L’essentiel

  • Un tremblement de terre d’une magnitude de 7,8 a frappé lundi à l’aube la province turque de Kahramanmaras, à 60 kilomètres de la frontière syrienne. Des dizaines de répliques ont suivi, avant un nouveau séisme de magnitude 7,5.
  • Bilan humain provisoire: plus de 12 000 personnes ont été tuées. En Turquie, ils ont fait au moins 9000 morts et plus de 20 000 blessés, selon l’agence gouvernementale de gestion des catastrophes. En Syrie, les tremblements de terre ont causé la mort de 2662 personnes. Au moins 4000 personnes ont été blessées, selon le ministère syrien de la Santé et des secouristes en zones rebelles.
  • Bilan matériel: Plusieurs sites archéologiques ont été touchés en Syrie, et notamment la citadelle d’Alep, classée en 2018 au patrimoine mondial en péril de l’Unesco. En Turquie, le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait état de près de 3000 immeubles effondrés dans sept différentes provinces. Ont notamment été touchées des villes comme Adana, Gaziantep, Sanliurfa, Diyarbakir, mais aussi Iskenderun et Adiyaman, où les hôpitaux publics se sont écroulés.

L'Union européenne organisera une conférence des donateurs en mars

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La Turquie et la Syrie peuvent compter sur l'aide de l'Union européenne qui organisera une conférence des donateurs début mars à Bruxelles, a annoncé mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. «Nous sommes dans une course contre la montre pour sauver des vies ensemble. Bientôt nous apporterons une aide humanitaire d'urgence, ensemble. La Turquie et la Syrie peuvent compter sur l'UE», a tweeté la responsable européenne.

Le président Erdogan reconnaît des «lacunes»

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a reconnu mercredi des «lacunes» dans la réponse apportée au séisme qui a frappé son pays et la Syrie mais fustigé les critiques «malhonnêtes». «Bien sûr, qu'il y a des lacunes, il est impossible d'être préparé à un désastre pareil», a déclaré le chef de l'Etat qui s'est rendu dans la province d'Hatay (sud), l'une des plus touchées, à la frontière syrienne.

Plus de 9000 corps sans vie ont été depuis lundi dégagés des décombres en Turquie - et 2662 en Syrie. «Quelques personnes malhonnêtes et déshonorantes ont publié de fausses déclarations telles que +nous n'avons pas vu de soldats ni de policiers» dans la province d'Hatay, a dénoncé Recep Tayyip Erdogan.

«Nos soldats et nos policiers sont des gens honorables. Nous n'allons pas laisser des gens peu recommandables parler d'eux de cette façon» a-t-il lancé. Le président turc a affirmé que 21 000 membres du personnel de secours avaient été déployés dans la seule province d'Hatay. «En agissant ainsi, nous donnerons une réponse au désastre de façon à ne laisser personne sous les ruines ni personne souffrir» a-t-il promis à moins de quatre mois de l'élection présidentielle. Dans les décombres des bâtiments d'une dizaine de villes du sud et du sud-est de la Turquie dévastées par le séisme de magnitude de 7,8, les rescapés qui attendent de l'aide et des secours ont vivement critiqué le gouvernement turc et surtout Recep Tayyip Erdogan, à la tête de l'Etat depuis 2003, se disant «abandonnés» dans le froid.

Twitter inacessible en Turquie

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Twitter est devenu inaccessible sur les principaux fournisseurs de téléphonie mobile turcs mercredi, sur fond de multiplication des critiques en ligne de la réponse du gouvernement au tremblement de terre meurtrier de cette semaine. Les journalistes de l'AFP n'ont pas pu accéder à ce réseau social en Turquie. L'organisme de surveillance de la gouvernance de l'internet netblocks.org a souligné que l'accès à Twitter était restreint «sur plusieurs fournisseurs d'accès Internet en Turquie».

Des signes de vie donnent espoir

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Les secouristes suisses ont jusqu'à présent retiré quatre personnes vivantes des décombres à Hatay, dans le sud de la Turquie. Le fait d'entendre encore des signes de vie donne l'espoir aux équipes de sauver d'autres personnes. Sauver quatre vies est historique pour la Chaîne de sauvetage suisse, a déclaré mercredi son chef Sebastian Eugster dans un entretien à l'agence Keystone-ATS. Cela n'était encore jamais arrivé de retirer des personnes vivantes des gravats. Les quatre survivants ont été retrouvés dans des cavités d'immeubles effondrés. Une telle situation est toujours possible.

Pour Sebastian Eugster, il s'agit d'une «catastrophe absolue» qu'il n'avait encore jamais vue dans sa carrière de sauveteur. A Hatay, une grande partie des bâtiments se sont effondrés ou ont été endommagés. De nombreux habitants se retrouvent dans la rue, dorment dans leur voiture ou dans des abris de fortune. Pratiquement personne ne veut ou ne peut retourner dans sa maison. Il en résulte parfois des situations désagréables. Car tout le monde aimerait profiter de l'aide des experts internationaux. La Chaîne suisse de sauvetage a été l'une des premières équipes à arriver sur place. Hatay lui a été attribuée dès son arrivée à l'aéroport d'Adana. La ville entière est désormais divisée en différents secteurs. La Suisse est responsable de l'un d'entre eux pour mener des actions de recherche systématique. Les équipes suisses, composées de 87 spécialistes au total, sont préparées pour travailler durant dix jours, avec deux équipes en même temps à deux endroits pendant 24 heures, y compris la nuit et par tous les temps. Difficile toutefois de dire combien de temps l'espoir peut encore durer. «L'heure tourne».

La désinformation inonde les réseaux sociaux

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Depuis le séisme meurtrier, les réseaux sociaux regorgent d'informations erronées et d'images et de vidéos détournées supposant montrer notamment un «tsunami» ou un enfant pleurant ses parents. Au moins 11 200 personnes ont été tuées dans le séisme de magnitude 7,8 qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie, selon les derniers bilans officiels diffusés mercredi.

Depuis, des journalistes de l'AFP ont examiné de fausses images et vidéos partagées et visionnées des milliers de fois, montrant des scènes censées provenir du séisme ou de ses conséquences. Ainsi, une série d'images sur Facebook, Instagram et Twitter, censées montrer la panique en Cisjordanie occupée après le tremblement de terre en Turquie, a recueilli des dizaines de milliers d'interactions. Mais une recherche d'image inversée effectuée par l'AFP a permis d'établir que les photos remontaient à juin 2017 et montraient des Palestiniens célébrant l'Aïd el-Fitr dans la ville de Naplouse, en Cisjordanie. Une autre vidéo largement partagée montre un «tsunami» provoqué par le séisme sur la côte sud de la Turquie. Mais l'analyse de la vidéo montre qu'il s'agissait en fait d'images d'une tempête de mars 2017 à Durban, en Afrique du Sud.

La Suisse ne prévoit pas d’envoyer de secouristes en Syrie

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La Suisse n’enverra pas d’équipe de secouristes en Syrie, pays voisin de la Turquie également frappé par le séisme. Les secours ne pourraient même pas arriver dans la zone de guerre civile. A la place, les ONG humanitaires seront soutenues.

La situation est actuellement très difficile, sans amélioration en vue, a déclaré mercredi le chef de l’équipe d’intervention suisse, Martin Jaggi, dans l’interview au journal de 13 h 00 de la radio SRF. Pour que la Chaîne suisse de sauvetage puisse se rendre en Syrie, il faudrait déjà que la guerre prenne fin.

Le gouvernement syrien a aussi déposé depuis une demande d’aide, a indiqué le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Mais celle de la Turquie a été très rapide et la Suisse ne dispose de capacités que pour une équipe de sauvetage.

Les 10 séismes les plus meurtriers du XXIe siècle

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Avec son bilan provisoire qui augmente d’heure en heure, le séisme qui endeuille la Turquie et la Syrie depuis dimanche se classe déjà parmi les dix plus meurtriers du XXIe siècle.

- 2004: 230 000 morts en Asie du Sud-Est -

Le 26 décembre 2004, un séisme de magnitude 9,1 au large de Sumatra (Indonésie) provoque un tsunami gigantesque qui fait plus de 230 000 morts sur les littoraux d’une dizaine de pays d’Asie du Sud-Est, dont 170 000 en Indonésie.

Les vagues gigantesques, parties à 700 km/h, atteignent jusqu’à 30 mètres de hauteur.

- 2010: 200 000 morts à Haïti -

Le 12 janvier 2010, un séisme de magnitude 7 fait plus de 200 000 morts à Haïti et jette à la rue 1,5 million de personnes. La secousse transforme la capitale, Port-au-Prince, en champ de ruines.

Dans la foulée, le pays est touché à partir d’octobre 2010 par une épidémie de choléra, introduite par des Casques bleus népalais venue après le séisme. Elle fera plus de 10 000 morts jusqu’en janvier 2019.

- 2008: 87 000 morts dans le Sichuan -

Le 12 mai 2008, un séisme de magnitude 7,9 fait plus de 87 000 morts et 4,45 millions de blessés, ravageant de larges zones de la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine). Parmi les victimes se trouvent des milliers d’élèves, tués dans l’effondrement d’écoles à la construction précaire.

- 2005: 75 000 morts dans le Cachemire -

- 2003: 31 000 morts à Bam en Iran -

- 2001: 20 000 morts en Inde -

- 2011: 18 500 morts au Japon -

- 2023: déjà plus de 11 200 morts en Turquie et Syrie -

- 2015: 9000 morts au Népal -

- 2006: 6000 morts sur l’île de Java -

La Chaîne du Bonheur a déjà collecté 3,25 millions de francs

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La Chaîne du Bonheur a reçu jusqu’à mercredi matin des promesses de dons pour près de 3,25 millions de francs en faveur des victimes du séisme en Turquie et en Syrie. L’argent est à disposition des œuvres d’entraide suisses qui sont pour certaines déjà sur place.

Dans l’immédiat, les fonds sont utilisés pour l’aide d’urgence comme l’eau, les couvertures, la nourriture ou les abris, a déclaré la porte-parole de la Chaîne du Bonheur Judith Schuler à Keystone-ATS. Les organisations partenaires actives en Turquie et en Syrie peuvent déposer une demande auprès de la fondation pour que leur action soit rapidement financée.

24 personnes sauvées par les équipes suisses et leurs chiens de sauvetage

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Les équipes suisses de chiens de sauvetage ont continué à rechercher durant toute la nuit de mardi à mercredi des survivants aux graves séismes qui ont frappé le sud de la Turquie. Avec leur partenaire turc, elles ont pu, jusqu’à présent, sauver 24 personnes.

Les équipes ont travaillé en alternance, de sorte qu’il y avait toujours quelqu’un à l’extérieur, a déclaré mercredi à Keystone-ATS Linda Hornisberger, responsable de la recherche de personnes ensevelies auprès de la Société suisse des chiens de recherche et de sauvetage (Redog). Les périodes de repos sont essentielles pour les chiens et les accompagnateurs pour minimiser les risques d’accident.

Redog travaille d’une part sur place avec six chiens et dix personnes, en collaboration avec son partenaire turc GEA, qui dispose d’une grande expérience, selon Linda Hornisberger. D’autre part, l’organisation a mis huit chiens et douze personnes à disposition de la Chaîne suisse de sauvetage.

Le bilan du séisme en Turquie et en Syrie s’élève à plus de 11 200 morts

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Le bilan du séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie s’élève à plus de 11 200 morts, selon les derniers bilans officiels diffusés mercredi.

Le nombre de morts en Turquie atteint 8.574 a annoncé le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est rendu dans la ville de Kahramanmaras, épicentre du tremblement de terre, tandis qu’en Syrie 2.662 corps ont été retirés des décombres.

L’appel à l’aide des Casques blancs

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Les Casques blancs, les secouristes des zones rebelles en Syrie, ont imploré mercredi la communauté internationale d’envoyer des équipes les aider, dans une course contre la montre pour sauver les personnes coincées sous les décombres après un séisme meurtrier. «Nous demandons à la communauté internationale d’assumer ses responsabilités à l’égard des victimes civiles. Il faut que des équipes internationales de sauvetage entrent dans nos régions», a affirmé à l’AFP le porte-parole des Casques blancs, Mohammad al-Chebli.

C’est une véritable course contre la montre, des gens meurent toutes les secondes sous les décombres

«C’est une véritable course contre la montre, des gens meurent toutes les secondes sous les décombres», a-t-il ajouté. Les Casques blancs, qui s’appuient sur des années d’expérience acquises pendant la guerre en Syrie, constituent le fer de lance des opérations de secours dans le nord du pays tenu par les rebelles à la suite du séisme.

«Selon nos informations, des centaines de familles sont toujours portées disparues ou sont coincées sous les décombres», a ajouté le porte-parole. Mais les Casques blancs «ne disposent pas de chiens de recherches pour déterminer sous quels bâtiments effondrés se trouvent des victimes» et comptent sur les habitants pour les guider dans les recherches, selon lui.

Le Royaume-Uni octroiera «800’000 livres supplémentaires aux Casques blancs», soit 900’380 euros, a annoncé mardi soir le ministère britannique des Affaires étrangères. Jusqu’à présent, plus de 2500 morts ont été recensés en Syrie, la moitié environ dans les zones rebelles du nord, proches de la Turquie, où vivent environ quatre millions de personnes.

La une de Charlie enflamme Twitter et fait réagir jusqu'en Turquie

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Mardi, au lendemain du séisme, le journal satirique français Charlie Hebdo a posté sur Twitter une caricature représentant les dégâts causés par la tragédie ayant frappé la Turquie et la Syrie.

Le dessin en question représente les ruines de bâtiments et de voitures, le tout accompagné de la légende suivante: «Même pas besoin d’envoyer de chars!». Une phrase qui fait allusion à la guerre en Ukraine, alors qu’Ankara s’est positionnée comme un médiateur depuis le début du conflit, en raison de ses liens avec la Russie.

Le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, n’a pas tardé à réagir s’indignant d’une telle caricature. «Barbares modernes! Noyez-vous dans vos rancunes et votre haine», a-t-il lancé sur Twitter. La publication a été vue plus de 30 millions de fois et partagées près de 20 000 fois.

Les critiques d’internautes n’ont pas épargné cette publication. «Même les Turcs avaient été Charlie Hebdo pour partager votre douleur et aujourd’hui vous osez vous moquer de la souffrance d’un peuple en entier!» «Se réjouir de la souffrance et du malheur des autres… Ce doit être la plus grande honte du monde.» «Le droit à la caricature selon #Charlie Hebdo c’est aussi pouvoir se foutre des gens encore ensevelis sous les décombres d’une catastrophe naturelle majeure, qui attendent d’être sauvés… Ce journal devient de plus en plus gerbant.»

Le bilan du séisme en Turquie et en Syrie ne cesse d'augmenter

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Le bilan du séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie dépasse désormais les 9.500 morts, selon les bilans officiels communiqués mercredi.

En Turquie, 6.957 corps ont été retirés des décombres selon l'Afad, organisme de secours turc, et 2.547 morts ont été dénombrés en Syrie, selon les autorités et les médecins.

Le bilan du séisme en Turquie et en Syrie dépasse les 8.700 morts

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Le bilan cumulé du séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie dépasse désormais les 8.700 morts, selon les bilans officiels communiqués mercredi.

En Turquie, 6.234 corps ont été retirés des décombres selon l'Afad, organisme de secours turc, et 2.470 morts ont été dénombrés en Syrie, selon les autorités et les médecins.

Chassé-croisé de sinistrés et de secouristes à l’aéroport turc de Gaziantep

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A l’aéroport turc de Gaziantep, près de l’épicentre du séisme de lundi, des survivants désespérés croisent des centaines de sauveteurs internationaux. Les uns y trouvent refuge, les autres viennent secourir les sinistrés encore bloqués sous les décombres.

Par peur de rentrer chez eux, une centaine de personnes, enveloppées dans des couvertures, dorment dans le salon VIP de l’aéroport, habituellement utilisé pour accueillir les célébrités turques. Mustafa Ehianci, un étudiant de 20 ans, y est blotti au chaud et en sécurité avec cinq autres membres de sa famille. «Nous dormons ici, nous mangeons ici. Nous sommes en sécurité dans cette zone, il y a de l’électricité et des égouts», souligne l’étudiant. Alors, «je ne sais pas quand nous allons partir», a-t-il confié à l’AFP.

Mustafa Ehianci était endormi lors de la première secousse. «C’était comme un mauvais rêve, des montagnes russes», se souvient-il. «Nous avons attendu dehors quand le deuxième tremblement de terre a frappé quelques heures plus tard. Maintenant, nous sommes tous terrifiés», déclare-t-il.

Nous avons vu les bâtiments s’effondrer, alors nous savons que nous avons de la chance d’être en vie.

Les autorités de cette ville de deux millions d’habitants ont interdit de rester dans les immeubles d’habitation en raison des nombreuses répliques qui ont secoué la région. Désormais à l’abri dans l’aéroport, des mères et des enfants en bas âge se blottissent pour s’endormir dans le bureau du responsable du salon VIP.

«Nous avons vu les bâtiments s’effondrer, alors nous savons que nous avons de la chance d’être en vie», déclare Zahide Sutcu, qui a fui son appartement avec ses deux jeunes enfants pour se réfugier dans le terminal. Mais «nous sommes désespérés», dit-elle, il y a «tellement d’incertitude, maintenant dans nos vies». «Comment vais-je m’occuper de ces enfants?» s’interroge Zahide Sutcu, qui comme d’autres mères tente de se reposer.

Un nouveau bilan fait état de 8364 morts

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Les sauveteurs continuaient mercredi dans un froid glacial leur course contre la montre pour tenter de porter secours aux rescapés du tremblement de terre d’une magnitude de 7,8, qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie. Le nombre des morts est désormais de 8364.

L’aide internationale a commencé à arriver en Turquie, où un deuil national a été décrété pour sept jours. Le décompte des morts s’y établit pour le moment à 5894. Il s’agit d’ores et déjà du pire bilan que la Turquie ait connu depuis 1999, lorsque 17 000 personnes avaient péri, dont un millier à Istanbul.

En Syrie, 2470 morts ont été recensés à ce stade. Le bilan devrait «grimper considérablement, car des centaines de personnes restent piégées sous les décombres», selon les casques blancs.

Lutte contre la montre dans le froid

Les températures sont descendues en dessous de zéro dans plusieurs régions touchées par les séismes, rendant le travail des secouristes plus difficile et réduisant les chances de survie des personnes toujours enfermées sous les décombres. Le mauvais temps complique la tâche des secours et le ministre turc de l’Intérieur a averti mardi que les prochaines 48 heures seraient «cruciales» pour retrouver des survivants.

A Gaziantep, ville située tout près de l’épicentre, une habitante a déjà perdu l’espoir de retrouver vivante sa tante enfouie sous les décombres. «C’est trop tard. Maintenant nous attendons nos morts», a-t-elle confié.

Washington dit venir en aide au peuple syrien, pas au régime

Les Etats-Unis ont indiqué travailler avec des ONG locales en Syrie pour venir en aide aux victimes du séisme. «Nous avons des partenaires humanitaires que les Etats-Unis financent et qui fournissent une aide pour sauver des vies», a déclaré à la presse le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. «Nous sommes déterminés à fournir cette assistance afin d’aider le peuple syrien à surmonter» cette épreuve, a-t-il dit en insistant sur le fait «que ces fonds iront bien sûr au peuple syrien, pas au régime» de Damas.

Auparavant, le responsable en charge des opérations de l’Agence américaine pour l’aide au développement (USAID), Stephen Allen, avait assuré depuis Ankara que «tout notre effort humanitaire se dirige à présent vers le nord-ouest de la Syrie». L’aide américaine consiste à soutenir les équipes de secouristes et à fournir des abris et de la nourriture, a-t-il ajouté, en se refusant à identifier ces ONG partenaires pour des raisons de sécurité.

Les Etats-Unis ne reconnaissent pas le gouvernement de Damas et refusent toute normalisation ou aide directe à la reconstruction.

Une vidéo des destructions à Hatay

L’agence de presse Reuters a diffusé une vidéo montrant l’ampleur des destructions dans la ville turque de Hatay.