L’accord conclu vendredi dernier par l’intermédiation de la Chine entre l’Arabie saoudite et l’Iran par lequel les deux pays rétablissent leurs relations diplomatiques a une conséquence directe pour la Suisse: Berne perd l’un de ses mandats de puissance protectrice. Depuis 2018, la Confédération représentait les intérêts iraniens en Arabie saoudite et les intérêts saoudiens en Iran après une rupture entre les deux pays provoquée par une accumulation d’incidents qui ont émaillé la relation entre les puissances chiite et sunnite. Formellement, l’affaire n’est pas encore conclue, Riyad et Téhéran devant encore ratifier l’accord de Pékin. Mais la Suisse est prête à transférer les dossiers qu’elle gérait aux deux Etats. «C’est une question de semaines si tout se passe comme prévu», précise Nicolas Bideau, chef de la communication du Département fédéral des affaires étrangères. Il s’agit notamment de listes de citoyens résidant dans l’un ou l’autre pays qui peuvent revêtir un aspect sensible. Cela devrait se faire une fois que la République islamique et le royaume wahhabite auront donné leur feu vert.