Plus de 90% des personnes hospitalisées en Suisse ne sont pas vaccinées, les infections se multiplient dans les établissements scolaires: les nouvelles du 31 août
pandémie
La cheffe de section de l’OFSP, Virginie Masserey rappelle que la surcharge hospitalière en cours affecte le personnel, mais aussi les soins pour tout problème de santé nécessitant une hospitalisation. Aux HUG, les nouveaux membres du personnel devront être vaccinés. Notre résumé de la journée sur le front du virus

L’essentiel
L’Organisation mondiale de la santé redoute une projection prévoyant 236 000 morts supplémentaires en Europe d’ici au 1er décembre.
L’Union européenne a décidé d’imposer à nouveau des restrictions aux voyages non essentiels vers son territoire depuis cinq pays, dont les Etats-Unis et Israël.
Ce dernier pays enregistre un nouveau record des contaminations quotidiennes, mais maintient la rentrée des classes prévue ce mercredi.
La France acheminera en Polynésie une centaine de soignants en renfort d’ici la fin de la semaine.
Airbnb annonce avoir bloqué plus de 200 000 réservations sur le territoire français, empêchant ainsi l’organisation de fêtes clandestines.
En Suisse, l’Office fédéral de la santé publique annonce que 51,6% de la population est entièrement vaccinée.
Retrouvez notre suivi de la journée de lundi, et si intérêt, l’ensemble de nos suivis depuis octobre 2020.
■ Les clubs berlinois vont rouvrir pour les vaccinés et guéris
A Berlin, les clubs et discothèques en intérieur vont rouvrir leurs portes ce week-end. Mais l’entrée sera uniquement autorisée aux personnes vaccinées ou guéries du Covid-19 et le port du masque ne sera pas imposé, annonce ce mardi la municipalité allemande.
Depuis cet été, certains clubs avaient rouvert mais ne proposaient que l’accès à leur espace extérieur aux personnes vaccinées, guéries ou présentant un test négatif, portant un masque.
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Cette annonce fait suite à une décision d’un tribunal berlinois qui, le 20 août, a donné raison à un gérant de boîte de nuit. Celui-ci souhaitait rendre accessible la totalité de son établissement au moins aux personnes vaccinées ou guéries.
La municipalité berlinoise a également autorisé la réouverture des saunas et hammams, des activités prisées dans la capitale. Là encore, aux personnes vaccinées et guéries.
■ En France, une faille informatique rend accessible les données personnelles de milliers de personnes testées
Un site transmettant les résultats de tests Covid réalisés sur le territoire français en pharmacie vers la plateforme gouvernementale dispose d’une faille informatique. Celle-ci a rendu accessible les données personnelles et les résultats de tests de milliers de personnes, révèle ce mardi le site d’information Mediapart.
Les noms, prénoms, dates de naissance, adresses, numéros de téléphone, numéros de sécurité sociale et adresses e-mail, ainsi que les résultats de 700 000 tests étaient donc disponibles jusqu’à vendredi dernier grâce à «un mot de passe trouvable, en clair, dans un dossier accessible à tous» sur le site de Francetest.
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Francetest est une société, fondée en janvier dernier, qui s’est spécialisée dans le transfert de données de tests Covid réalisés en pharmacie vers la plateforme SI-DEP. Le SI-DEP (système d’informations de dépistage) est une plateforme sécurisée où sont systématiquement enregistrés les résultats de tests Covid-19 afin «de s’assurer que tous les cas positifs sont bien pris en charge» et d’identifier les cas contacts, explique le ministère de la Santé sur son site.
Cette plateforme, «fabriquée par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris en urgence en décembre […] n’est pas très ergonomique», déclare Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Résultat: nombre de pharmaciens ont recours à des intermédiaires pour rentrer les résultats des tests réalisés dans le SI-DEP. Francetest facture ainsi un euro la transmission, précise Mediapart.
■ En Valais, une première semaine de cours «sereine»
La rentrée des classes s’est fait de manière «sereine» sur le plan du Covid-19, dans le Valais romand. «Les choix opérés sont efficients et bons», assure Jean-Philippe Lonfat, le chef du service cantonal de l’enseignement, en détaillant les chiffres des cas positifs lors de la première semaine de cours.
Sur les quelques 40 000 personnes qui composent l’école obligatoire (professeurs et élèves additionnés), 78 se sont révélés positifs au Covid-19. En détail, cela donne: 42 élèves de l’école primaire et cinq professeurs de ces niveaux, ainsi que 29 élèves deux professeurs des cycles d’orientation.
Mais l’heure n’est pas au relâchement. «Nous restons attentifs à l’évolution de la situation sanitaire», insiste Jean-Philippe Lonfat.
■ Plusieurs écoles sont fermées à Glaris et dans les Grisons
Les infections au coronavirus se multiplient dans les établissements scolaires. Quelques précisions:
- Les écoles maternelles et primaires de Linthal (GL) ont été fermées hier. Une dizaine des septante élèves de l’école primaire de Linthal a été testée positifs, indique ce mardi la chancellerie du canton de Glaris. Des tests ont été effectués vendredi en raison de cas suspects après un camp de natation durant lequel toutes les classes ont été mélangées pendant une semaine. Les cours devraient reprendre ce jeudi.
- Aucun cas n’a en revanche été recensé à l’école secondaire de Linthal, où des tests préventifs y sont régulièrement effectués. Les cours ont lieu normalement, mais les masques de protection sont à nouveau obligatoires.
- L’école de Maloja (GR) est quant à elle fermée depuis hier, car vingt élèves et trois enseignants ont été testés positifs. Les cours devraient reprendre la semaine prochaine.
- Des tests préventifs ont également été effectués lundi matin dans les écoles des villages de Vicosoprano (GR) et Stampa (GR). Les enfants ont ensuite été renvoyés à la maison. Les écoles resteront fermées jusqu’à ce que le résultat de ces tests soit connus, soit en principe demain.
- Face à l’augmentation des cas, le canton de Schaffhouse, où la rentrée scolaire s’était effectuée sans masque, a décidé d’imposer à nouveau le port du masque aux élèves des écoles secondaires.
- Dans le canton d’Argovie, des tests ont été effectués à la rentrée dans 171 établissements scolaires. Selon les autorités, 3% des tests se sont révélés positifs. C’est 30 fois plus qu’avant les vacances d’été. Hier, le gouvernement a donc décidé de réintroduire avec effet immédiat l’obligation du port du masque à partir de la 5e année primaire.
- A Bâle-Ville, 452 classes ont été testées depuis la rentrée scolaire. Des cas positifs ont été recensés dans 13 classes de 10 établissements scolaires. C’est moins que ce que craignait le département cantonal de la santé. Le port du masque n’est pas obligatoire dans les écoles du canton.
- Depuis la rentrée, 111 élèves ont été testés positifs dans les écoles de tous les niveaux à Bâle-Campagne. Le jour de la rentrée scolaire, 240 écoliers et écolières se trouvaient en quarantaine. Là encore, il n’y a pas d’obligation de port du masque dans les écoles du canton.
■ La conférence de presse de l’OFSP
Pour la cheffe de section à l’Office fédéral de la santé publique, Virginie Masserey, le nombre des nouvelles infections ces dernières 24 heures – 2702 cas – est «assez élevée» et correspondrait au niveau du pic de la troisième vague.
Elle souligne que l’incidence, soit le nombre de nouveaux malades sur une période donnée, est plus élevée en Suisse qu’en Italie, Allemagne ou Autriche.
L’experte rappelle que la situation est actuellement «tendue» dans les établissements hospitaliers du pays.
Il ne faut pas oublier que derrière chaque lit d’hôpital, il y a du personnel formé qui doit assurer sa prise en charge, dit-elle. Quand on parle de surcharge des soins intensifs, cela concerne donc le personnel plus que les lits. Ce personnel qui a déjà été fortement sollicité depuis des mois.
De plus, cette surcharge «affecte potentiellement les soins pour tous les problèmes de santé qui nécessitent une hospitalisation, poursuit-elle. Nous voyons déjà que des interventions non urgentes doivent être reportées, mais aussi que le personnel des autres unités doit être parfois déplacé pour venir en renfort des soins intensif. Ce dernier vient donc à manquer dans les autres unités.»
Plus de 90% des personnes hospitalisées ne sont pas vaccinées.
Les nouvelles infections recensées concernent essentiellement des personnes jeunes et non-vaccinées dont l’hospitalisation est en augmentation depuis le mois de juillet. Elle ajoute que «pour les personnes non-vaccinées, le risque d’aller aux soins intensifs semble plus élevé avec le virus Delta qu’avec les variants précédents.»
Virginie Masserey a également profité de cette conférence de presse pour lancer un appel à la vaccination:
Il faut se faire vacciner. Aussi si on est en bonne santé. Aussi si on a moins de 50 ans. Parce que ces hospitalisations sont absolument évitables par la vaccination.
L’experte détaille que le risque d’infection par le variant Delta des personnes complètement vaccinées est réduit de 70 à 90% par rapport aux personnes non-vaccinées. Le risque de transmettre le virus est lui aussi considérablement réduit.
■ Un point sur la situation en Suisse
Selon les chiffres de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), en 24 heures, la Suisse compte ce mardi 2702 cas supplémentaires de coronavirus, 11 décès supplémentaires et 79 malades hospitalisés.
- 25 355 tests ont été transmis ces 24 heures. Le taux de positivité s’élève à 10,66%.
- Ces 14 derniers jours, le nombre total d’infections est de 33 893, soit 392,06 nouvelles infections pour 100 000 habitants.
- Le taux de reproduction – qui a un délai d’une dizaine de jours – est de 1,07.
- Les patients Covid-19 occupent 32% des places disponibles en soins intensifs. Le taux d’occupation est actuellement de 75,80%.
- 51,66% des Suisses et Suissesses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Près de 58% de la population a reçu au moins une dose.
- Le pays dénombre par ailleurs 19 993 personnes en isolement
- 19 397 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine
#CoronaInfoCH
— BAG – OFSP – UFSP (@BAG_OFSP_UFSP) August 31, 2021
Vaccination contre le COVID-19 - 31.08.
Doses de vaccin reçues en Suisse: 11 050 500
Personnes ayant reçu au moins une dose: 57,7%
Entièrement vaccinées: 51,66%https://t.co/s9ZHbr9MAn pic.twitter.com/lw9eAA2ktA
■ De nombreuses demandes de rapatriements cet été
Une forte demande de rapatriements de personnes infectées par le coronavirus a été enregistrée pour les mois de juillet et août. Au total Medicall, un des principaux centres d’appels d’urgence en Suisse, a organisé 110 rapatriements, dont 23 de Macédoine du Nord et du Kosovo. Sur ces 23 rapatriements, 18 concernaient des patients Covid-19.
Les patients Covid-19 ont représenté 50% de tous les rapatriements au cours des deux derniers mois, a indiqué Medicall mardi, confirmant des informations publiées par Blick et 20 Minuten. Les patients en soins intensifs ont représenté un total de 43%.
Pas moins de 69 cas de rapatriements étaient encore ouverts chez Medicall mardi. Selon la société, 54 d’entre eux provenaient d’Europe et 25 d’entre eux, soit 36%, de la Macédoine du Nord et du Kosovo. La part des patients Covid-19 dans les cas de rapatriement encore ouverts était de 40%.
En 2020, la Rega, qui ne communique pas sur le nombre de missions de rapatriement effectuées par région ni sur les détails concernant les patients, en raison de la protection de la vie privée, a transporté au total 456 personnes infectées par le coronavirus. Trois cent seize d’entre elles ont volé dans un hélicoptère, 140 dans un avion-ambulance. La Rega communiquera les chiffres de 2021 au début de l’année prochaine.
■ Malgré le covid, l’Espagne relève le défi des greffes d’organes
Extraire un foie, des reins ou un cœur pour les réimplanter est un défi encore plus ardu en pleine pandémie. L’Espagne, championne du monde en la matière, a tout de même su le relever. Les soins intensifs, où se déroule essentiellement la tragédie du Covid-19, sont aussi l’endroit où «les donneurs sont repérés» et où «le prélèvement a lieu», indique Beatriz Domínguez-Gil, directrice de l’Organisation nationale des transplantations. C’est également là que «les receveurs doivent rester, au moins les premiers jours.»
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Dès mars 2020, les donneurs et receveurs sont systématiquement soumis à trois tests PCR successifs pendant la durée de leur hospitalisation. Cette année-là, le nombre de greffes en Espagne a baissé d’environ 20%. Mais même au plus dur de la crise, le pays a affiché des résultats supérieurs à ceux d’autres pays avant la pandémie: 37,4 donneurs par million d’habitants en 2020 contre 29,4 en France ou 36,1 aux Etats-Unis en 2019. L’Espagne a ainsi maintenu son leadership avec 5% des greffes dans le monde, alors qu’elle ne représente que 0,6% de la population du globe.
Découvrez les témoignages de deux greffés: «Ce n’était pas mes battements de cœur que je sentais, mais les siens»
Les trois quarts des transports d’organes ont lieu par les airs et sont effectués grâce aux lignes commerciales, qui offrent ce service. Mais certains organes ne peuvent pas attendre et doivent voyager en jet privé. Pendant la première vague, avec un trafic aérien réduit comme peau de chagrin, le personnel médical a dû improviser, jongler avec les restrictions de mobilité et accepter – dans le cas des transplantations cardiaques – que l’extraction soit faite par des équipes à proximité de l’hôpital du donneur et faire voyager l’organe seul.
■ 70% des adultes sont complètement vaccinés au sein de l’UE
L’Union européenne a atteint son objectif de 70% des adultes complètement vaccinés, annonce ce mardi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. L’UE visait la vaccination de 70% des plus de 18 ans avant la fin de l’été. Mais «nous devons aller plus loin! Davantage d’Européens doivent se faire vacciner», estime-t-elle.
70% of adults in EU are fully vaccinated.
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) August 31, 2021
I want to thank the many people making this great achievement possible.
But we must go further!
We need more Europeans to vaccinate. And we need to help the rest of the world vaccinate, too.
We'll continue supporting our partners. pic.twitter.com/VxdvZlrwYv
En outre, «nous devons soutenir la vaccination dans le reste du monde avec nos partenaires», ajoute-t-elle, alors que l’Union participe notamment au système Covax qui vise à fournir des vaccins aux pays les plus pauvres.
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La Commission européenne, chargée des précommandes de vaccins aux laboratoires, avait déjà annoncé le 27 juillet dernier que 70% de la population adulte de l’Union avait reçu au moins une dose.
■ En Suisse, un expert préconise une troisième dose de vaccin pour les seniors
Christian Münz, immuno-biologiste et membre de la task force scientifique de la Confédération, recommande une troisième dose de vaccin cet automne pour les personnes âgées et celles pour qui le Covid-19 représente un risque accru.
«En Israël, nous constatons que les réinfections peuvent devenir assez fréquentes chez les personnes vaccinées, déclare-t-il dans une interview publiée ce mardi dans les journaux alémaniques de Tamedia. En général, il faut un an ou plus pour que la protection immunitaire des personnes vaccinées diminue au point de rendre une infection sévère possible.»
Sur ce sujet: Ruée sur les troisièmes doses, l’OMS dit stop
Cependant, cela peut survenir plus tôt, surtout chez les personnes âgées. Il recommande donc aux personnes âgées qui ont été vaccinées entre janvier et mars de recevoir «une troisième dose avant l’hiver.» Selon lui, les groupes de personnes à risque auront également besoin d’un rappel.
L’Office fédéral de la santé publique est en train de clarifier si et quand les troisièmes doses de vaccin seront administrées.
■ Le débordement des hôpitaux cubains
L’explosion de cas de coronavirus à Cuba fait tanguer son système sanitaire, fierté et pilier social de la révolution avec l’éducation. L’île de 11,2 millions d’habitants accumule 646 513 cas dont 5 219 décès. «Pendant de nombreuses semaines, Cuba a eu un taux de positivité – aux tests – autour de 20%», soit quatre fois le taux signalé par l’OMS «comme une alerte de haute circulation virale», souligne Amilcar Pérez-Riverol, chercheur cubain de la Fondation Fapesp, à l’Université de l’Etat de Sao Paulo.
Le système hospitalier de cette île sous embargo américain depuis 1962 souffre depuis des années de fortes pénuries de médicaments et de matériel, comme les respirateurs. Sur les réseaux sociaux, les messages de Cubains dénonçant la crise ou cherchant des médicaments se multiplient.
Mi gente, tengo a mi papá en terapia con ambos pulmones comprometidos, me han dicho que alguno de estas medicinas las suministran a pacientes graves de covid... si conocen dónde puedo conseguirlas me escriben al privado (nimotuzimab, jusbinza, cefepima)🙏🏻#SOSCuba
— Mag Jorge Castro🇨🇺 (@mjorgec1994) August 25, 2021
Avec 82 médecins pour 10 000 habitants selon l’OMS, contre 32 en France et 26 aux Etats-Unis, Cuba est le champion du monde dans ce domaine. Le pays s’est même offert le luxe d’envoyer quelque 4 000 professionnels de santé en renfort dans une quarantaine de pays pour les aider face au Covid.
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Désormais, le personnel soignant est contraint de trouver des solutions de bric et de broc. Le 26 juillet dernier, par exemple, Pedro Julio Miranda Guevara, un docteur de 26 ans, était de garde à l’hôpital Sud de la province de Villa Clara. Quatre patients se trouvaient alors dans un état grave et il n’avait que trois bonbonnes d’oxygène. Paniqué, il cherche une solution et démonte le tube en Y de son stéthoscope. Une fois connecté à la bonbonne, celui-ci a permis d’avoir deux arrivées d’air.
■ Nouveau record de contaminations en Israël
A la veille de la rentrée scolaire, 11 000 cas sont enregistrés en Israël, annonce ce mardi le ministère de la Santé. Le pays a atteint un nouveau record de contaminations quotidiennes. Le précédent datait du 18 janvier et était de 10 118 cas en une journée.
Au cours des dernières semaines, le nombre de cas n’a cessé d’augmenter en raison notamment de la propagation du variant Delta, plus contagieux chez des adultes non vaccinés mais aussi chez des personnes vaccinées il y a plus de six mois. Encourageant ainsi les autorités à lancer une campagne pour l’administration d’une dose de rappel du vaccin.
Malgré ce record, le gouvernement israélien a décidé de ne pas retarder la rentrée des classes pour les 2,4 millions d’élèves prévue ce mercredi. Le premier ministre, Naftali Bennett a toutefois annoncé que le personnel des écoles refusant la vaccination devrait présenter un test négatif deux fois par semaine.
■ D’anciens patients covid intubés aux soins intensifs se confient
Pour évaluer le vécu des patients victimes d’un covid sévère et les éventuelles séquelles qui peuvent se manifester, le service des soins intensifs du Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe) a réuni une vingtaine de patients hospitalisés et intubés lors des deux premières vagues. L’occasion de leur offrir «un espace de parole» et d’«approfondir la question» du stress post-traumatique «par un travail de mémoire pour la formation d’infirmière clinicienne», précise le communiqué du RHNe.
Lors de leur intubation, les patients aux soins intensifs sont sous sédation. L’un d’eux raconte avoir eu l’impression «de vivre dans un film, avec toutes les combis vertes et les chapeaux.» Un autre se souvient qu’il y avait «une mare avec des canards» à côté de son lit. Mais ce qui revient «avec le plus de force», c’est le manque de contacts avec les proches. Une «solitude pesante» empreinte de «désespoir», confie un patient.
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Cauchemars, fragilité émotionnelle, peur d’une récidive: nombre d’entre eux gardent des séquelles du Covid. «J’ai encore des pertes de voix et d’odorat, témoigne l’un. Je dois toujours cracher, tout ça depuis un an et demi.» D’autres doivent encore bénéficier d’oxygénothérapie 24h sur 24. Soulagés d’être sortis vivants de cette épreuve, toutes et tous affichent une grande reconnaissance envers les professionnels qui les ont pris en charge.
■ En Polynésie française, des dizaines de soignants viennent en renfort
La France acheminera en Polynésie «une centaine de soignants d’ici la fin de la semaine.» C''est ce qu’a déclaré ce mardi à l’Agence France-Presse, Cédric Bouet, le directeur du cabinet du haut-commissaire en Polynésie française.
La semaine dernière, la directrice du Centre hospitalier, Claude Panero, avait estimé les besoins à «200 infirmiers et 200 aides-soignants» en plus des équipes en place. Les médecins avaient également écrit à Emmanuel Macron pour lui demander «plus de renforts» en le citant: «Ici c’est la Polynésie, ici c’est la France, vous serez protégés.»
Deux photos accompagnaient leur texte: l’une, prise le 27 août, montrait le président polynésien en visite à des patients alités dans la nef du centre hospitalier reconvertie en espace pour les malades; l’autre, prise le 24 juillet, montrait le chef de l’Etat, au même endroit, assurant les soignants de son soutien.
Les hôpitaux et cliniques sont de plus en plus saturés. 426 patients étaient hospitalisés pour Covid-19 ce lundi, dont 55 en réanimation. Sur l’île de Raiatea, un chapiteau a été dressé dans le jardin de l’hôpital, pour accueillir une vingtaine de patients. D’autres sont placés sous oxygène à domicile, faute de places dans les structures hospitalières.
■ Hong Kong maintient sa stratégie «zéro Covid»
La cheffe de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam, a de nouveau soutenue ce mardi sa stratégie «zéro Covid», rejetant du même coup les critiques du monde des affaires qui estime que cet isolement international fait peser de lourdes menaces sur le centre financier. La semaine dernière, dans une lettre ouverte à son attention, la Chambre européenne de commerce a affirmé que la réputation de ce centre d’affaires international est menacée et que ses habitants s’y sentent «pris au piège.»
La cheffe de l’exécutif a ainsi fin à tout espoir de levée des mesures imposées aux voyageurs en provenance de l’étranger. «Le plus important maintenant est d’empêcher autant que possible l’importation de cas», déclare-t-elle en ajoutant «privilégier la réouverture des frontières avec la Chine continentale par rapport au reste du monde.»
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Hong Kong connaît l’une des quarantaines les plus contraignantes et longues au monde pour tous les voyageurs en provenance de l’étranger. Les personnes arrivant des pays considérés à haut risque, comme les Etats-Unis, la France ou la Grande-Bretagne, doivent effectuer une quarantaine de 21 jours dans un hôtel. Jusqu’à présent, ces mesures strictes ont permis de limiter le nombre de cas à environ 12 000 pour 7,5 millions d’habitants.
■ En France, Airbnb a bloqué environ 240 000 réservations
La plateforme de locations touristiques a annoncé ce mardi 31 août avoir «bloqué ou redirigé» les tentatives de réservation en France de plus de 200 000 personnes en un an. Une opération en adéquation avec son engagement d’éviter l’organisation de fêtes clandestines.
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Airbnb a explicitement interdit en août 2020 et «jusqu’à nouvel ordre» l’organisation de fêtes et autres événements dans les logements qu’il propose. Depuis, leur capacité d’accueil est limitée à 16 personnes. De plus, la plateforme bloque automatiquement les réservations de logements entiers situés à proximité du domicile d’un utilisateur âgé de moins de 25 ans et disposant de moins de trois commentaires positifs sur son profil.
Dans un communiqué qui dresse le bilan annuel de cette mesure, Airbnb estime que «près de 53 000» réservations à Paris ont été empêchées, «plus de 7000» à Marseille et «plus de 4000» à Bordeaux.
■ Les nouveaux membres du personnel des HUG devront être vaccinés
Le Conseil d’administration des Hôpitaux Universitaires de Genève a approuvé ce lundi 30 août, à une large majorité, «l’obligation pour tous∙tes les nouveaux/velles collaborateur/trices de fournir la preuve d’une vaccination Covid et de tenir cette vaccination à jour», annonce-t-il par voie de communiqué.
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Celle-ci sera opérationnelle pour les prises de fonction, quel que soit le type de contrat, à partir du 1er septembre 2021. «Le personnel déjà en fonction est vivement encouragé à se faire vacciner, mais n’y sera pas tenu conformément aux conditions de travail qu’il a signées», précise-t-il.