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Le pourrissement de la mobilisation française contre la réforme des retraites

Le mouvement a perduré avec une journée de mobilisation syndicale jeudi, même si le nombre de manifestants et de grévistes baisse. Et rien n’indique l’ouverture d’un dialogue

Ce jeudi 6 avril à Nantes. — © Jeremias Gonzalez / keystone-sda.ch
Ce jeudi 6 avril à Nantes. — © Jeremias Gonzalez / keystone-sda.ch

Comme un vieux rhume dont Emmanuel Macron n’arriverait pas à se débarrasser. Un vieux rhume qui laissera des traces. Le mouvement social français contre la réforme des retraites traîne et persiste à survivre malgré ce qui ressemble à une impasse. Le gouvernement ne veut pas revenir sur le passage de 62 à 64 ans de l’âge légal et les syndicats toujours aussi unis, des plus radicaux aux plus modérés et réformistes, ne veulent pas discuter si le gouvernement ne revient pas sur ce point. Et les grèves continuent même si elles sont de moins en moins suivies.

Cette baisse de mobilisation, que l’on voit aussi dans la rue, n’est pas nécessairement le signe d’une mort lente du mouvement. Un sondage a encore montré cette semaine que la population est toujours aussi opposée à la réforme. Il s’agit plutôt d’un pourrissement malsain, avec des grévistes qui ne peuvent plus se permettre de perdre des jours de salaire en pleine période d’inflation et des manifestants qui n’en peuvent plus de battre le pavé au bout de 11 grandes journées de mobilisation et bien plus encore d’actions isolées çà et là.

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