Europe
Le premier ministre britannique a précisé ce matin ses quatre objectifs dans le processus de renégociation avec les autres Etats membres de l'UE, «une mission difficile mais possible»

Le premier ministre britannique David Cameron a présenté mardi ses quatre objectifs dans le processus de renégociation avec les autres Etats membres de l'UE. Il n'a pas exclu de «reconsidérer» l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE s'il n'obtenait pas ce qu'il veut.
Lire: Brexit: les renégociations poussives de David Cameron
Lors d'un discours au centre de réflexion Chatham House, David Cameron a détaillé quatre demandes, déjà connues: il veut que l'UE ne fasse pas de discrimination entre les Etats non membres de la zone euro, mette plus l'accent sur la compétitivité du marché unique, accorde au Royaume-Uni une exemption d'aller vers une union toujours plus resserrée et lui octroie un plus grand contrôle sur l'immigration.
(1/3) Today I set out the four objectives at the heart of our EU renegotiation – and you can see them here: https://t.co/btKDfVJhTy
— David Cameron (@David_Cameron) November 10, 2015
Selon lui, la Grande-Bretagne ne réclamera pas de droit de veto pour s'opposer à des législations européennes, mais les parlements nationaux doivent disposer d'un moyen de le faire en groupe.
«Nous ne demandons pas un droit de veto pour chaque Etat membre. Nous reconnaissons que, dans une Europe à 28, ce serait la paralysie. Mais nous voulons un nouvel arrangement dans lequel les parlements nationaux doivent pouvoir se rassembler et rejeter des règles européennes qui ne correspondent pas à leur intérêt», a-t-il déclaré.
Lire: Brexit: les vraies négociations commencent
Moins d'Europe
«N'oubliez jamais que l'Union européenne compte maintenant 28 anciennes nations d'Europe, que la diversité est la plus grande force de l'Europe. La Grande-Bretagne dit : 'Réjouissons-nous de ce fait, reconnaissons que la réponse à tous les problèmes n'est pas toujours plus d'Europe. C'est parfois moins d'Europe», a déclaré David Cameron.
Le dirigeant britannique s'est dit «tout à fait confiant» de pouvoir obtenir un accord «un accord qui convienne» au Royaume-Uni. «L'Union européenne a l'habitude de résoudre des problèmes insolubles, elle pourra résoudre celui-là aussi», a-t-il dit.
(2/3) The renegotiation is not mission impossible. With patience and goodwill, a deal can be done.
— David Cameron (@David_Cameron) November 10, 2015
«Rien d'exclu»
Toutefois, s'il n'obtient pas ce qu'il veut, M. Cameron a répété qu'il «n'excluait rien». Il a assuré qu'il «reconsidérera» l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE s'il n'obtient pas les réformes demandées, alors qu'un référendum sur la question doit être organisé dans le pays d'ici fin 2017.
«C'est peut-être la décision la plus importante que le peuple britannique va devoir prendre au cours de notre vie», a prévenu le dirigeant britannique, pour souligner les enjeux de ce scrutin.
Parallèlement à son discours, M. Cameron devait exprimer ses exigences dans une lettre adressée ce mardi à Donald Tusk, président du Conseil européen. David Cameron s'est engagé en janvier 2013 à organiser un référendum sur l'appartenance de son pays à l'Union européenne.