Publicité

Londres pourrait manquer de navires

Un souci de plus pour le premier ministre Boris Johnson, qui doit définir un plan pour surveiller les eaux territoriales du Royaume-Uni après le Brexit.

Le premier ministre britannique Boris Johnson. — © REUTERS
Le premier ministre britannique Boris Johnson. — © REUTERS

Le Royaume-Uni pourrait manquer de navires pour empêcher des bateaux de pêche en provenance de l'UE d'entrer illégalement dans ses eaux territoriales en cas de Brexit sans accord, a annoncé Sky News samedi, citant un document gouvernemental.

Ce courriel, rédigé par des fonctionnaires du ministère de l'Environnement, avertit qu'il existe «beaucoup d'incertitudes» sur la capacité des autorités à patrouiller aux larges des côtes britanniques. Il souligne que seuls 12 vaisseaux seront disponibles «pour surveiller un espace grand comme trois fois la superficie du Royaume-Uni», précise Sky News. Cet avertissement survient alors que les pêcheurs français, qui croisent notamment dans les eaux britanniques, ont menacé de perturber les exportations britanniques transitant par la Manche si l'accès à ces eaux leur est refusé après le Brexit.

La fin de la politique commune de la pêche

Le Royaume-Uni quittera la politique commune de la pêche - qui offre aux pêcheurs européens un accès aux eaux britanniques - et administrera de manière indépendante l'accès à ses côtes s'il quitte l'Union européenne sans accord avec Bruxelles au 31 octobre, date prévue du divorce que le premier ministre Boris Johnson s'est engagé à respecter.

Selon les termes de l'accord négocié par l'ex-première ministre Theresa May avec les 27 autres pays de l'UE, les bateaux européens auraient accès aux eaux britanniques pendant une période de transition de 21 mois qui serait mise à profit pour tenter d'élaborer une nouvelle entente sur la pêche. Cependant, cet accord a été rejeté trois fois par le Parlement.

Boris Johnson réclame de rouvrir les négociations autour de cet accord, ce que Bruxelles refuse jusqu'ici. En parallèle, il a renforcé les préparatifs en vue d'un divorce sans accord, malgré des prédictions annonçant des conséquences économiques désastreuses.

Son gouvernement a confirmé vendredi qu'il discuterait de propositions visant à soutenir les entreprises qui pourraient pâtir d'un tel scénario, un plan baptisé en interne «Opération Kingfisher».

Selon le quotidien The Times, des fonctionnaires ont établi une liste de sociétés qui pourraient être particulièrement exposées financièrement en cas de perturbations.