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Oskar Lafontaine veut batailler avec Angela Merkel

Le nouveau parti de la gauche allemande sera le pivot de l'opposition.

Oskar Lafontaine, qui a déjà présidé le Parti social-démocrate entre 1995 et 1999, se verrait bien à la tête du nouveau parti de la gauche allemande qui devrait voir le jour au milieu de l'année prochaine. Samedi soir, à Ludwigshafen, il a remporté sa première victoire en parvenant à arracher aux délégués de l'Alternative pour le travail et la justice sociale (WASG) - par 186 voix contre 107 - leur accord pour achever la fusion avec le PDS, l'ancien parti communiste de l'ex-Allemagne de l'Est.

Rebaptisée Linkspartei. PDS, très bien implanté dans les Länder de l'Est, au pouvoir avec les sociaux-démocrates à Berlin et dans le Mecklembourg-Poméranie, le parti néocommuniste a lui aussi accepté la fusion, samedi. Mais avec plus de discipline: par 315 voix sur 356.

Pour sa part, Oskar Lafontaine, «Napoléon de la Sarre», ancien candidat à la chancellerie allemande et ex-ministre des Finances de Gerhard Schröder, avec qui il s'est fâché, rêve de devenir chef de l'opposition à la grande coalition CDU-SPD. Dans un discours très combatif, il a cherché à surmonter les résistances des délégués de deux Länder qui s'opposent à la fusion, Berlin et le Mecklembourg-Poméranie. Là où précisément les futurs partenaires néocommunistes sont alliés avec le SPD.

L'écueil de Berlin

«Nous ne pouvons pas accepter qu'une section régionale menace la création d'un parti uni de la gauche allemande pour lequel les électeurs nous ont donné mandat», a tonné Oskar Lafontaine. Lors des élections au Bundestag, en septembre, l'alliance électorale occasionnelle entre WASG et Linkspartei. PDS avait remporté 8,7% des voix et 54 sièges. Finalement le congrès de l'Alternative a demandé à son comité directeur d'empêcher la dissidence locale de Berlin de lancer sa propre liste.