Pour le chef suisse de l’UNRWA, une recette introuvable
L’agence de l’ONU chargée des réfugiés palestiniens fait face à une montagne de difficultés. Des chercheurs prônent une solution plus radicale
Comment résout-on un problème insoluble? Philippe Lazzarini, le Suisse qui a pris en mars 2020 la tête de l’UNRWA, l’agence de l’ONU chargée des réfugiés palestiniens, vit à nouveau une fin d’année difficile. Les réfugiés palestiniens? Ils sont désormais au nombre de 5,8 millions, répartis dans les territoires palestiniens occupés par Israël mais aussi dans les pays arabes voisins.
Or, où que l’on regarde, le paysage est sombre: au Liban, un Etat qui lui-même s’enfonce dans la pauvreté et le chaos, les camps de réfugiés où s’entassent presque un demi-million de personnes sombrent avec le reste du pays. La situation est plus dramatique encore dans une Syrie ravagée. Mais surtout, tant à Gaza qu’en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, tous les voyants sont à nouveau au rouge. Cette année, quelque 150 Palestiniens ont été tués par l’armée ou par les colons israéliens en Cisjordanie. En Israël, des attentats à la bombe ont été commis, des actes sans précédent depuis des décennies. Gaza, qui a déjà vécu quatre guerres dévastatrices menées par Israël, s’attend à tout moment à subir la prochaine.