Prenant l'exemple de Poutine, les nationalistes chinois poussent Pékin à l’action contre Taïwan
Extrême-Orient
AbonnéLe nationalisme, largement alimenté par le Parti communiste ces dernières années, est aujourd’hui une force déterminante en Chine, mais certains sont déçus que Pékin n’ait toujours pas envahi Taïwan
Un peu avant la venue de Nancy Pelosi à Taïwan, les réseaux sociaux chinois s’embrasaient: la Chambre des représentants américaine allait-elle pouvoir atterrir? Ou les avions de combat de l’armée populaire de libération allaient-ils l’en empêcher? Hu Xijin, ancien rédacteur en chef du quotidien nationaliste Global Times et toujours éditorialiste pour le journal, avait prévenu: «Nos avions de combat devraient déployer toutes les tactiques d’obstruction possibles. Si elles sont inefficaces, je pense que c’est OK d’abattre l’avion de Pelosi.» Quand l’élue démocrate a finalement atterri à Taipei sans encombre, mardi soir vers 23h, certains n’ont pas caché leur déception. «C’est comme regarder un match de l’équipe nationale de football (notoirement mauvaise): 90 minutes d’attente et par la moindre action!», a ironisé un internaute.