«De l’argent, de l’argent! Tu ne peux pas dire bonjour qu’ils te demandent déjà de l’argent», s’exclame Hanane, 60 ans. A bord de la petite Kia qui traverse Beyrouth à toute allure, l’ex-enseignante de français s’énerve contre les électeurs tout en couvrant d’éloges le candidat pour lequel elle travaille. «Jihad, c’est un gentil type, il est accessible et cela fait un an et demi qu’il travaille pour les Beyrouthins dans l’ombre», assure-t-elle. Pour illustrer son propos, elle rapporte: «Hier, il est venu boire le café seul, en triporteur. Au Liban, un homme politique qui n’est pas encore député, normalement, il a déjà trois gardes du corps!» affirme-t-elle.