Pékin aurait utilisé des minuscules puces électroniques pour voler des secrets industriels américains
Espionnage
Ces composants informatiques permettant de créer «une porte furtive» d'accès aux données des ordinateurs ont été retrouvés dans des appareil fabriqués en Chine pour le compte d'Amazon, Apple et certaine agence gouvernementale américaines, affirme Bloomberg jeudi

De minuscules puces informatiques insérées dans des ordinateurs américains fabriqués en Chine ont été utilisées par Pékin dans une vaste entreprise de vol de secrets technologiques américains, affirme jeudi Bloomberg qui a mené une longue investigation sur cette affaire.
Ces puces, pas plus grandes qu'un grain de riz, ont été utilisées sur des équipements fabriqués pour le compte d'Amazon, qui a été la première entreprise alertée par les autorités américaines. Apple ainsi que d'autres sociétés et des agences gouvernementales pourraient être également concernées par cet espionnage industriel, selon l'agence d'informations.
The Big Hack: How China used a tiny chip in a huge hack that infiltrated Apple and Amazon https://t.co/FtyqaXWepO pic.twitter.com/aWG8UlEIfh
— Bloomberg (@business) October 4, 2018
Une enquête est menée discrètement depuis trois ans par les autorités américaines, ajoute-t-elle. Les malfaiteurs seraient parvenus à créer «une porte furtive» dans des ordinateurs, une entrée plus efficace et plus difficile à détecter qu'un procédé habituel de piratage informatique.
Des ordinateurs fabriqués par la start-up américaine Super Micro Computer
Citant des responsables américains sous couvert d'anonymat, Bloomberg indique qu'une unité de l'Armée populaire de libération est impliquée dans cette opération. Les ordinateurs infectés sont fabriqués par la start-up américaine Super Micro Computer, qui a une usine de fabrication en Chine.
This is an important story on so many levels.
— Tim Culpan (@tculpan) October 4, 2018
It’s long, but worth the read. https://t.co/KfuxRWIqOa
Cette start-up produit des équipements informatiques pour Amazon ainsi que pour le compte des centres de données du ministère américain de la Défense, des opérations de drones de la CIA et des réseaux embarqués de navires de guerre de la Marine.
Dans un communiqué, Apple assure toutefois n'avoir «jamais trouvé de puces malveillantes, de manipulations informatiques ou de vulnérabilités créées intentionnellement dans un quelconque serveur».
Amazon et Super Micro Computer n'étaient pas immédiatement joignables mais Bloomberg indique dans son article que ces deux entreprises ont nié avoir connaissance d'un tel espionnage ou d'une enquête sur le sujet.
Bloomberg affirme pourtant qu'Amazon a découvert le problème lors de l'acquisition d'une société de logiciels Elemental et avoir examiné les serveurs utilisés fabriqués par Super Micro.