REPORTAGE
AbonnéEncadrés par des réservistes au garde-à-vous, une «cohorte» de lycéens ont participé à une mission d’utilité publique du Service national universel (SNU) dans le cimetière du Montparnasse. Nous les avons suivis pour comprendre ce dispositif que le gouvernement français veut généraliser

«Pour décrire le Service national universel (SNU), j’aime bien dire que ça se situe entre la colonie de vacances et la préparation militaire que j’ai suivie à 16 ans.» Jeanne-Louise Roellinger, 22 ans, vient d’une famille de militaires bretons, cela se voit aux badges de son sac et à son pin’s en forme de coquillage rose sur lequel on peut lire «Bretonne power». Son frère Edgar a perdu la vie en Guyane française lors d’une mission de lutte contre l’orpaillage illégal. En master à Sciences Po Paris, cette jeune réserviste de la gendarmerie que rien ne différencie de n’importe quelle autre étudiante modèle, si ce n’est des manières légèrement martiales quand il s’agit de se mettre en rang, accompagnait cette semaine une cinquantaine d’adolescents. Ils avaient choisi de passer leurs vacances d’hiver en effectuant les treize premiers jours du Service national universel.