Sous pression, l’Ukraine poussée à des compromis
Crise ukrainienne
AbonnéUn mince espoir de désescalade intervient après la visite à Kiev du chancelier allemand Olaf Scholz, néanmoins tempéré par le flou entretenu autour des perspectives d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN: Kiev y croit encore, mais les Occidentaux pressent les Ukrainiens à faire des concessions

Habituée aux ascenseurs émotionnels, l’Ukraine vient de connaître une des journées les plus vertigineuses en trois décennies d’indépendance. Après un week-end surréaliste qui a vu les ressortissants d’une cinquantaine de pays faire massivement leurs bagages, la crainte d’une intervention militaire russe dans les jours à venir était à son apogée, au matin de la visite à Kiev du chancelier allemand Olaf Scholz. A l’issue des consultations de ce dernier avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, mais surtout après une sibylline rencontre à Moscou entre le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et le président Vladimir Poutine, un timide espoir renaît, mais il ne tient qu’à un fil.