Il ne porte pas d’uniforme. Il n’a pas le regard vissé sur les cartes de l’Ukraine et les images par satellite de ses frontières avec la Russie, scrutées en permanence depuis des mois par le commandement militaire de l’Organisation de l’Atlantique nord (OTAN) basé près de Mons (Belgique). Le colonel Ludwig Decamps est pourtant, aujourd’hui, l’un des responsables les mieux informés des 30 pays alliés sur la réalité des actions de déstabilisation menées contre l’Ukraine, tandis que plus de 150 000 soldats russes, l’arme au pied, campent à proximité.