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AbonnéIl y a douze ans, des manifestants se rassemblaient à Deraa, dans le sud de la Syrie. Ils avaient vu la Tunisie, l’Egypte, eux aussi voulaient la démocratie. La répression féroce du régime entraînera le pays dans le conflit armé. Retour en quelques dates clés sur la guerre civile syrienne

Le 15 mars 2011, le Printemps arabe a gagné la Syrie. Après des tentatives avortées de manifestations à Damas, c’est la ville de Deraa qui devient l’épicentre des frustrations des manifestants pro-démocratie: pour avoir écrit un graffiti hostile à Bachar el-Assad sur le mur de leur école, une quinzaine d’adolescents sont emprisonnés et torturés. C’est l’étincelle, un rassemblement à lieu devant le Palais de justice de la ville du sud de la Syrie. Trois jours plus tard, les manifestations prennent de l’ampleur et la police tire sur la foule. Deux manifestants sont tués, des centaines d’autres blessés ou arrêtés. Les révélations de torture systématique sur les manifestants en prison mettent le feu aux poudres et la révolte s’étend dans le pays. Malgré quelques concessions socioéconomiques, le régime de Bachar el-Assad dont la famille est au pouvoir depuis 1970, réprime de manière féroce. Début juin, le bilan a dépassé les 1000 morts. En juillet, le mouvement pacifique se transforme en rébellion armée. L’Armée syrienne libre, composée de déserteurs de l’armée régulière, de civils et de groupes d’aspirations politiques diverses, devient le bras armé de l’opposition pro-démocratie et affronte le régime de Bachar el-Assad. Le pays entre dans la guerre civile.