A contrario, avec 37 élus au lieu de 44 il y a un mois, le parti de centre droit du premier ministre par intérim Ehoud Olmert commence à décliner. Pour les chroniqueurs politiques, ce phénomène s'expliquerait par la dégradation de la situation sécuritaire et par le «manque de poigne» allégué d'Olmert face aux Palestiniens. Pourtant le premier ministre répète à l'envi qu'il a «donné le feu vert à l'armée pour riposter aux attentats». Jeudi, il a également promis d'«appliquer la politique du poing de fer pour écraser le terrorisme», et il a confirmé que le bouclage économique des Territoires, instauré lors de la victoire électorale du Hamas, resterait en vigueur.
Mais les incidents se multiplient de nouveau dans les Territoires. Outre les tirs de roquettes Qassam à partir de la bande de Gaza, plusieurs Israéliens ont ainsi été poignardés par des Palestiniens isolés. D'autres ont été tués ou blessés par des tireurs des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa alors qu'ils circulaient sur les routes de Cisjordanie. Du pain bénit pour le Likoud et pour les autres partis d'extrême droite qui grignotent le potentiel électoral de Kadima en promettant d'«isoler davantage les territoires» et de «traiter le mal terroriste à la racine» si on leur donne la chance de revenir au pouvoir.