Publié samedi 8 janvier 2022 à 11:46
Modifié lundi 10 janvier 2022 à 06:30

L’essentiel

De plus en plus de voix s’élèvent pour demander le raccourcissement des quarantaines, dont celle du ministre de la Santé lucernois Guido Graf

En France Emmanuel Macron dit assumer «totalement» ses propos sur les non-vaccinés. Des milliers de personnes ont manifesté contre l’instauration d’un pass vaccinal

Vaud et Neuchâtel ont lancé la vaccination pour les enfants âgés de 5 à 11 ans ce samedi

Le nombre de nouveaux cas quotidiens atteint les 2 millions à travers le monde

Retrouvez notre suivi de la journée de vendredi

■ Malgré la poussée d’Omicron, Delta n’a pas disparu

Les dernières données publiées par Santé Publique France, si la présence du variant Omicron ne cesse d’augmenter, Delta, devenu majoritaire l’été dernier, n’a pas disparu pour autant. Au décembre, ce dernier représentait la moitié des contaminations contre 98% le 6 décembre. Mais dans les faits le nombre de cas liés au variant Delta est plutôt resté stable. C’est donc surtout le nombre de personnes touchées par Omicron qui a explosé. En Suisse, Delta représente aujourd’hui 38% des cas détectés contre 61% pour Omicron selon les données de l’OFSP.

■ Selon Christoph Berger, Omicron menace l’approvisionnement général

Interrogé, dans l’émission «Samstagsrundschau» de la radio SRF le président de la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) Christoph Berger estime que le variant Omicron menace l’approvisionnement général en Suisse, et pas uniquement les hôpitaux. Selon lui la vaccination et les «boosters» ne suffiront pas à maîtriser la situation. L’augmentation rapide des cas va rendre la situation difficile, notamment en raison du manque de personnel. Sans donner de mesures particulières, Christoph Berger estime qu’il faudrait éviter les grands rassemblements.

■ Des milliers de manifestants à Paris et dans toute la France

Ce samedi plusieurs milliers de personnes manifestent à Paris et dans toute la France contre les mesures sanitaires et le pass vaccinale. Ces mouvements de protestation interviennent quelques jours après les déclarations controversées du président Emmanuel Macron sur les non-vaccinés. «Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder […] jusqu’au bout», a-t-il déclaré dans une interview au quotidien français Le Parisien. Adopté par les députés, le projet de loi établissant un pass vaccinal doit être examiné par le Sénat à partir de lundi.

■ Nouvelle manifestation contre les mesures sanitaires à Zurich

Plus d’un millier d’opposants aux mesures prises contre la pandémie ont manifesté samedi à Zurich. Ils ont critiqué les «mesures inutiles», mis en garde contre les vaccins et accusé les médias d’être «achetés».

Différents groupes se sont rassemblés sur l’Helvetiaplatz avant de défiler pendant plus d’une heure au centre-ville. Le cortège autorisé était mené par plus de 60 manifestants dits de la liberté, accompagnés par la police. L’appel à la manifestation a été lancé par le comité «Formation pour tous» et l’Alliance des cantons primitifs (Aktionsbündnis Urkantone).

L’ambiance était pacifique, selon une journaliste de Keystone-ATS sur place. Sur les pancartes, on pouvait lire des slogans comme «liberté», «pas d’obligation de vaccination» et «non aux médias financés par l’Etat», mais aussi «Rave for Freedom».

■ «La vaccination sert, quel que soit l’âge», estime Rebecca Ruiz

Ce samedi, les cantons de Vaud et de Neuchâtel ont lancé la vaccination pour les enfants âgés de 5 à 11 ans. Les autorités ont déployé des équipes d’infirmiers et infirmières pédiatriques, notamment à Lausanne, où les parents pouvaient prendre rendez-vous dès le 27 décembre. 540 enfants ont été inscrits pour la journée de samedi au centre de vaccination de Beaulieu, dans la capitale vaudoise, rapporte la RTS.

Mais sur les 68 000 enfants éligibles à la vaccination dans le canton, un peu plus de 2% seulement ont pris un rendez-vous. Toutefois, la conseillère d’Etat vaudoise Rebecca Ruiz s’est dite satisfaite de ce lancement au micro dans le 12h45 de la RTS. «La population est présente. Nous sommes très contents et surpris en bien par rapport au nombre d’inscriptions. J’ai eu l’occasion de faire un tour dans le centre de Beaulieu, tout a été très bien organisé», assure-t-elle.

■ 2 millions de cas par jour dans le monde

Plus de 2 millions de cas quotidiens de Covid-19 ont été recensés en moyenne dans le monde sur la semaine du 1er au 7 janvier, un chiffre qui a doublé en dix jours, selon un comptage de l’AFP. Une moyenne de 2 106 118 cas quotidiens ont été enregistrés ces sept derniers jours. Le seuil du million de cas quotidiens avait été dépassé sur la semaine allant du 23 au 29 décembre 2021.

Le nombre de nouveaux cas quotidiens a augmenté de 270% depuis la découverte fin novembre 2021 du variant Omicron au Botswana et en Afrique du Sud. La grande majorité des nouveaux cas sont actuellement détectés en Europe, aux Etats-Unis et au Canada. Ces deux régions représentent respectivement 49% et 33% des cas recensés dans le monde en une semaine.

■ A la veille de l’ouverture de la CAN, des joueurs du Burkina et leur coach positifs au Covid

«Quatre à cinq joueurs cadres» du Burkina Faso et le sélectionneur ont été testés positifs au Covid et devraient manquer le match d’ouverture de la Coupe d’Afrique, qui aura lieu dimanche à Yaoundé, a expliqué le coach adjoint, qui conteste la procédure. «Nous avons quatre à cinq cas de Covid, surtout des joueurs cadres, on ne va pas citer de noms», a expliqué Firmin Sanou, précisant qu’il remplaçait pour la conférence de presse d’avant-match son entraîneur en chef, Kamou Malo, car celui-ci était également positif.

La délégation burkinabè a également relevé qu’il s’agissait de tests antigéniques, et pas de tests PCR, qui doivent être réalisés 48 heures avant le match. Elle compte demander une contre-expertise, a assuré Sanou.

■ Quarantaines allégées à l’hôpital du Valais

Dès maintenant à l’Hôpital du Valais, tous les collaborateurs asymptomatiques, vaccinés ou guéris depuis moins quatre mois sont exemptés de quarantaine et peuvent travailler, indique ce samedi le Nouvelliste. «Cette décision d’alléger les mesures de quarantaine a été prise en accord avec les autorités sanitaires cantonales», explique Eric Bonvin, le directeur général de l’Hôpital du Valais; qui justifie cette mesure par un manque toujours plus accru de personnel.

■ La barre des 300 000 morts du Covid-19 franchie au Mexique

Le Mexique est le 5e pays le plus touché en valeur absolue au monde, après avoir enregistré ce vendredi 28 023 nouveaux cas, le 2e chiffre le plus élevé depuis mars 2020, sur un total de quatre millions de personnes touchées. Soixante-huit décès ont été enregistrés ces dernières 24 heures dans le pays.

■ Samia Hurst: «Dans la situation actuelle, les mesures de quarantaine perdent en efficacité»

C’est ce que la vice-présidente de la task force fédérale Samia Hurst a déclaré sur la RTS vendredi soir, en raison de l’émergence rapide du variant Omicron. «L’utilité de la quarantaine repose principalement sur sa capacité à éloigner rapidement des personnes qui sont plus à risque d’être contagieuses. Or, ces caractéristiques-là sont remises en cause quand il y a énormément de cas».

■ En Belgique, ne pas «emmerder» les non-vaccinés mais embêter le virus

Interrogé sur les déclarations du président français, le premier ministre belge Alexander De Croo a déclaré vouloir «embêter le virus et pas embêter les gens», exprimant son désaccord avec les propos controversés d’Emmanuel Macron sur les non-vaccinés, dans une interview au journal Le Soir publiée samedi. «Clairement, ce n’est pas mon vocabulaire», a réagi le dirigeant libéral, qui met en garde contre «une politique de division qui consisterait à aller embêter une partie de la population».

«Je pense pour ma part qu’il faut embêter le virus et pas embêter les gens», a-t-il poursuivi, tout en reconnaissant que, «pour embêter le virus, il faut un maximum de gens qui se font vacciner». «Je continue à penser qu’il vaut mieux convaincre des gens que les obliger.»

■ Un test rapide pourrait suffire pour prouver qu’on est positif

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) envisage d’adapter la stratégie de dépistage. Après un test antigénique rapide positif au coronavirus, il ne devrait plus être nécessaire de procéder à un test PCR à l’avenir.

«Dès que la décision sera prise, les cantons et les laboratoires seront informés», a indiqué vendredi soir un porte-parole de l’OFSP à Keystone-ATS, revenant sur une information publiée en ligne par la NZZ et le Blick.

En cas de test rapide positif, il y a une très forte probabilité que l’on soit effectivement infecté. Les tests «faussement positifs» sont très improbables dans la situation épidémiologique actuelle.

C’est la raison pour laquelle l’OFSP veut revoir sa stratégie en matière de dépistage. Actuellement, le résultat d’un test rapide ne suffit pas pour établir un diagnostic définitif.