De leur côté, les autorités saoudiennes ont insisté lundi sur la nécessité pour les Arabes de recouvrer tous leurs droits sur Jérusalem. Le Conseil des ministres a souligné «la nécessité d'une paix juste et globale, conformément à la légitimité internationale».
Un responsable du mouvement islamiste Hamas a pour sa part choisi la capitale syrienne pour déclarer s'opposer à tout accord israélo-palestinien qui «braderait» Jérusalem. «La Syrie et le Hamas rejettent tout accord qui ignorerait les droits du peuple palestinien sur ses terres, sur Jérusalem ainsi que le droit au retour des réfugiés.» La semaine dernière déjà, le guide spirituel de Hamas, Ahmed Yassine, avait appelé les Palestiniens à «quitter le sommet inutile de Camp David et à rejoindre les rangs de la résistance contre Israël».
Au Koweït, le quotidien al-Rai al-Am a publié lundi une lettre ouverte cosignée par quatre groupes islamistes de l'émirat: «Jérusalem est l'essence de la cause palestinienne. C'est un droit et une responsabilité pour tous les musulmans. Toute concession faite par Yasser Arafat ou d'autres dirigeants arabes aux Juifs sur n'importe quelle partie de la Palestine n'a aucune valeur légale.»
Par ailleurs, dans un appel aux pays arabes, le quotidien al-Khaleej des Emirats arabes unis leur demande d'entreprendre une action urgente, en convoquant de préférence un sommet, avec une seule question à l'ordre du jour: «Sauver Jérusalem des griffes de l'occupation israélienne». Le journal estime qu'il est indispensable pour les pays arabes de définir des «lignes rouges» que personne ne doit transgresser afin de soutenir les négociateurs palestiniens. Une stratégie que défend aussi le journal syrien Techrine, qui appelle à «une position arabe unifiée pour mettre fin au conflit israélo-arabe».