Samedi soir, place Habima en plein centre de Tel-Aviv, la marée de drapeaux israéliens, parsemée de bannières LGBT, débordait même dans les rues adjacentes. Malgré la pluie, malgré les menaces du ministre de la Sécurité publique, le suprémaciste juif Itamar Ben Gvir qui a demandé à la police d’être plus ferme avec ceux qui tenteraient de bloquer les routes, quelque 80 000 Israéliens ont crié «Democratia!» (démocratie en hébreu). «Nous n’avons pas peur!» a lancé à la foule l’ex-ministre de la Justice, Tzipi Livni. «Les élections ne donnent à personne le droit de détruire la démocratie.»