La lune de miel émiratie d’Interpol
Enquête
AbonnéUn général émirati accusé de torture part favori pour devenir le prochain président d’Interpol. Via Genève, les Emirats ont versé des dons faramineux à l’organisation

Interpol œuvre-t-elle seulement à l’élaboration d’un «monde plus sûr»? L’organisation internationale de police criminelle a beaucoup fait parler d’elle il y a deux ans, à la suite de la «disparition» soudaine de son président Meng Hongwei, réapparu en Chine et condamné par la suite à une lourde peine de prison pour corruption par la justice chinoise. Surtout, l’organisation, dont le siège est à Lyon, est accusée de servir de plus en plus souvent d’instrument aux régimes autoritaires afin qu’ils puissent mieux traquer, et capturer, les opposants et les militants des droits de l’homme.