Si l’enfer existe, il ressemble peut-être à Al-Hol. Ce camp rassemble les familles de sympathisants du groupe Etat islamique (EI), en tout 54 331 personnes, en majorité des Irakiens et des Syriens, mais aussi les ressortissants de 57 pays différents, dont plus de la moitié sont des enfants de moins de 12 ans. Sous un soleil de plomb, les détenus ressassent leur ressentiment, fomentent des plans d’évasion et imaginent la vengeance de l’EI. Rien de moins que la plus grande concentration de djihadistes et de sympathisants de l’EI. Et à mesure que les étés se succèdent sur le camp, l’extrémisme fermente et les conditions de vie se détériorent. Al-Hol est une cocotte-minute sur le point d’exploser. Plusieurs ONG, dont Save the Children, tirent la sonnette d’alarme: les Etats doivent au plus vite rapatrier leurs ressortissants retenus dans les camps du nord-est syrien.