Le feu vert est venu d’Ankara. La Turquie avait joué la montre pour la désignation du prochain secrétaire général de l’OTAN. Le Néerlandais Jaap de Hoop Scheffer achèvera son mandat en juillet. Mais le favori pour le remplacer, le premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen, n’avait pas les faveurs turques en raison de l’affaire des caricatures de Mahomet. Veto levé. Ce dernier semble donc assuré de l’emporter même si sa nomination pourrait ne pas intervenir formellement. Les deux autres candidats évoqués étaient le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, et le ministre canadien de la Défense, Peter MacKay.
Le sommet de Strasbourg-Kehl pose aussi la question de l’attitude de l’OTAN envers ses «Partenaires pour la paix», dont la Suisse. Ces derniers n’ont en effet pas été invités pour le 60e anniversaire. Le fait que la Russie en fasse partie compliquait il est vrai la donne. Mais cela pourrait signifier, pour ce club des «autres alliés», incluant les pays neutres européens (Suisse, Autriche, Finlande, Suède, Irlande), une problématique perte d’influence future.