«Comme Saakachvili a refusé de démissionner, l’opposition a décidé de lancer une campagne de désobéissance civile. Les manifestants vont bloquer les principales rues de Tbilissi à partir de 18h00 (16h00 GMT)», a déclaré Kakha Koukava, l’un des leaders de l’opposition. Mikheïl Saakachvili avait déclaré vendredi qu’il ne démissionnerait pas avant la fin de son mandat en 2013.

«Le président doit démissionner, il est impossible de dialoguer avec lui. Il doit démissionner parce qu’il est responsable de la perte de nos territoires, il ne s’intéresse pas au peuple et il n’y a pas de justice en Géorgie», a déclaré à l’AFP l’une des manifestantes, Gouka Kvantaliani, 65 ans. «Les gens vivent dans la pauvreté, c’est pourquoi le président doit démissionner», a dit une autre manifestante, Elisabed Phartskhava, 80 ans.

Plus de 50 000 manifestants avaient réclamé jeudi la démission du chef de l’Etat, tenu pour responsable des conséquences de la guerre avec la Russie en août 2008, qui a abouti à la reconnaissance par Moscou de l’indépendance de deux régions séparatistes géorgiennes, l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie.

Les manifestants lui avaient donné 24 heures pour qu’il réponde à leurs revendications.

«Si Saakachvili n’accepte pas nos revendications, nous intensifierons la pression et les protestations seront plus fermes. Nous allons manifester non seulement devant le parlement mais dans d’autres endroits, par exemple devant la présidence», a déclaré David Gamkrelidzé, leader du parti d’opposition Nouveaux droits.

Le mécontentement contre le président Saakachvili ne cesse de croître depuis la guerre éclair avec la Russie pour le contrôle de l’Ossétie du Sud.

Ses détracteurs, dont plusieurs anciens alliés, l’accusent également de persécuter des opposants, de museler les médias et de ne rien faire contre la pauvreté.