L’URSS, 30 ans après (3/3)
AbonnéEn 1991, la démocratie s’installe en Russie: le champ politique se pluralise à l’extrême et le Parti communiste est interdit. Trente ans plus tard, les mêmes communistes, bourreaux d’hier, sont la seule force d’opposition qui survit dans le champ politique

1991-2021: que reste-t-il de l’URSS? Censure des médias, impossible opposition politique, amnésie historique: plongée en trois temps dans une Russie où le passé n’est pas complètement passé.
La grande surprise des législatives de l’automne 2021 a été le score du Parti communiste russe (PCFR). Selon les résultats officiels, il est arrivé deuxième, avec 19,8% derrière le parti du pouvoir Russie unie (49,4%), mais selon les observateurs, le score réel, hors bourrage d’urnes, serait plus proche de 30% pour les communistes et 35% pour le parti du pouvoir. Presque au coude à coude. «Mais ce vote massif pour le PCFR ne signifie pas un retour du communisme, prévient le politologue Andreï Kolesnikov. Ni même un virage à gauche de l’électorat, sans parler d’une renaissance du marxisme.»