De nombreuses critiques
Le gouvernement israélien avait d’abord prévu de donner le choix aux migrants de partir d’ici à début avril ou d’aller en prison indéfiniment. Mais ce projet avait suscité de nombreuses critiques, notamment du Haut-Commissariat pour les réfugiés de l’ONU et d’ONG. Ces dernières semaines, des manifestations avaient réuni des dizaines de milliers de personnes dans plusieurs villes du pays. Selon Benyamin Netanyahou, l’accord finalement signé va permettre de transférer une partie des migrants africains vers «des pays développés comme le Canada, l’Allemagne ou l’Italie».
«L’accord que nous avons signé stipule que pour chaque migrant qui quitte le pays, nous nous engageons à donner le statut de résident temporaire à un autre», a expliqué le premier ministre. Il a par ailleurs annoncé que le budget prévu pour le plan précédent serait utilisé à la fois pour développer les quartiers pauvres du sud de Tel-Aviv et pour disperser les migrants restants à travers le pays.
Le plan concerne notamment des milliers de Soudanais et d’Erythréens qu’Israël admettait ne pas pouvoir renvoyer dans leur pays sans mettre leur vie en danger. Le régime érythréen a été accusé par l’ONU de crimes contre l’humanité «généralisés et systématiques».
Frontière désormais hermétique
Ces migrants sont arrivés majoritairement après 2007 en s’infiltrant à partir du Sinaï égyptien. La frontière, à l’époque poreuse, avec l’Egypte a depuis été rendue quasiment hermétique.
Selon le Ministère israélien de l’intérieur, 42 000 migrants africains, principalement originaires du Soudan et d’Erythrée, vivent dans le pays, dont la moitié – des femmes et des enfants – n’étaient pas menacés par le plan d’origine.