Ce rapport avait alors fait grand bruit. La Commission, très embarrassée, avait promis de revoir le mécanisme lors du prochain budget agricole. Exercice rendu incontournable d’autant plus que les Etats tournent au ralenti et ont de moins en moins d’argent à mettre dans les pots communs européens. En attendant que les chefs d’Etat s’entendent sur le budget communautaire global en février, le Parlement européen passe le budget agricole 2014-2020 au crible cette semaine.
Les technocrates avouent qu’ils n’ont pas la tâche facile. Les arbres fruitiers sur la propriété royale ne méritent-ils pas un soutien? Et les terrains de chasse qui absorbent le gaz carbonique? Et les plaines qui embellissent les paysages?
Pas facile de dénicher la formule magique qui mettrait de l’ordre dans ces excès, d’autant que la Commission s’oriente vers un paiement uniforme à l’hectare… découplé de la production!
Pour l’heure, une chose est sûre. Le budget de la PAC sera définitivement tondu. La Commission propose de le passer de 400 milliards d’euros pour 2007-2013 à 378 milliards pour les huit prochaines années.
Les subventions mises en cause ne sont pas illégales. Mais tout ce qui est légal n’est pas forcément juste. Isn’t it, Your Majesty?