C’est comme si on pénétrait dans un autre pays, si on franchissait une frontière invisible au sein même de la Syrie. «Dès l’entrée de Seyyida Zeinab, les miliciens ont installé des drapeaux du Hezbollah et des affiches à l’effigie du leader chiite ou de martyrs chiites. C’est une véritable colonisation de notre ville», décrit Abu Fouad. «On croirait entrer dans Darieh, le bastion du Hezbollah en banlieue sud de Beyrouth. Avant, ils n’avaient pas le droit de s’afficher comme ça, il y avait juste quelques portraits d’Hafez el-Assad [l’ancien président et père de l’actuel, ndlr] aux côtés d’Hassan Nasrallah [le secrétaire général du Hezbollah].»