Nouvelle hypothèse sur l’assassinat du juge Paolo Borsellino
italie
Près de vingt ans après l’attentat qui en juillet 1992 coûta la vie au juge antimafia Paolo Borsellino (qui avait pris la succession de Giovanni Falcone, assassiné deux mois plus tôt), l’Italie est toujours à la recherche de la vérité en ce qui concerne les mobiles, les commanditaires et les complices de cette attaque criminelle. Le mafieux repenti Gaspare Spatuzza vient ainsi d’affirmer qu’un responsable des services secrets italiens aurait participé à la confection de la bombe placée dans la Fiat 126 sous le domicile de la mère du magistrat.
Face à la photo de Lorenzo Narracci, ancien bras droit de Bruno Contrada, (ex-numéro trois des services secrets condamné à 10 ans pour collusion avec la mafia), l’ancien tueur parlermitain a déclaré: «Il ressemble à la personne étrangère (ndlr: aux clans) qui était présente dans le garage où fut préparé l’attentat.»
Les magistrats invitent à la prudence. Mais la déclaration relance l’hypothèse selon laquelle, après l’assassinat de Giovanni Falcone, quelques hommes politiques et fonctionnaires de l’Etat étaient prêts à ouvrir des négociations avec la Pieuvre qui souhaitait, par tous les moyens, obtenir la limitation de la répression. Dans ce contexte, Paolo Borsellino aurait constitué un obstacle à éliminer.