’accord sur un candidat fort et compétent qui puisse rallier du soutien sur son nom», a jugé la porte-parole. (AFP) ■ 10h30. François Hollande, favori des Français au premier tour en 2012
Le socialiste François Hollande, prétendant à l’investiture de son parti pour l’élection présidentielle de 2012 en France, est le grand favori du premier tour, mais l’actuel président Nicolas Sarkozy réussirait à passer au second tour quel que soit son adversaire au parti socialiste, selon un sondage Ipsos paru jeudi. (AFP)
Selon cette enquête réalisée pour France Télévision, Radio France et Le Monde après la mise hors jeu du patron du FMI Dominique Strauss-Kahn, 29% des personnes interrogées voteraient pour l’ancien premier secrétaire du PS au premier tour, 27% pour Martine Aubry, la dirigeante du parti socialiste et 16% pour Ségolène Royal.
Le président Sarkozy obtient son plus fort score (21%) contre l’actuelle première secrétaire du PS (27%) et seulement 19% s’il est opposé soit à François Hollande (29%), soit à l’ex-candidate socialiste à la présidentielle de 2007 Ségolène Royal (16%). (AFP)
■ 9h00. Le pass de la chambre Sofitel pourrait livrer ses secrets Que s’est-il réellement passé le 14 mai dans la suite 2806 de l’hôtel new-yorkais? Selon le New York Times, le pass de la chambre pourrait parler après l’examen des données contenues dans cette clef magnétique. Le pass enregistre les horaires, l’heure à laquelle la femme de ménage a ouvert la porte, laissé la porte ouverte et fermé la porte. Ces informations pourraient être confrontées à la version des faits donnée par la plaignante. (LT) ■ 8h30. DSK s’engage à rester à New York en cas de libération sous caution
Le chef du FMI s’est engagé à verser un million de dollars en caution, à rester à New York et à être placé en surveillance dans une nouvelle tentative de convaincre la justice de lui accorder une remise en liberté selon une requête déposée en cour. Selon la requête à la Cour suprême de l’Etat de New York diffusée mercredi soir sur le site internet du New York Times, Dominique Strauss-Kahn s’appuie aussi sur ses liens avec sa femme, la journaliste franco-américaine Anne Sinclair, et sa fille Camille, qui étudie dans la métropole américaine, afin de convaincre la justice de le libérer. Ce document a été rendu public alors que les avocats de M. Strauss-Kahn doivent demander à nouveau jeudi, après une tentative infructueuse lundi, sa libération conditionnelle. (Agences)
■ 7h30. DSK démissionne du FMI La question se faisait de plus en plus insistante ces derniers jours. Ce matin, Dominique Strauss-Kahn a officialisé sa démission par le biais d’une lettre dans laquelle il se dit innocent des faits pour lesquels il est incarcéré. Lire le communiqué du FMI. (LT) MERCREDI 18 MAI A lire: Traitement de DSK: l’Amérique reste de marbre La terrible prison de Rikers Island Les étapes d’une procédure judiciaire L’affaire pourrait marquer la fin de l’Omerta des médias français ■ 16h30. L’avocat de DSK refuse de dire si son client quittera le FMI Plus les jours passent, plus la pression se fait forte de part et d’autre sur Dominique Strauss-Kahn pour qu’il quitte le FMI. Mercredi, l’avocat de DSK, William Taylor, a refusé de dire quelles étaient les intentions de son client concernant son avenir à la tête de l’institution. Lundi, le Fonds avait indiqué qu’il avait le numéro de téléphone portable de M. Taylor. Il avait indiqué mardi en fin d’après-midi ne pas encore avoir eu de contact avec son dirigeant.
L’institution de Washington se retrouve dans une situation inédite et complètement imprévue avec son numéro un interpellé samedi et incarcéré depuis lundi dans une prison de New York dans une affaire d’agression sexuelle. Depuis le départ, elle a affirmé qu’elle travaillait «normalement», avec une direction assumée par intérim par le premier adjoint de M. Strauss-Kahn, l’Américain John Lipsky.
Des Etats membres évoquent ouvertement sa succession, et selon des sources internes au Fonds, beaucoup de questions se posent sur la manière de procéder si M. Strauss-Kahn ne démissionne pas. (AFP)
■ 16h00. La victime présumée dément toute relation consentie La femme de chambre de l’hôtel Sofitel de New York dément le fait qu’elle aurait eu une relation consentie avec Dominique Strauss-Kahn. Lors de la deuxième audience devant le tribunal de New York vendredi, la défense du patron du FMI devrait plaider le fait que DSK et la jeune femme de 32 ans ont eu un rapport consenti. (AFP) ■ 12h30. DSK, «dragueur et libertin», selon Elisabeth Guigou
Sur les ondes de la radio RTL, Elisabeth Guigou, ancienne ministre de la Justice, s’est laissé aller à quelques commentaires sur DSK. «Ce qui est vrai, c’est que Dominique Strauss-Kahn a depuis toujours une réputation d’homme qui s’intéresse vraiment aux femmes, et même de libertin.» Selon elle, cette réputation était «très connue de tout le monde». «Mais il y a une très grande différence entre ça et le délit ou le crime sexuel où là, il faut être évidemment d’une sévérité implacable», a expliqué l’ex-ministre de la Justice. (LT)
■ 10h30. La chaîne hôtelière Accor dément les allégations de Bernard Debré Robert Gaymer-Jones, directeur de Sofitel Monde, s’est fendu d’un communiqué pour démentir les allégations du parlementaire français Bernard Debré à l’encontre du Sofitel de New York, laissant entendre que l’hôtel cachait des agissements répétés d’agressions sexuelles. «Ces allégations sont sans fondement et présentent donc un caractère diffamatoire», a-t-il précisé dans l’affaire DSK. ■ 8h00. Dissensions au sujet de la succession de DSK au FMI Le Japon a estimé ce mercredi qu’il était trop tôt pour discuter du remplacement de Dominique Strauss-Kahn au Fonds monétaire international (FMI). «Sur ce point, je crois qu’il est prématuré de même l’envisager», a déclaré aux journalistes le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, lorsqu’on lui a demandé si un éventuel successeur devait venir d’Europe à nouveau, d’Asie ou d’une autre partie du monde. Le Japon est le deuxième pourvoyeur de fonds du FMI, après les Etats-Unis. Hier, le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, a pour sa part jugé mardi à New York que le patron du FMI n’était «évidemment actuellement pas en mesure de diriger l’organisme financier», selon les médias. (AFP)
■ Un complot, pour les Français Une majorité de Français (57%) considère que Dominique Strauss-Kahn est «victime d’un complot», selon un sondage réalisé par CSA pour BFM-TV, RMC et 20 minutes et publié ce matin. La proportion passe à 70% chez les sympathisants socialistes, qui d’autre part placent désormais François Hollande en tête de leurs préférences. Tout le sondage à lire ici sur le site du CSA (attention, document PDF)
■ 7h30. Le patron du FMI sous surveillance particulière
Dominique Strauss-Kahn a été placé par l’administration de la prison de Rikers Island (New York) sous surveillance anti-suicide, rapportait mardi NBC, citant une source non identifiée. Cela signifierait qu’il va être contrôlé toutes les 15 à 30 minutes. A cet effet, il serait désormais vêtu d’une combinaison carcérale et porterait des chaussures sans lacets.
Interrogé par l’AFP à ce sujet, un porte-parole de l’administration pénitentiaire de New York a répondu dans un communiqué que «l’état de santé d’un détenu est confidentiel».
Le «règlement exige que chaque détenu soit évalué en fonction du risque qu’il puisse se faire du mal ou en faire aux autres», a-t-il ajouté. «L’administration pénitentiaire de la ville de New York observe les mêmes règles de sécurité et de santé pour tous les détenus», précise le document. (AFP)
MARDI 17 MAI
A lire encore: le portrait de DSK «Avant la chute» d’Angélique Mounier-Kuhn
Et à regarder: DSK, grandeur et décadence d’un homme politique
et le dessin de Chappatte
■ 17h30. Le PS groggy affiche son unité
La famille socialiste a affiché son unité sous l’impulsion de Martine Aubry. Ses proches pressent désormais cette dernière de se déclarer pour 2012.
De la dirigeante du PS à François Hollande, nouveau favori des sondages, en passant par Ségolène Royal et Laurent Fabius, tous les ténors du PS étaient présents à une réunion suivie par une foule de journalistes, parmi lesquels beaucoup d’étrangers. La gravité des mots et des visages était à la mesure du choc provoqué par l’arrestation et le placement en détention provisoire du directeur général du Fonds monétaire international (FMI).
Dans une courte déclaration à la presse après le Bureau national, qui a duré moins d’une heure, Martine Aubry a réitéré son appel au rassemblement. «Unité, responsabilité, combativité, voilà les trois mots qui sont revenus le plus ce matin», a-t-elle dit. «Il y a l’émotion, bien sûr, il y a le bouleversement que chacun ressent, mais il y a notre responsabilité d’être à la hauteur», a-t-elle ajouté. «Je le dis aux Français: nous serons au rendez-vous de 2012.»
Attendue en fin de journée à Bordeaux pour présenter le projet socialiste, elle a confirmé le maintien du calendrier de la primaire, qui prévoit un dépôt des candidatures entre le 28 juin et le 13 juillet. Le vote se déroulera en octobre.
Liée par un «pacte» de désistement réciproque avec Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry est pressée par ses proches de prendre le relais. Elle s’y refuse pour l’heure: «Nous continuerons auprès des Français selon les dates retenues. Ensuite viendra la candidature. Ce n’est pas le moment aujourd’hui», a-t-elle déclaré sur France Info. (AFP)
A relire: Le PS se cherche une stratégie
et notre éditorial: Nouvelle donne au PS
■ 14h. Christine Lagarde avance ses pions
Christine Lagarde au FMI pour remplacer Dominique Strauss-Kahn? L’hypothèse est envisagée, alors que les Européens avancent leurs pions pour conserver la direction du Fonds et que certains commencent à prendre leurs distances avec l’actuel détenteur du poste. La ministre française des Finances Christine Lagarde, dont le nom circule avec insistance, est «certainement une candidate crédible» pour remplacer DSK, le directeur général, mais «on attend de voir si (le président français Nicolas) Sarkozy la présente», a estimé mardi un diplomate européen très au fait des discussions. Interrogée lundi soir à Bruxelles, la principale intéressée n’a pas voulu faire de commentaires, jugeant le débat prématuré.
Mais dans son entourage, on n’exclut pas une candidature. Mme Lagarde évoque régulièrement son attrait pour les Etats-Unis, où elle a longtemps travaillé, comme possible terre de reconversion. (AFP)
■ 13h00. François Fillon: «Aucune excuse si les faits sont avérés»
Le premier ministre français François Fillon a déclaré mardi que si les faits reprochés à Dominique Strauss-Kahn, accusé de tentative de viol aux Etats-Unis, étaient «avérés», il s’agirait «d’un acte très grave qui n’appelle aucune excuse», selon des responsables de la majorité de droite. (AFP)
■ 12h30. Nicolas Sarkozy fait allusion à DSK
Le président français Nicolas Sarkozy a appelé mardi au «travail, au sang-froid, au courage, à l’unité» et aussi à «la dignité» au moment où l’inculpation du patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, secoue la classe politique. «Le sang-froid, le courage, l’unité et j’ajouterais la dignité, c’est la ligne de conduite de la majorité», a déclaré, sans citer le nom de DSK, M. Sarkozy lors d’un petit déjeuner des responsables de la majorité UMP (droite), selon un membre de la majorité.
Dominique Strauss-Kahn, qui était donné gagnant dans les sondages à la présidentielle de 2012 face au président Nicolas Sarkozy, a été arrêté samedi et inculpé dimanche d’agression sexuelle, de séquestration de personne et de tentative de viol sur une jeune femme dans une chambre d’hôtel à New York. Il a nié tous les faits qui lui sont reprochés et va plaider non coupable. (AFP)
■ 12h00. Plusieurs ministres européens prennent leurs distances avec DSK
Deux ministres européennes des Finances, l’Autrichienne et l’Espagnole, ont pris leurs distances mardi avec le patron du FMI, respectivement en l’appelant à envisager une démission, et en prenant parti pour la femme que Dominique Strauss-Kahn est accusé d’avoir agressée. «Compte tenu du rejet de la remise en liberté sous caution (de Dominique Strauss-Kahn), il doit réfléchir aux dommages qu’il cause sinon à l’institution» en restant en poste, a déclaré la ministre autrichienne, Maria Fekter, à propos de l’éventualité d’une démission du directeur général du Fonds monétaire international. Elle s’exprimait en marge d’une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles.
La ministre espagnole s’est également montrée ferme à l’égard du Français. «Les crimes dont on l’accuse sont d’une gravité extraordinaire, a-t-elle dit à des journalistes. La solidarité, au moins la mienne, est pour la femme qui a souffert d’une agression si cela a été le cas», a-t-elle ajouté.
Les ministres européens sont partagés sur l’attitude à adopter dans cette affaire. La plupart ont souligné la nécessité de respecter la présomption d’innocence, et le chef de file des grands argentiers de la zone euro, Jean-Claude Juncker, s’est emporté lundi soir contre les gouvernements européens qui commencent à engager le débat sur la succession de M. Strauss-Kahn à la tête du FMI alors qu’il vient seulement d’être inculpé. (AFP)
A lire: Quand trop aimer le sexe devaient une maladie
■ 9h30. Revue de presse: la justice américaine révélée à la France
Dans sa revue de presse, Olivier Perrin montre bien à quel point à la fois les méthodes – les puissants comme les petits soumis au même traitement – et le principe même du fonctionnement de la justice, accusatoire et non inquisitoire outre-Atlantique, choquent en France.
■ 9h00. La femme de chambre ignorait qui était son agresseur
Selon la radio française RMC ce matin, la femme de chambre ignorait tout de Dominique Strauss-Kahn lorsqu’elle a porté plainte, et n’avait aucune idée de l’ampleur du scandale qu’elle allait déclencher.
A noter que RMC donne un autre nom à la femme de chambre que celui qui a beaucoup circulé dans les médias. La jeune femme vit aujourd’hui sous protection policière.
■ Dans la presse: mais comment en est-on arrivé là?
Le New York Times , en pointe dans l’affaire, a interrogé un de ses correspondants à Paris pour comprendre l’omerta qui règne en France sur la vie privée des hommes publics. Citant la double vie de François Mitterrand, les frasques de Roland Dumas et d’autres, le texte se demande si la France, si longtemps abonnée au silence, n’est pas enfin à un vrai tournant, qui coïnciderait avec une vie politique bien plus personnalisée depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir. Le quotidien reprend des arguments de Pierre Haski, cofondateur du site Rue89: «Tout ce qui est privé n’est pas privé.»
La presse britannique n’est pas en reste. «Courtois, bronzé en permanence et jamais à court d’argent… Strauss-Kahn reste presque la caricature du «socialiste champagne», écrit le Guardian. «Une réputation d’homme à femmes ne constitue un obstacle pour réussir en politique en France, en fait c’est tout le contraire. Mais condamné pour agression sexuelle et tentative de viol, c’est une tout autre histoire.» Ce qui pose «la question gênante dans les médias français et la politique de deux mondes parallèles: ce qui est imprimé, et ce qu’il y a derrière, les commérages, et ce qui doit rester officiellement les non-dits.»
Beaucoup plus incisif, le très conservateur Daily Mail, titre crûment: «Un satyre sexuel, une conspiration du silence et c’est pourquoi on ne doit JAMAIS avoir des lois sur la vie privée comme en France.» (Avec AFP)
■ 7h30. La première nuit en prison
C’est dans la prison de Rikers Island que DSK a passé sa première nuit de détenu. La dernière fois qu’il avait dormi à New York c’était deux jours plus tôt, dans une suite à 3000 dollars d’un Sofitel de Manhattan. (Le Figaro indique d’ailleurs qu’il avait obtenu une ristourne sur ce prix, la suite lui ayant été proposée dans un 2e temps parce qu’elle était inoccupée et que c’était un bon client).
La prison de Rikers Island se trouve sur une île de l’East River, au nord du quartier du Queens, au large de l’aéroport La Guardia, elle occupe toute l’île. C’est l’une des plus grandes prisons américaines voire du monde, avec des bâtiments de tailles variables, accueillant entre 13 000 et 14 000 détenus. Elle a inspiré plusieurs morceaux de rap.
Cette ville dans la ville qui s’étend sur 1700 km2, une surface qui représente la moitié de Central Park, est accessible à partir du Queens grâce à un pont. Elle a longtemps été célèbre pour sa violence entre les détenus eux-mêmes et entre les prisonniers et leurs gardiens, mais «depuis le début des années 1990, le taux de criminalité à Rikers Island a chuté drastiquement et l’endroit est loin d’être aussi dangereux qu’il l’a été», est-il écrit sur le site internet d’un cabinet d’avocats new-yorkais.
DSK est dans une cellule individuelle, il a droit à une heure d’exercice à l’extérieur par jour. (Avec agences)
A lire aussi: «DSK, un inculpé comme un autre», de Luis Lema à New York
■ Les premiers documents officiels: la plainte
L’accusation est accablante. Les détails du document officiel sont à lire ici
LUNDI 16 MAI
Les images explosives du patron du FMI au Tribunal: résumé du jour en vidéo proposé par Euronews
■ 23h30. La tristesse de Jean-Claude Juncker Le premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker avoue sa tristesse. Sans surprise, la première question posée à la conférence de presse de clôture de la réunion de l’Eurogroupe porte sur le sort de Dominique Strauss-Kahn. Réponse: «Nous n’en avons pas parlé, mais je dois vous dire ma profonde tristesse et mon dépit. C’est un ami. Et les images que j’ai vues à la télévision m’ont bouleversé.» Dans les travées de la presse, une rumeur enfle déjà: le possible remplacement de DSK à la tête du FMI par l’actuel patron de la BCE Jean-Claude Trichet, dont le successeur Mario Draghi vient d’être adoubé par les grands argentiers de la zone euro. Une rumeur, bien sûr… (Richard Werly, Bruxelles)
■ 20h30. Le FMI va réunir son conseil d’administration
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé lundi dans un communiqué qu’il réunirait «de manière informelle» son conseil d’administration pour le tenir au courant de l’état des poursuites judiciaires contre son directeur général Dominique Strauss-Kahn. Dominique Strauss-Kahn clame son innocence et n’a pas fait part de ses intentions au sujet de son poste au FMI. L’institution peut fonctionner sans lui, ses fonctions étant assumées par intérim par son premier adjoint, l’Américain John Lipsky. Une réunion «informelle» signifie que le conseil d’administration n’a pas nécessairement l’intention de prendre une décision, voire de communiquer sur la façon dont il envisage la suite des opérations. Cette instance a le pouvoir de demander une procédure disciplinaire.
■ 20h00. DSK risque une lourde peine
Les sept chefs d’accusation énoncés à l’encontre de Dominique Strauss-Kahn par la justice américaine sont passibles de peines de prison pouvant aller jusqu’à 74 ans et trois mois au total, révèlent lundi des documents judiciaires. «L’accusé a eu une relation sexuelle orale et anale avec une autre personne sous la contrainte», peut-on lire dans un document détaillant les sept chefs d’accusation portés à l’encontre du directeur général du Fonds monétaire international (FMI).
Le document mentionne deux accusations de crime sexuel au premier degré, tentative de viol au premier degré, agression sexuelle au premier degré, séquestration au second degré, agression sexuelle au troisième degré et attouchements non consentis. Les chefs d’accusation de crimes sexuels sont passibles d’une peine d’emprisonnement de 25 ans chacun, tandis que les autres sont passibles de peines allant de trois mois pour attouchements non consentis à 7 ans pour agression sexuelle au premier degré.
■ 19h00. Prochaine audience fixée au 20 mai
La prochaine comparution devant la justice de Dominique Strauss-Kahn a été fixée au 20 mai, a annoncé lundi la juge new-yorkaise qui a prononcé son incarcération dans une affaire de crime sexuel.
■ 18h30. Une juge ordonne l’incarcération de DSK
Une juge new-yorkaise a ordonné l’incarcération de Dominique Strauss-Kahn et refusé de le libérer moyennant une caution de 1 million de dollars, deux jours après son arrestation dans une affaire de crime sexuel contre une femme de chambre dans un hôtel de Manhattan. DSK nie toujours les faits qui lui sont reprochés, selon son avocat.
■ 18h00. DSK revient au tribunal après l’avoir quitté
A son retour, Dominique Strauss-Kahn, 62 ans, a été photographié comme le veut le règlement du tribunal. Ses avocats Benjamin Brafman et William Taylor sont alors arrivés dans la salle, et se sont entretenus avec leur client dans un coin. L’audience se tient dans une salle de taille moyenne du tribunal pénal situé à Centre Street, dans le sud de Manhattan. Des dizaines de journalistes et des badauds se pressaient à l’extérieur et à l’intérieur du tribunal, où se succèdent généralement les comparutions en flagrant délit de petits ou grands délinquants. La plupart sont là pour de petits larcins, bagarres, taxi à 25 dollars non payé. Derrière le bureau de la juge, un drapeau américain flotte ainsi que l’inscription «In God we trust» (nous avons foi en Dieu).
■ 16h50. DSK présenté au juge
Le directeur général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn est entré à 16h47, heure suisse, dans la salle d’audience du Tribunal pénal de New York où il doit se voir signifier les chefs d’inculpation d’agression sexuelle, tentative de viol et séquestration de personne retenus contre lui.
Portant un costume sombre et une chemise blanche, DSK s’est assis sur un banc à côté d’un autre accusé, qui est passé avant lui. L’air fatigué et songeur, Dominique Strauss-Kahn a regardé la juge Melissa Jackson, qui officie ce lundi. DSK est resté 8 minutes dans la salle d’audience, de 10h47 à 10h55. Il est ensuite ressorti.
■ 16h30. Comité d’accueil élargi pour DSK
Des dizaines de journalistes attendent Dominique Strauss-Kahn au tribunal de New York, où sa comparution pour tentative de viol est incessamment attendue devant la juge Melissa Jackson.
L’audience se tient dans une salle de taille moyenne du tribunal pénal situé à Centre Street, dans le sud de Manhattan. Des journalistes et des badauds se pressaient lundi matin à l’extérieur et à l’intérieur du tribunal, où se succèdent généralement les comparutions en flagrant délit de petits ou grands délinquants. Derrière le bureau de la juge, un drapeau américain flotte ainsi que l’inscription «In God we trust» (nous avons foi en Dieu).
La procédure prévoit un premier interrogatoire de l’accusé, pendant lequel la juge va lui poser les questions rituelles sur son état actuel –- pas d’absorption de substances toxiques, clarté d’esprit – avant de lui lire l’acte d’accusation.
Dominique Strauss-Kahn devra alors dire s’il plaide coupable ou non. Ses avocats ont annoncé dimanche qu’il rejetait toutes les charges, allait plaider non coupable et entendait se défendre «vigoureusement». Il a accepté dimanche des examens supplémentaires qui ont été pratiqués sur sa personne et dont les résultats devraient être connus dans les prochains jours.
S’il plaide non coupable, un procès aura lieu. Les délits dont il est accusé sont passibles d’au moins 20 ans de détention.
La juge devra décider dès lundi de le libérer ou non sous caution, et déterminer le montant de la caution à verser. (AFP)
■ 16h00. Des extraits édifiants du rapport du NYPD
Le «pure player» Atlantico publie sur son site un texte présenté comme un extrait en exclusivité des premiers rapports du NYPD.
«A 15h29, une employée de l’Hôtel Sofitel, de sexe féminin, de race noire, âgée de 33 ans, avise la police qu’elle a été victime d’une agression sexuelle. L’agression se serait déroulée dans la chambre 2806 de l’hôtel situé 45 ouest sur la 44e Rue. Lorsque la femme est entrée dans la chambre, l’occupant de la chambre, Dominique Strauss-Kahn, homme blanc de 62 ans, est sorti nu de la salle de bains, a maintenu la femme sur le lit, et a inséré son pénis dans sa bouche. L’homme a ensuite réglé l’hôtel et a pris un avion à JFK, là ou le Port Authority Police Department l’a extrait de l’appareil. Le mis en cause est en garde à vue au Special Victims Units. Le mis en cause est le président (sic) du FMI et allait se présenter comme «Premier ministre» (sic) en France. Le mis en cause n’a pas de statut diplomatique et a déjà été impliqué dans des scandales sexuels antérieurement.»
Le même rapport mentionne que «des griffures ont été constatées sur le torse de l’auteur présumé. Ce dernier a donné son accord pour que des examens complémentaires soient réalisés», toujours selon le texte présenté par Atlantico.
■ 15 h00. Mais qui est donc la femme de chambre du Sofitel?
Elle a 32 ans, et avait une couverture sur la tête pour sortir du commissariat de Harlem où elle a formellement identifié Dominique Strauss-Kahn parmi un alignement de «usual suspects». Son nom n’est pas officiellement connu, les témoignages la concernant sont contradictoires: un ou deux enfants, mariée ou non, Africaine d’origine ou Portoricaine… Ce qui est certain, c’est qu’un poids très lourd repose sur ses épaules. «Il faudra juste la prendre dans vos bras», a conseillé la direction du Sofitel à ses collègues. Son portrait en pointillé, dans le blog hébergé par Le Monde Big browser.
■ 14h45. «On voit mal comment ils pourront éviter d’en parler. DSK était l’un des leurs»
Richard Werly, notre correspondant à Bruxelles, rapporte les réactions des ministres des Finances de l’UE réunis à Bruxelles. Le feuilleton des plans de sauvetage de la Grèce ou du Portugal, qui doivent être discutés cet après-midi, est devenu secondaire.
Cohue de caméras devant l’entrée du Conseil des ministres de l’UE pour l’arrivée de Christine Lagarde. La ministre française des Finances suit de peu son homologue allemand Wolfgang Schaüble. Aucune parole sur l’affaire DSK. Plus avocate que jamais, Mme Lagarde se dit persuadée que «l’excellente coopération avec le Fonds monétaire international» se poursuivra, et que la «continuité sera assurée». Avant de s’engouffrer dans sa première réunion, consacrée à la dette grecque…
■ 14h15. Question d’heure
A quelle heure l’agression présumée a-t-elle eu lieu? Vers 13h00, disait un porte-parole du NYPD hier soir, ce qui permettait aux avocats du patron du FMI de rétorquer que cette heure était incompatible avec l’emploi du temps public de DSK, sous-entendant qu’il n’avait donc pas pu commettre une tentative de viol. Mais ce lundi la police semble finalement affirmer que l’agression aurait eu lieu plus près de 12h00, ce qui remettrait à plat la ligne de défense probable des avocats de DSK. C’est du moins ce qu’indique le correspondant de Libération aux Etats-Unis, Fabrice Rousselot.
■ «Ce n’est pas la première fois que DSK agressait les employées du Sofitel»
Le blog du député UMP de Paris Bernard Debré est impitoyable pour DSK, tout comme son interview à lire dans L’Express, dans lequel le médecin pourfendeur du laboratoire Servier il y a quelques mois affirme que le directeur général du FMI avait l’habitude de s’en prendre aux employées de l’hôtel, mais que la direction de l’hôtel gardait le silence sur ses agissements.
■ 14h00. Précision du Sofitel: DSK a bien fait son check-out
Dominique Strauss-Kahn a bien signalé samedi son départ à la réception de l’Hôtel Sofitel de New York, a indiqué lundi le groupe hôtelier Accor, propriétaire des Sofitel.
Interrogé par l’AFP, Accor a refusé de préciser si le patron du FMI était un habitué de cet hôtel, situé à quelques encablures de Times Square, ni pour combien de temps son séjour était prévu. «Nous ne donnons pas d’informations sur nos clients», a souligné le groupe.
La femme de chambre est entrée dans la suite de M. Strauss-Kahn «pour faire le ménage», a par ailleurs indiqué la direction, en précisant que le personnel n’a pas d’autre moyen que de sonner pour savoir si quelqu’un se trouve à l’intérieur. La configuration de la suite 2806, dans laquelle a séjourné DSK, «n’est pas très pratique» et peut expliquer «qu’on n’entende pas du tout une employée entrer dans la chambre», a déclaré pour sa part à l’AFP Paul Dubrule, cofondateur d’Accor. «La salle de bains se trouve tout au fond de la suite, après un coude», a expliqué M. Dubrule, qui a utilisé cette suite à de nombreuses reprises. (AFP)
■ 12h45. La Commission européenne minimise l’impact de l’affaire DSK
Un seul sujet ou presque à l’agenda du briefing quotidien de la Commission européenne ce lundi, alors que s’ouvre en début d’après-midi une réunion cruciale des ministres de l’Economie et des finances des Vingt-Sept: les conséquences de l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn sur les plans de sauvetage en cours pour la Grèce, l’Irlande et le Portugal. La réponse est évidemment officielle: «Nous avons confiance dans la continuité des opérations du Fonds monétaire international», répète, au fil des questions, le porte-parole pour les Affaires économiques Amadeu Altafaj. Vrai? «Techniquement oui, répond en marge du briefing un haut fonctionnaire européen. DSK n’intervenait pas dans le détail des négociations. Le détail des plans ainsi que la contribution du FMI ne seront donc pas affectés». Mais il y a le reste: la fébrilité des marchés financiers, le rôle politique «tampon» que jouait DSK le germanophone, entre l’Allemagne et les pays en difficulté, le rôle aussi qu’il jouait entre Paris et Berlin… «Strauss-Kahn croyait en l’Europe, lâche notre interlocuteur. Ce qui n’est pas le cas de la plupart des pontes du FMI»… (Richard Werly, Bruxelles)
■ 12h35. Défense de DSK (2) selon BFM TV
La chaîne d’information en continu, qui diffuse une édition spéciale permanente depuis dimanche, dévoile ce midi la ligne de défense de DSK, telle que ses avocats devraient la mener: ils ont reconstitué son emploi du temps samedi au moment des faits supposés, et selon eux celui-ci serait «incompatible» avec l’agression telle qu’elle a été décrite. DSK aurait quitté le Sofitel à 12 h 28, une demi-heure avant l’agression supposée. Il serait allé déjeuner avec sa fille avant de se rendre en taxi à l’aéroport. De là, il aurait appelé l’hôtel pour annoncer l’oubli de l’un de ses cinq ou six téléphones portables et demander qu’on le lui fasse porter à l’aéroport. C’est ainsi que le socialiste aurait été localisé par la police. (Catherine Dubouloz, Paris)
■12h15. Défense de DSK (1) au siège du PS, rue de Solferino
«Il y a beaucoup de contradictions dans ce dossier, à commencer par la fuite (de Dominique Strauss-Kahn). Il est avéré aujourd’hui que celle-ci n’a pas eu lieu», déclare Jean-Christophe Cambadélis, député PS et lieutenant de DSK, devant le siège du PS, en lisant un message de soutien et de défense de son ami. «Je ne suis pas un adepte des complots, mais j’ai en tête qu’on lui avait promis le feu nucléaire dès qu’il se déclarerait comme candidat.» (Catherine Dubouloz, Paris)
■ 11h00. Nouvelles accusations contre DSK, concernant des événements de 2002
Tristane Banon, une écrivaine et journaliste qui affirme avoir été agressée sexuellement par Dominique Strauss-Kahn en 2002 et n’avait rien dit à l’époque par crainte, mais qui a déjà raconté anonymement son histoire, envisage désormais de porter plainte. Lire ici
Lire aussi le point de vue de Christophe Deloire, le directeur du Centre de formation des journalistes de Paris, et coauteur de «Sexus politicus», ici sur le site du Monde. (Rubrique Web)
■ 10h30. La classe politique française sous le choc
Après la retenue généralement exprimée hier par l’ensemble de la classe politique, pour la majorité Jean-François Copé et Nathalie Kosciusko-Morizet ont tous les deux regretté ce matin le tort fait à l’image de la France par les images du patron du FMI les poignets menottés. Du côté du PS, Manuel Valls a aussi jugé que ces images étaient d’«une cruauté insoutenable». (AFP)
Lire: Réveil difficile en France, le pays est toujours sonné
Mais le PS maintient la date de ses primaires, a confirmé le numéro deux du parti, Harlem Désir.
Lire: Les derniers événements et réactions en France
■ Pas d’immunité diplomatique
Dominique Strauss-Kahn ne bénéficie pas de l’immunité diplomatique face aux accusations d’agression sexuelle qui pèsent contre lui, a déclaré dimanche à l’AFP un porte-parole de la police de New York, John Grimpel, porte-parole du NYPD.
Il a ajouté que M. Strauss-Kahn avait «quitté l’unité des victimes spéciales», l’unité de la police située dans le quartier de Harlem et chargée des délits sexuels, et «comparaîtra lundi à 10h30» (16h30 heure suisse) au tribunal, où il se verra présenter les chefs d’inculpation qui pèsent contre lui. «Ce sera au juge» en charge de l’affaire de décider ensuite si M. Strauss-Kahn peut être libéré sous caution, et à quelles conditions, a précisé M. Grimpel. (AFP)
■ 5h00. Des menottes pour le directeur général du FMI
Le patron du Fonds monétaire international, menotté dans le dos et l’air fatigué, est sorti du bâtiment situé dans le quartier de Harlem environ trente heures après son interpellation à bord d’un avion d’Air France dans la nuit de dimanche à lundi, heure suisse. Il est ensuite monté à l’arrière d’une voiture de police banalisée, assis entre deux policiers, a constaté un journaliste de l’AFP.
Il n’a pas dit un mot devant la foule des journalistes qui attendaient sa sortie depuis son inculpation dimanche pour tentative de viol à l’encontre d’une femme de chambre de son hôtel new-yorkais. «Il a l’intention de se défendre vigoureusement contre les accusations et il dément toute mauvaise conduite», a déclaré un de ses avocats, Benjamin Brafman, s’adressant aux journalistes devant le tribunal du sud de Manhattan, où M. Strauss-Kahn doit être présenté à un juge.
Cette comparution, prévue dimanche, a été reportée à lundi matin afin de permettre aux enquêteurs d’effectuer de nouveaux tests, a indiqué un autre avocat de DSK, William Taylor. (AFP)
■ 3h30. De nouvelles analyses à la recherche d’ADN
L’avocat a précisé que «(son) client avait, de son plein gré, accepté de nouvelles analyses». M. Strauss-Kahn «est fatigué, mais il va bien», a ajouté Me Taylor devant la presse.
La police de New York a obtenu un nouveau mandat pour examiner les vêtements du patron du FMI à la recherche de nouvelles traces d’ADN, a indiqué dimanche à l’AFP un porte-parole de la police, John Grimpel. Un nouveau mandat «a été obtenu pour ses vêtements» afin de rechercher «de l’ADN», a-t-il dit. Les traces d’ADN recherchées pourraient être «des cheveux, du sperme», ou autre, a-t-il précisé, ajoutant que la police souhaitait obtenir un autre mandat pour réaliser une fouille corporelle.
A la question de savoir si la police entend chercher des traces de griffures, comme l’ont indiqué des médias américains, M. Grimpel a acquiescé: «Oui, c’est ce qui se passe.» (AFP)
■ C’est DSK qui a indiqué où il se trouvait à la police
M. Strauss-Kahn a été localisé à l’aéroport, où il a été arrêté samedi dans un avion d’Air France quelques minutes avant son décollage, après avoir appelé l’hôtel au sujet de son téléphone portable oublié, donnant les indications nécessaires pour qu’on le lui rapporte, a déclaré à l’AFP un porte-parole de la police de New York (NYPD), John Grimpel, confirmant des informations du Wall Street Journal. (AFP)
■ 21h00, dimanche. La femme de chambre victime présumée peut recommencer à travailler
Le policier a précisé que la victime présumée, qui a identifié formellement M. Strauss-Kahn dimanche au commissariat de Harlem, pouvait recommencer à travailler à l’hôtel «si elle le souhaite» et que les enquêteurs n’avaient plus besoin d’elle pour l’instant. «Elle peut reprendre ses activités habituelles», a dit M. Grimpel.