Libanais et Syriens ont toujours voyagé librement à travers la frontière depuis l’indépendance de leur pays dans les années 40. Les ressortissants des deux pays devaient produire uniquement une pièce d’identité sans autre document.
Ces nouvelles règles interviennent après une série de mesures prises par les autorités libanaises pour tenter de juguler l’afflux des Syriens fuyant la guerre dans leur pays.
En octobre, le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas avait indiqué que le Liban ne recevait plus de réfugiés syriens, sauf exceptionnellement pour «des raisons humanitaires».
Lebanon with its 'loose morals' has taken in more Syrian refugees than all the devout Arab countries. Mull that one please.
— Karl Sharro (@KarlreMarks) 3 janvier 2015
Avec la nouvelle mesure, «c’est la première fois dans l’histoire des deux pays que le Liban demande aux Syriens de préciser le motif de leur entrée», a indiqué samedi à l’AFP M. Derbas. «L’objectif est d’empêcher (les Syriens) de se réfugier» au Liban et (...) de réguler l’entrée des Syriens de manière plus sérieuse», a-t-il poursuivi.
Six catégories
Ainsi, sont octroyés des visas touristiques, médicaux, d’étudiants, de transit, pour consultation d’une ambassade étrangère ou pour ceux qui bénéficient d’une prise en charge par un Libanais. Des séjours temporaires sont accordés aux hommes d’affaires et propriétaires d’un bien immobilier.
Le visa touristique requiert par exemple une réservation d’hôtel, une pièce d’identité valable ainsi que la possession de 1.000 dollars.
Contacté par l’AFP, un porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) s’est refusé à tout commentaire dans l’immédiat, affirmant que l’agence «étudiait» les nouvelles règles.
Parmi les pays voisins de la Syrie, le Liban est la nation qui reçoit le plus grand nombre de réfugiés proportionnellement à sa population de quatre millions d’habitants.
La guerre brutale en Syrie a coûté la vie à plus de 200.000 personnes et jeté hors de chez elle près de la moitié de la population.