Le gouvernement péruvien a ordonné jeudi soir l'intervention de la police et de l'armée pour dégager les dizaines de barrages routiers dressés à travers le pays par les manifestants qui réclament la démission de la présidente Dina Boluarte. Ces barrages entraînent des pénuries.

Avec son beau chapeau traditionnel, ses nombreux bijoux artisanaux et sa peau tannée, Lourdes Huanca pourrait passer pour une représentante indigène comme il en passe des centaines au Palais des Nations. Son voyage à travers l’Europe – elle était ces jours à Bruxelles, Madrid, Barcelone, Paris ou Berne en plus de Genève – est pourtant suivi à la trace dans son Pérou originel, en proie à une très grave crise politique. En Espagne, les autorités péruviennes ont ainsi adressé un message «à l’opinion publique», l’exhortant à ne pas croire les «mensonges» et la «désinformation» que colporterait la leader indigène. Au Pérou, ses interventions sont disséquées par les médias, qui en viennent à conseiller le gouvernement péruvien d’engager des agences de communication pour mieux contrer ses affirmations fausses…