S’il faut les juger par les paroles, les intentions sont on ne peut plus claires: «La paix ne peut être basée que sur la vérité, et nous la connaissons tous», expliquait cette semaine le premier ministre Benyamin Netanyahou devant le parlement israélien, peu avant la prestation de serment de son nouveau gouvernement. Cette «vérité» a été un peu enfouie dans les méandres de la longue crise qu’a traversée le pays, et qui a finalement signifié l’inattendue résurrection politique du premier ministre. Elle concerne la promesse faite par l’Israélien d’annexer sans tarder une grande partie des territoires palestiniens. «La vérité, c’est que ces endroits sont ceux qui ont vu la naissance de la nation juive», insistait Netanyahou, en référence à la Cisjordanie. Et comme pour balayer les derniers doutes sur son implication: «Cette annexion est aujourd’hui possible car cela fait trois ans que j’y travaille.»