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Cent mille opposants au gouvernement et partisans de l’Union européenne, très décidés, ont défilé dans Kiev ce dimanche. Ils appellent au départ du président Ianoukovitch et à la reprise des discussions avec Bruxelles. Des heurts en marge de la manifestation ont fait une centaine de blessés et les opposants dénoncent une « provocation». La mairie de Kiev est tombée à leurs mains. Suivez le déroulement des événements en continu (avec galerie photos)

■ 17h30. Violents heurts, les opposants dénoncent une «provocation». Des incidents ont fait au moins une centaine de blessés dimanche à Kiev en marge de la manifestation pro-européenne de plus de 100.000 personnes, dont les leaders ont appelé à tenir jusqu’à la démission du président Viktor Ianoukovitch. Des manifestants sont par ailleurs entrés dans la mairie de Kiev et en ont pris le contrôle, selon une journaliste de l’AFP. L’information a été confirmée par la police de Kiev.
Les forces spéciales ont utilisé à plusieurs reprises des grenades assourdissantes et des gaz contre ces assaillants qui avaient amené un bulldozer, apparemment pour forcer l’entrée du bâtiment. Deux photographes de l’AFP ont été légèrement blessés lors des incidents. Lors d’un assaut des forces de l’ordre, un caméraman local de la chaîne Euronews a également été blessé à la tête, selon un journaliste de l’AFP sur place.
Les leaders de l’opposition ont nié tout lien avec ces incidents et dénoncé une «provocation».
17h00. Le nombre de blessés augmente, la mairie de Kiev aux mains des manifestants. La manifestation semble dégénérer. Une centaine de policiers ukrainiens ont été blessés dans des affrontements en marge de la manifestation de l’opposition à Kiev, a annoncé une porte-parole de la police à l’AFP. On apprenait d’autre part que la mairie de la capitale serait tombée aux mains des manifestants.
Les responsables des forces de l’ordre sont en pourparlers avec les citoyens qui ont pris le contrôle des locaux de la mairie. Ils leur expliquent que leurs actions sont illégales et leur demandent de quitter le bâtiment, a déclaré la porte-parole, Olga Bilyk. Une journaliste de l’AFP a constaté que des manifestants pénétraient dans les locaux de la mairie.
Ils ont accroché une banderole, où il est écrit QG de la Révolution sur la façade. Des fenêtres du bâtiment ont également été brisées, a constaté la journaliste de l’AFP.
■ 15h30. Des manifestants blessés. Au moins trois manifestants ont été blessés selon l’AFP. Les forces anti-émeutes ont utilisé des grenades assourdissantes à plusieurs reprises contre la foule rassemblée sur la place de l’Indépendance. L’un des leaders de l’opposition, Vitali Klitschko, a appelé les manifestants à ne «pas céder aux provocations». «Je vous demande d’être très prudents, si quelqu’un vous appelle à prendre d’assaut des bâtiments publics, cela peut être très dangereux», a déclaré Vitali Klitschko.
■ 15h15 Des policiers blessés. Au moins cinq policiers ont été blessés dans des incidents en marge de la manifestation de l’opposition, devant l’administration présidentielle ukrainienne que des manifestants menaçaient d’assaillir. L’un a été renversé par la benne d’un bulldozer amené devant le bâtiment par les manifestants, a indiqué la police dans un communiqué cité par les médias.
■ 14h30. Appel à la grève générale. «Nous restons ici, on va installer des tentes. A partir d’aujourd’hui commence la grève générale», a déclaré un des leaders de l’opposition, Oleg Tiagnibok, devant la foule. Au moins 100.000 personnes, selon l’estimation de l’AFP, étaient rassemblées dans l’après-midi sur la place de l’Indépendance, dans le centre-ville, réclamant la démission du président Viktor Ianoukovitch, des élections anticipées et la reprise du processus de rapprochement avec l’UE interrompu la semaine dernière.
■ 12h00. Une importante foule déjà là. Des dizaines de milliers de manifestants pro-UE investissaient dimanche la place de l’Indépendance, en plein centre de Kiev, malgré l’interdiction des autorités, selon une journaliste de l’AFP.
Après s’être rassemblés près d’un parc du centre-ville, les manifestants se sont dirigés en colonne vers le centre, brandissant drapeaux ukrainiens et européens et scandant des slogans hostiles au président Viktor Ianoukovitch.
Ils ont écarté les barrages métalliques de sécurité, installés par les forces de l’ordre tout autour de la place de l’Indépendance, haut lieu de la Révolution orange de 2004, d’où les manifestants avaient été chassés violemment par les forces antiémeute samedi matin.
«L’Ukraine, c’est l’Europe», scandent des manifestants.
Le ministre de l’Intérieur Vitaliï Zakhartchenko avait auparavant mis en garde contre tout débordement. Les policiers présents ont quitté les lieux.
L’opposition ukrainienne a appelé ses partisans à manifester massivement dimanche pour exiger la démission du président Viktor Ianoukovitch, après que celui-ci a refusé de signer un accord d’association avec l’Union européenne. Cette volte-face du président a déclenché les manifestations les plus importantes depuis celles de la Révolution orange en 2004.