Kofi Annan était invité jeudi par l'Association de la presse étrangère du Palais des Nations. L'ancien secrétaire général des Nations unies a présenté les initiatives auxquelles il s'est associé, telle la Révolution verte en Afrique, qui ambitionne un doublement ou un triplement de la production agricole sur le continent en dix ans. En marge de son allocution, il a accepté d'élargir ses propos à l'actualité internationale.

«Le Portugal a bien fait d'inviter Robert Mugabe, s'est félicité le Ghanéen. Le sommet UE-Afrique n'avait pas été organisé depuis 2000. On ne peut pas prendre tout un continent en otage à cause d'un seul homme. Ce n'est pas raisonnable. Sa participation offre une occasion d'engager le dialogue.» Kofi Annan a souligné que, sous la direction du président sud-africain, Thabo Mbeki, les pays l'Afrique australe veillaient à ce que le gouvernement zimbabwéen et l'opposition trouvent un terrain d'entente pour la réforme constitutionnelle. «J'ai récemment parlé à Thabo Mbeki. Il a bon espoir qu'une solution soit trouvée d'ici à la fin de l'année.»

A propos d'un autre hôte controversé du sommet ce week-end, le Soudanais Omar el-Béchir, Kofi Annan juge que «la situation reste très dangereuse et précaire au Soudan. Aucun progrès n'est accompli au Darfour. Il nous faut trouver un moyen de les aider. Il faut maintenir la pression sur le gouvernement soudanais pour obtenir des résultats et qu'il accepte le déploiement d'une force hybride (ONU et Union africaine).»