A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, Le Temps propose un cycle d’articles pendant trois jours.

Lire aussi

Il y a encore quelques jours, il était impossible de passer à côté de Perla Joe Maalouli. Assise sur le «ring» au milieu des manifestants et tenant tête aux forces de sécurité, déclamant des poèmes devant l’immeuble de l’Electricité du Liban, instigatrice au début du soulèvement d’un «barrage de femmes» – où 300 femmes se sont avancées pour calmer le jeu entre les manifestants masculins et les militaires – ou s’époumonant en surplomb de la place al-Nour à Tripoli, Perla Joe était de tous les événements liés à la révolution. Ce mot, révolution, la Libanaise de 28 ans en ponctue chacune de ses phrases, ou presque. A la voir toujours aussi impétueuse à la terrasse d’un café beyrouthin, plus de quatre mois après le début de la thawra [«révolution» en arabe], on se demande s’il lui arrive parfois d’être fatiguée. «Je le suis tout le temps, mais c’est bien, ça veut dire que je fais quelque chose!» convient-elle d’une voix rocailleuse.