Benjamin Netanyahou poussé par un ultra-nationalisme religieux décomplexé
Israël
AbonnéANALYSE. Avec 65 sièges contre 50 pour la coalition de centre gauche, le bloc de la droite religieuse remporte largement l’élection législative israélienne. Un score que l’ancien premier ministre doit notamment à la percée spectaculaire du Parti sioniste religieux
Le voici en passe de réussir son pari. A 73 ans – quasi l’âge de l’Etat qu’il marque si profondément de son empreinte –, voici Benyamin Netanyahou sur le chemin du pouvoir. Il en aura finalement été écarté pendant moins d’un an et demi par la coalition de centre gauche de Yaïr Lapid, qui espérait tant en finir avec le règne du «roi d’Israël», comme l’appellent ses fans les plus fervents. Après plus de trente ans de règne sur la droite qui elle-même domine le pays depuis la défaite de la guerre du Kippour en 1973, le parti de «Bibi», le Likoud, emporte 32 sièges, huit de plus que son rival Yesh Atid («Il y a un avenir») emmené par Yaïr Lapid. Alors certes, la politique est en Israël un jeu dont il faut bien se garder de prédire les perdants et les gagnants: à l’heure d’écrire ces lignes, le devenir du bloc de Netanyahou est encore suspendu aux derniers décomptes, sans compter le jeu des alliances.