Après plusieurs jours de polémique, le couperet est tombé. La journée sera interdite. Selon le journal Le Monde, le maire de la commune de Plan de Campagne où se situe le parc a tranché. Jeudi 4 août, un arrêté municipal a interdit l’événement «au motif que celui-ci est susceptible de troubles à l’ordre public».
Une polémique inutile?
La polémique a commencé quand Stéphane Ravier, un élu Front national et Valérie Boyer du parti «Les Républicains», ont partagé l’invitation de Smile13 sur leur page Facebook, en la qualifiant de «journée islamique». Pour le premier, elle «démontre qu’un certain nombre de musulmans se coupent volontairement de notre modèle républicain et se mettent d’eux-mêmes à l’écart de notre société».
Privatisation à but communautaire d'un parc aquatique : Face à de tels actes communautaires insupportables agissons pic.twitter.com/heaI73ZbuP
— Valérie Boyer (@valerieboyer13) 3 août 2016
Depuis, rares sont les politiciens qui, dans le contexte tendu des attentats et des attaques, prennent le contre-pied. «Le Figaro» a trouvé une «voix détonante dans le débat, celle de Samia Gahli, maire socialiste des XVe et XVIe arrondissements de Marseille» qui dénonce «une polémique inutile». «C’est un lieu privé qui a été loué, c’est donc une affaire privée entre le propriétaire et l’association», indique-t-elle au «Figaro».
En Suisse, une pratique qui divise
Dans les piscines suisses, il n’y a pas des règles claires établies. Mi-juillet, à la piscine de Carouge (Genève), une femme en burkini a été priée de sortir de la zone de baignade, comme le relate la Tribune de Genève. Mais à Neuchâtel, les communes tolèrent le maillot islamique. A Bâle, les autorités tentent de dissuader les femmes musulmanes. Mais avec une mesure tout helvétique: le burkini est toléré à condition d’être près du corps et pas ample.