L’ONU épingle «la propagande» des séparatistes ukrainiens
Désinformation
La photo d’un enfant blessé dans l’attaque des forces ukrainiennes contre l’aéroport de Donetsk le 26 mai est apparue sur Twitter. Elle avait en réalité été prise à Alep, en Syrie, plus d’une année plus tôt. La journaliste russe qui l’avait postée l’a ensuite retirée. Mais entre-temps elle s’était répandue sur le Net via les réseaux sociaux
Présentant mercredi son dernier rapport sur l’Ukraine, la haut-commissariat aux droits de l’homme a dénoncé «la propagande» des séparatistes dans l’est de l’Ukraine. Le cas de l’enfant syrien n’est pas isolé. La photo des funérailles d’un autre enfant, censé symboliser les atrocités des forces ukrainiennes, s’est répandue comme une traînée de poudre. Il avait été tué par un criminel en 2010, soit bien avant le début des troubles dans le pays. Ces supercheries ont été mises à jour par stopfake.org, une organisation lancée par des étudiants ukrainiens en journalisme.
«Le principal problème est dans l’est du pays, dans les zones contrôlées par les groupes armés. Nous avons une situation où règne la peur, si ce n’est la terreur, pour ceux qui se trouvent là», a indiqué Gianni Magazzeni, chargé d’un rapport sur la situation en Ukraine pour le bureau de la haut-commissaire.
Depuis l’offensive lancée contre ces derniers par les autorités ukrainiennes en avril afin de reprendre le contrôle des zones qu’ils occupent, au moins 356 personnes ont été tuées, a précisé le responsable onusien. Ce bilan comprend 86 militaires ukrainiens, dont 49 ont trouvé la mort dans un avion de transport de l’armée abattu par les rebelles le 14 juin.