Quand la police genevoise faillit causer l’annulation du sommet Bush-Assad
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AbonnéLes nouvelles archives de 1990 publiées par les Documents diplomatiques suisses jettent une lumière crue sur un épisode délicat de la Genève internationale. Des incidents sérieux ont émaillé les contacts entre la police genevoise, les services de sécurité de la Maison-Blanche et les journalistes américains

La Genève internationale n’a pas connu que des heures glorieuses. Quand il fut convoqué par le chef du protocole de la Maison-Blanche Joseph Reed dans son appartement du Watergate à Washington, l’ambassadeur de Suisse Edouard Brunner savait un peu à quoi s’attendre. Il allait devoir s’expliquer sur les incidents qui avaient émaillé, le 23 novembre 1990, la visite du président américain George Bush père à Genève à l’occasion d’un sommet avec son homologue syrien Hafez el-Assad. Des incidents qui auraient pu brouiller les relations entre Berne et Washington et ternir l’image de Genève comme lieu de rencontres au sommet.