Les révélations se poursuivaient lundi: une ancienne collègue, Sarah Bissett-Scott, a révélé une liaison de deux ans avec John Prescott il y a vingt ans. Une ancienne journaliste, Tricia McDaid, l'a pour sa part accusé de harcèlement sexuel. Malgré ses fautes grammaticales et ses gaffes, le vice-premier ministre, issu d'un milieu populaire, est indispensable à Tony Blair en raison de ses relations avec les syndicats et la gauche du Labour.
L'épée de Damoclès pesait encore davantage sur Charles Clarke, le secrétaire au Home Office, accusé d'incompétence. Son ministère a laissé s'évanouir dans la nature 1023 prisonniers étrangers qui auraient dû être expulsés après avoir purgé leur peine (LT du 27.4.06).
Dans ce contexte, pas de champagne, ni de flonflons pour fêter lundi les neuf ans au pouvoir de Tony Blair. «Neuf ans après son arrivée au pouvoir, il est clair que ce gouvernement souffre d'une perte d'autorité irréversible», a accusé le chef de l'opposition conservatrice David Cameron.