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La police tue deux «suspects»ouïgours

La tension persiste à Urumqi, la capitale du Xinjiang, où de violentes émeutes interethniques ont fait au moins 184 morts la semaine dernière.

Les tirs de la police chinoise, visant des personnes «soupçonnées de violer la loi», ont fait deux morts et un blessé lundi après-midi à Urumqi, la capitale régionale du Xinjiang, ont annoncé les autorités municipales. «Selon les premières informations, des membres de la sécurité publique qui patrouillaient ont repéré un groupe de trois contrevenants présumés ouïgours, munis de longs couteaux et de bâtons, qui prenaient en chasse un autre Ouïgour», a indiqué le gouvernement d’Urumqi dans un communiqué.

«La police a, en toute légalité, ouvert le feu, faisant deux morts chez les suspects et blessant un suspect», a-t-il dit, en précisant que le blessé avait été hôpitalisé. Des témoignages recueillis par l’AFP avaient fait un peu plus tôt état de ces coups de feu dans un quartier musulman d’Urumqi.

Ces événements se sont produits huit jours après les émeutes du 5 juillet qui ont fait 184 morts et 1680 blessés, dont 216 graves, selon le dernier bilan officiel. Ces émeutes et les troubles interethniques qui ont suivi ont opposé les Ouïgours, principale minorité de la région autonome du Xinjiang, aux Hans, ethnie majoritaire en Chine.