Interview
AbonnéAuteur d’un récent ouvrage sur le sujet, le professeur iranien Mehrdad Vahabi décrit la spécificité du système économique de la République islamique, qui ne s’apparente selon lui ni au socialisme ni au capitalisme, mais qui sous-tend en partie la contestation

L’Iran, toujours secoué par une contestation qui ne faiblit pas, a été l’un des thèmes centraux d’un sommet tenu mardi en Jordanie par des acteurs régionaux et le président français. A l’image de ce qu’il prône avec la Russie, Emmanuel Macron cherche toujours à maintenir le contact avec Téhéran. Mais sur les rives de la mer Morte, il a exhorté Bagdad à suivre une autre voie que celle d’un «modèle dicté de l’extérieur, une allusion faite à l’influence toujours forte de Téhéran en Irak. Auteur d’un livre qui vient de paraître – Destructive Coordination, Anfal and Islamic Political Capitalism. A New Reading of Contemporary Iran (Editions Palgrave/Macmillan), Mehrdad Vahabi, professeur d’économie à l’Université de Paris Nord, décrypte les questions économiques qui sous-tendent la contestation en Iran.