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Deux attaques attribuées à l’EI font 41 morts en Syrie

Au moins 41 personnes, dont 24 civils, ont été tuées dimanche en Syrie dans deux attaques attribuées au groupe Etat islamique

Image d'illustration: un attentat contre un véhicule de l'armée du régime syrien, en 2021 à Damas. — © AFP
Image d'illustration: un attentat contre un véhicule de l'armée du régime syrien, en 2021 à Damas. — © AFP

En Syrie, le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a «tué 36 personnes dimanche pendant qu’elles ramassaient des truffes du désert dans l’est de Hama (centre)», a indiqué à l’AFP le directeur l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Il a précisé que 17 d’entre elles étaient des combattants prorégime. L’agence officielle Sana a fait état de son côté de 26 morts.

Par ailleurs, dans le désert de l’est du pays, des hommes suspectés d’appartenir à l’organisation ultraradicale et juchés sur des motos ont ouvert le feu et tué cinq bergers dans la province de Deir Ezzor, avant de s’emparer du bétail, a ajouté l’ONG qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie. L’agence Sana a fourni un bilan de 5 morts aussi, précisant que les djihadistes ont ouvert le feu sur le bétail, tuant 250 ovins.

Le groupe djihadiste qui a contrôlé de vastes territoires à partir de 2014 en Syrie, a été défait territorialement en mars 2019 dans ce pays par une coalition internationale antidjihadiste dirigée par les Etats-Unis et les Kurdes. Depuis le début d’année, des cellules de l’EI éparpillées dans le désert y ont cependant multiplié les attaques meurtrières.

Plus de 240 personnes tuées en ramassant des truffes

Plus de 240 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées depuis début février en ramassant des truffes des sables revendues à prix d’or, lors d’attaques de combattants de l’EI dans le désert ou dans des explosions de mines, selon un décompte de l’OSDH.

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Les djihadistes de l’EI s’en prennent souvent à des habitants qui vont chercher des truffes dans des zones reculées. Dans un pays à l’économie dévastée par plus d’une décennie de guerre et de lourdes sanctions internationales et où le salaire mensuel moyen est de 18 dollars environ, la récolte des truffes peut représenter un gagne-pain très intéressant. Le kilo de truffes coûte en effet de cinq à 25 dollars, selon la taille et la qualité.

Moins parfumées que les truffes françaises ou italiennes, les truffes des sables ne peuvent être ramassées qu’à la saison des pluies, entre février et avril. Malgré les fréquentes mises en garde des autorités, cette activité à haut risque se poursuit.

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