Analyse
AbonnéANALYSE. Pékin laisse entendre qu’une proposition chinoise de cessez-le-feu est sur la table. Effet d’annonce ou réelle initiative de paix? Cela met, dans tous les cas, les Européens dans l’embarras

La Russie ayant été exclue de la Conférence de Munich sur la sécurité, c’est la Chine qui a porté cette année un contre-discours au sein de ce cénacle de la communauté transatlantique. Récemment nommé directeur du Bureau central des affaires étrangères du Parti communiste chinois, c’est-à-dire le plus haut poste diplomatique, Wang Yi s’est présenté en faiseur de paix dans une Europe qui ne parle plus que de guerre, ou presque. «L’expérience passée de la Chine démontre qu’un grand pays peut être pacifique», a-t-il expliqué à ses hôtes samedi en gommant au passage l’impérialisme chinois dont la République populaire est l’héritière.