Désarmement
AbonnéLes Etats parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires étaient réunis depuis le 1er août. En raison d’un «niet» russe, ils n’ont pas réussi à adopter un document final commun. Les puissances atomiques n’ont rien lâché. La société civile est remontée contre le manque de volonté politique de réduire les risques de conflit nucléaire

Un mois de discussions publiques en salle plénière, privées en petits comités. La conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) a achevé ses travaux à l’ONU à New York dans la nuit de vendredi à samedi. Illustration de l’état actuel des relations internationales, la conférence a échoué à adopter un document final par consensus. Un «niet» russe en est la cause. Le représentant russe, Igor Vishnevetsky n’a pas mâché ses mots pour qualifier le document de plus de 30 pages: «Notre délégation a une objection clé sur certains paragraphes qui sont éhontément politiques», a-t-il déclaré. Le diplomate russe a jugé le texte déséquilibré. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a réagi samedi à l'échec. Il exprime à travers son porte-parole Stéphane Dujarric, sa «déception face à l'incapacité de la 10e Conférence d'examen du TNP d'atteindre un consensus» afin de «renforcer» le traité. Pour le Portugais, «l'environnement international délétère et le risque accru de voir des Etats utiliser des armes nucléaires par accident ou par mauvais calculs exigent pourtant un action urgente et résolue».