Le pape confie que son voyage en Irak l'a fatigué plus que d'autres
visite historique
Au retour de sa visite historique en Mésopotamie, le souverain pontife n'a pas caché sa fatigue, ce qui ne l'a pas empêché d'évoquer d'autres possibles voyages

Le pape François a confié lundi s'être senti beaucoup plus fatigué lors de son voyage historique en Irak que lors de ses précédents déplacements à l'étranger, lors d'une conférence de presse à bord de l'avion le ramenant à Rome.
«Je vous confesse qu'au cours de ce voyage, je me suis fatigué beaucoup plus qu'au cours des autres», a-t-il dit, soulignant qu'il ressentait les effets de son âge (84 ans). «Je ne sais pas si les voyages se ralentiront», a commenté le pape argentin, qui a semblé avoir beaucoup plus de mal que de coutume à marcher durant ses étapes aux quatre coins de l'Irak, où il était arrivé vendredi. Le voyage a été ponctué de réveils matinaux et de nombreux vols intérieurs. Ces deux derniers mois, François avait souffert à nouveau d'une sciatique récurrente qui l'avait obligé à annuler plusieurs engagements à Rome, mais il n'avait pas pour autant reporté son déplacement historique en Irak, après une pause de 14 mois de ses voyages à l'étranger en raison de la pandémie du coronavirus.
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Une décision mûrement réfléchie
Le pape, vacciné contre le Covid-19 de même que toutes les personnes qui l'accompagnaient dans l'avion, est arrivé en Irak en pleine remontée de l'épidémie. Interrogé sur l'éventuel danger qu'il a pu faire courir aux Irakiens venus à sa rencontre dans plusieurs églises du pays, mais aussi dans un stade plutôt bondé à Erbil dans le Kurdistan irakien, François a répondu avoir longuement réfléchi et prié, puis pris sa décision en toute «conscience des risques».
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«J'y ai tant pensé, j'ai tant prié à propos de cela. Et à la fin, j'ai pris la décision, librement, avec un appel intérieur», a-t-il noté, en notant que le voyage a consisté aussi à «s'occuper des gens». Evoquant d'autres possibles voyages, le pape a rappelé qu'il avait promis d'aller dès que possible au Liban, «un pays qui souffre». Il a annoncé par ailleurs qu'il se rendrait en Hongrie pour assister à la messe finale du Congrès eucharistique de Budapest en septembre. «Mais Budapest est à deux heures de voiture de Bratislava. Pourquoi ne pas faire une visite aux Slovaques!» a-t-il plaisanté.
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