Les combattants du groupe Wagner ont une sale réputation. Cette organisation militaire «privée» au service du Kremlin multiplie les crimes de guerre, sème la terreur par ses vidéos de mise à mort de prisonnier ou de déserteur, et fournit cette chair à canon qui permet de submerger les lignes de défense ukrainiennes. Evgueni Prigojine, son fondateur, recrute et s’entoure de criminels pour des missions de mercenariat en Afrique ou de combat en Ukraine dès 2014. Ex-détenu lui-même, réputé proche de Vladimir Poutine, on lui prête des ambitions politiques. Ses recrues, aguerries pour certaines, faisant office de kamikazes pour d’autres, sont devenues un facteur déterminant de la guerre russe contre l’Ukraine. Pour les humanitaires et les ONG, c’est aussi un acteur d’un nouveau genre. Faut-il dès lors travailler avec Wagner? Et si oui, à qui s’adresse-t-on?