Portrait
AbonnéL’Ukraino-Suissesse a décidé de rester sur place, malgré la guerre. Elle participe, comme toute la population, à l’aide à la collectivité: reloger les déplacés, leur offrir une chance en Ukraine même… parce que le pays a besoin d’eux

C’est la première fois qu’elle revient en Suisse. La première fois depuis que la guerre a éclaté dans son pays d’adoption, dans celui de ses ancêtres, de sa famille. L’Ukraine, Kiev. A l’aube du 24 février 2022, Patricia Shmorhun Hawrylyshyn est réveillée, comme beaucoup, par les bombes. «Je me souviens, il faisait nuit, nous avons compris que la guerre avait commencé. Tout le monde savait que c’était imminent, mais au fond c’était tellement impensable que personne ne voulait y croire.»