La présence d’Oussama ben Laden dans une résidence à Abottabad, dans un quartier habité par d’anciens officiers pakistanais, a relancé aux Etats-Unis les accusations de double jeu dans la lutte contre Al-Qaida et contre les talibans adressées à l’allié pakistanais.
Des parlementaires américains ont exigé des explications mais l’administration de Barack Obama a choisi dans l’immédiat de retenir ses critiques à l’égard d’Islamabad.
«Souvent nous avons tendance à parler du Pakistan en général ou des autorités pakistanaises en général, peut-être leur cohésion n’est-elle pas aussi grande que nous pouvons le penser vu de Paris», a souligné Alain Juppé.
Le ministre français de la Défense Gérard Longuet a quant à lui estimé sur la radio Europe 1 que l’Afghanistan et le Pakistan «ont l’air de mieux se comprendre et de mieux se parler, ce qui est indispensable à la solution de la crise afghane». Le président pakistanais Asif Ali Zardari a répondu aux critiques contre son pays, insistant sur le fait que le Pakistan «avait pris sa part» de travail dans la traque du chef d’Al-Qaida.